Sa Majesté Zounzani 1er s’adressera, ce soir, à la nation, à travers un discours, à l’occasion du cinquantenaire de l’armée malienne que le pays se prépare à célébrer demain dans l’allégresse. Toutes les garnisons militaires du pays seront de la fête. ATT profitera de l’aubaine pour se rattraper en mettant cette fois-ci l’accent sur les grands sujets du pays qui n’ont pas figuré dans son discours de nouvel an. Parmi ces sujets figure en gros plan la réforme constitutionnelle qu’il n’a pas été capable de mettre en application avant le 31 décembre 2010 comme promis. Il va devoir dire aux Maliens les raisons qui l’ont poussé à remettre ça à plus tard sinon à jamais.
Ce qui est sûr : si réforme il y a, c’est en 2011 qu’il doit s’y atteler pour ne pas être pris de court par le temps. Il pourrait être amené aussi à parler du recensement administratif à caractère d’état civil et de la crise économique qui ne cesse d’affecter ses compatriotes.
La pauvreté et la misère touchent de nombreux foyers qui ont du mal à se procurer des produits de première nécessité en raison de la flambée des prix. Le gofernement cherche à arrondir les angles, mais en vain. Les prix ne font que prendre l’ascenseur. Toutes choses qui portent atteinte au panier de la ménagère. De quoi avertir Zounzani de manière opportune en ces temps, Zine El Abidiens.
Le gaz revient au marché
Le gaz butane est revenu au marché, enfin de semaine dernière avec le même prix. La spéculation et la vente au marché cessent du coup, mais pour combien de temps ? telle est la question à laquelle il est difficile de trouver une réponse immédiate tant le gofernement et les exploitants de gaz jouent à malin, malin et demi. Le premier n’arrive pas à subventionner à hauteur de souhait, les seconds, qui du coup, jouent à la spéculation et à la vente au marché noir avec application d’un prix dépassant l’entendement. La bouteille de 2000 FCFA avait même atteint les 4000 FCFA chez certains dépositaires, la semaine dernière avant de revenir à la normale, le samedi, suite à un accord entre les autorités du commerce et les exploitants de gaz. Le Ministre du Commerce, Ahmadou Abdoulaye Diallo a donc gagné la manche sur les spéculateurs.
L’opposition parlementaire et extraparlementaire n’a plus de bouche pour parler aux Maliens en cette période difficile. Les Maliens sont à la recherche de la survie sans trouver la moindre solution si ce n’est que le système D (débrouillardise). Et c’est le moment qu’a choisi l’opposition pour se taire. Seul le Dr Oumar Mariko anime la galerie avec quelques sorties médiatiques sur les grandes questions qui affectent la vie de la nation. L’on ne doit pas oublier non plus la sortie du dépité de Dioïla, l’Honorable KonimbaSidibé du PARENA sur les failles de la loi des finances 2011. IBK reste presque introuvable sur l’échiquier politique national, de même que Tiébilé Dramé. Maître Mountaga Tall vient de réaliser une sortie médiatique qui lui a permis de prendre à partie le parti de Semega, PDES pour tentative de débauchage de ses militants. Mais, tous les deux (CNID – PDES) sont de la mouvance présidentielle même si leur combat s’apparente à un conflit de salon.
SOS élèves en difficultés!
Depuis belle lurette, le Centre de formation technique de Quinzambougou (CFTQ) est plongé dans une léthargie totale. Et pour cause, le promoteur de ladite école Seyba Touré est à couteaux tirés avec ses gens saignants. En clair, l’employeur n’arrive plus à rémunérer ses employés. En tout cas, les pauvres profs sont décidés à en découdre avec leur employeur. C’est pourquoi, depuis plus de deux semaines les << bouffe- la – craie>> sont en grève. Ils veulent poursuivre leur mouvement jusqu’au paiement intégral de leurs salaires.
Dans ce combat sans issue, seuls les élèves du lycée Lahaou Touré et ceux de l’école professionnelle vont en pâtir pour de bon. Les écoliers sont laissés à eux- mêmes ne sachant plus à quel saint se vouer. Tous les ans, l’on assiste à ce genre de scénario au complexe scolaire. Les gens saignants observent des grèves intermittentes tout le long de l’année académique.
Du coup cet établissement, a vu son taux de fréquentation et d’orientation d’élèves chuter. Pire, le taux d’admission, en ce lieu, aux différents examens laisse à désirer. Là, les cours sont organisés en cascade. Le ministère de l’éducation, de l’alphabétisation et des langues nationales est plus que jamais interpellé à agir sur le sort des élèves du moribond CFTQ en cette 2ème période de l’année académique 2010-2011. Rappelons que le CFTQ fait partie des premières écoles privées du Mali.