…Et l’Algérie jubile en silence

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Le voisin algérien d’à côté serait-il un protagoniste en embuscade dans la guerre diplomatique larvée qui oppose Bamako et Paris ? Rien de plus évident, à en juger par l’hostilité historique de l’Algerie à toute présence militaire étrangère dans la zone stratégique de Tessalit que les forces Barkhane viennent d’abandonner sous la pression des autorités et de l’opinion maliennes. Selon toutes les sources concordantes, en tout cas, la donne n’était pas pour déplaire au puissant voisin du Mali, qui avait d’ailleurs œuvré à conforter le retrait des forces françaises avec l’interdiction d’exploitation de son espace aérien. Évident est, en définitive, l’intérêt de l’Algérie à pousser la au dehors la menaçante force étrangère appelée au secours dans un espace qu’elle a toujours considéré comme sa chasse-gardée.  Il se susurre même par ailleurs qu’Alger n’épargner aucun effort pour attiser dans l’opinion malienne le sentiment anti-français qui concourt davantage au retrait de Barkhane du territoire malien.

L’air d’une négociation avec les jihadistes

Avec le départ de l’armée française du Mali c’est le boulevard ouvert au rapprochement avec les groupes djihadistes. Il s’agit certes d’une vieille recommandation du Dialogue national inclusif, mais la formule n’a jamais été aussi portée qu’avec l’avènement de la junte au pouvoir. