Le rapport définitif du Système d’alerte précoce (SAP) a été rendu public la semaine dernière. Même si les uns et les autres s’accordent à dire que la campagne agricole est assez bonne, il faut reconnaître que la pluviométrie a failli faire mentir la terre. C’est ainsi que plusieurs communes sont classées en situation particulière, certaines en difficultés économiques sévères et d’autres légèrement touchées.
La particularité de ce rapport est que la plupart des communes affectées se situent dans les 3 régions du Nord du pays. Ainsi, toute la région de Kidal est classée en situation particulière avec 11 communes dans 4 cercles, à savoir : Anéfif, Essouk, Kidal, Abeibra-Central, Boghassa, Tinzawatene, Aguelhoc, Tessalit, Timtaghene, Tin-Essako et Intedjelit. Les régions de Koulikoro, Tombouctou et Gao sont sévèrement touchées économiquement, notamment les communes de Dogofry, Gueneibe, Koronga, Léré, Dianka Bintagoungou, Mbouna, Issa Bery, Adarmalane, Essakne, Tin-Aicha, Tin-Hama, Talataye, Menaka, Anderamboukane, Inekar, Alata et Tindermene. Au nombre des zones légèrement touchées, il y a le cercle de Koulikoro avec la commune de Tienfla, tous les cercles de Mopti sont concernés. C’est le même cas dans les régions de Tombouctou et Gao.
Conséquences des engrais frelatés :
Le prix du coton en chute libre
C’est le rapport de l’évaluation définitif du SAP qui l’annonce : le prix du coton de premier choix est inférieur à celui de l’année dernière. Ainsi, de 255 F le kilo, il est cédé à 237,5 F cette année. Selon le rapport, cela est dû à la qualité du coton qui malgré la bonne pluviométrie en août et septembre qui a permis un bon développement du coton, a été affecté par les dernières pluies de décembre. Si la production est jugée bonne dans la région de Sikasso ainsi que dans les cercles de Koulikoro, Kangaba et Kati, elle est très moyenne dans les autres zones de production. Toute chose qui donne raison aux spéculations de début de saison, à savoir la mauvaise qualité des intrants agricoles que Bakary Togola, Kalfa Sanogo et Bocari Tréta ont fournis aux paysans. Si les deux derniers ont payé cher leur impertinence, le premier a du souci à se faire avec cette histoire qui va certainement faire grincer des dents. Il peut préparer ses valises et au pire des cas, se trouver un bon avocat. Les jours à venir nous en dirons davantage. A suivre donc.
Situation alimentaire pour la campagne agricole 2015-2016
Les zones et les populations à risque
Le Système d’alerte précoce pronostique que la majorité des populations des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Kidal et du District de Bamako ne connaitra pas de problèmes alimentaires majeurs durant la campagne de commercialisation 2015-2016. Ainsi, le SAP a identifié quatre classes de risques pour les populations. La première classe concerne les communes risquant de connaitre des difficultés économiques sévères (DES). Pour elles, le risque découle de la chute de la production, consécutive à la non-inondation du lac Faguibine et à l’impact de l’insécurité dans le cercle de Goundam ; de l’insuffisance pluviométrique et l’impact de l’insécurité dans les cercles de Niafounké, Ansongo, Ménaka et des dégâts causés par les oiseaux granivores dans le cercle de Nara. La deuxième classe concerne les communes à risque de difficultés économiques légères (DEL). Leur risque découle de la situation sécuritaire non maitrisée qui peut, à tout moment, perturber les indicateurs de sécurité alimentaire (approvisionnement des marchés, mobilité des personnes et du bétail, moyens d’existence) pour de nombreuses communes et de la baisse de production agricole pour d’autres communes. Ces communes se situent dans les régions de Gao, Tombouctou et les cercles de Mopti, Bandiagara, Djenné, Douentza, Koro, Ténénkou et Youwarou. La troisième classe est occupée par la région de Kidal, classée en situation particulière par le manque d’informations fiables. La quatrième classe concerne les communes en situation alimentaire satisfaisante (SAS). Elles constituent la quasi-totalité des communes des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Bamako. En principe, la grande majorité des ménages passera la période de soudure 2016 sans difficultés alimentaires particulières.
