Au cours de l’une de ses sorties médiatiques, le Président ATT faisait entendre qu’il ne voulait plus de ministre candidat (à la présidentielle) dans son gouvernement.
Et pourtant, il semble que dans le gouvernement de Cissé Mariam Khaïdama Sidibé, il y en a encore un : Ahmed Diane Séméga. Même si l’homme ne s’est pas officiellement le candidat déclaré à la présidentielle pour le compte du PDES, il a déjà commencé à battre campagne : la preuve cette sortie médiatique à Nioro du Sahel. Ahmed Diane Séméga, pour qui roule-t-il ou bien, roule-t-il pour lui-même ? Pour l’instant, personne d’entre nous ne le sait. Mais le dernier mot reviendra tout de même au Président ATT concernant l’éviction du président du parti PDES de l’équipe gouvernementale. Sans avoir dit quoi que ce soit sur ses ambitions futures, Ahmed Diane Séméga continue librement battre campagne avec la casquette de ministre sur le terrain, ce en prélude à la présidentielle de l’année prochaine.
ADEMA : des primaires risquées
Personne ne peut prédire l’issue finale des primaires du parti de l’Abeille, puisqu’elles ont été reportées de nouveau. Mais ce qui est sûr, c’est que le résultat qui ressortira de ces primaires fera obligatoirement des mécontents. C’est pourquoi, on peut imaginer à l’avance que le risque est grand au sein du parti de la Ruche. Avec tous les soubresauts déjà en cours dans ce parti, il ne serait pas étonnant de voir plusieurs cadres et militants abeilles porter leur choix sur un candidat autre que celui qui sera désigné au sein du parti. Avec les multiples coups fourrés du passé au sein de l’ADEMA, notamment lors des élections présidentielles de 2002 et de 2007, on est tenté d’affirmer que les Ruchers sont proches des scénarii de ces deux élections.
Aussi, la grande question de l’heure, c’est de savoir : parmi les sept candidats, qui aura la lourde tache de rassembler les Abeilles dans la Ruche ? La réponse sera certainement connue le 23 juillet. Mais en attendant, des militants et militantes du parti, tant de l’intérieur que de l’extérieur, qui ne sont ni pour l’un ni pour l’autre des sept candidats désignés à ces primaires, seraient en train de se repositionner ailleurs pour, disent-ils, « se frayer dès à présent de meilleurs points de chute avant qu’il ne soit trop tard ».