CICB :
Un chauffard cogne la voiture du ministre Hamadoun Konaté
Quelle mouche a bien pu piquer ce chauffard pour percuter la voiture du ministre en charge de la Reconstruction du Nord. En effet, le samedi 19 mars, au Centre international de conférence de Bamako (Cicb), un chauffeur qui voulait garer son véhicule a percuté la voiture stationnée du ministre. S’en est suivi de chaudes discussions entre le chauffeur du ministre et le chauffard. Il a fallu l’intervention des personnes de bonne volonté pour calmer les ardeurs des belligérants. Un constat a été fait par les éléments de la police présents sur les lieux.
Marché céréalier :
Les achats institutionnels jouent sur les prix
Avec 8 millions de tonnes de production à l’issue de la dernière campagne agricole, les niveaux des prix ne sont pas bas. Selon le SAP, ce phénomène s’explique par les achats effectués par les institutions nationales et internationales en faveur des populations vulnérables.
Le SAP estime que les marchés céréaliers sont suffisamment approvisionnés en diverses céréales, mais que les dispositions physiques sont moyennes à importantes. Les prix sont stables ou en baisse à la faveur de la disponibilité, mais les niveaux ne sont pas bas malgré la bonne production. Le SAP salue la bonne organisation de la filière de commercialisation. Cependant, il rassure que les prix des céréales ne connaitront pas de fluctuation sensible et seront proches des niveaux de ceux de l’année dernière et de la normale. Il déplore par ailleurs la situation sécuritaire instable qui perturbe les circuits d’approvisionnement et l’accès aux marchés par endroits dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal. De même, le mauvais état de la route Mopti-Gao contribue à renchérir le prix des denrées alimentaires à Gao.
Conférence des bâtonniers de l’espace UEMOA :
Me Seydou Coulibaly élu Président
Le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Mali, Me Seydou Sidiki Coulibaly a été élu à la tête de la conférence internationale des barreaux de l’Uemoa. Au cours de la rentrée solennelle du Barreau du Mali, Me Coulibaly a reçu les documents de base de l’institution des mains du président sortant, Me Mamadou Savadogo, Bâtonnier du Burkina Faso. Le récipiendaire a, d’entrée, remercié ses pairs pour la confiance placée en lui. En outre, Me Seydou Coulibaly dira qu’il compte sur le soutien de tous les acteurs de la justice du Mali pour sa nouvelle mission. Il a félicité ses prédécesseurs pour les nombreux défis relevés. A cette occasion, le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, a souhaité bonne chance au nouveau Président.
Mamadou Hachim Koumaré :
Un ministre légaliste
On aura tout vu sous nos tropiques. Même les spécimens rares de l’illégalisme se croient légalistes. C’est le cas de notre brave ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement. Mamadou Hachim Koumaré, puisse qu’il s’agit de lui, se croit plus légaliste que tous ceux qui s’en autoproclament sous le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta. Profitant de l’instant solennelle de la cérémonie d’ouverture de l’assemblée constitutive de la Confédération des transporteurs du Mali, notre ministre a dit publiquement que lui, il est ‘’un grand légaliste’’ et que depuis sa nomination à ce poste, il ne travaille que dans la légalité. Cela est tout de même bizarre et surprenant de la part d’un homme qu’on a sorti du garage après lui avoir fait la tôlerie et la peinture pour le nommer à la tête d’un si gros département qui lui fait même pousser des cheveux blancs. Comme quoi le ridicule ne tue pas au Mali. Comment un ministre dont le cabinet et l’ensemble des collaborateurs sont cités dans plusieurs affaires pendantes devant les tribunaux ose parler de légalité ? Dans ce cas, la légalité n’a pas le même sens pour tout le monde. Sacré Koumaré le légaliste !
ASSEMBLEE ELECTIVE DU GPAC
Moustapha Diop réélu
Moustapha Diop est reconduit à la tête du Groupement Professionnel des Agences de Communication (Gpac). Vendredi 18 mars 2016, dans les locaux du Conseil national du patronat du Mali, ses pairs chefs d’entreprise ont encore placé leur confiance en lui pour un nouveau mandat à la faveur de l’Assemblée élective. Le Gpac vient de procéder au renouvellement des instances dirigeantes, notamment le bureau et le comité statutaire. A l’ouverture des travaux, Diop dira qu’il s’agissait de l’élection d’un bureau consensuel. Selon lui, certaines actions ont été entreprises en amont de l’assemblée. Après le lancement des travaux, les rapports d’activités et financier ont été présentés, lesquels ont été approuvés à l’unanimité par les membres. Ensuite, un bureau de 9 membres, composé de 4 commissions, a été mis en place et c’est à l’unanimité que Moustapha Diop a été reconduit à la tête du Gpac.
La Rédaction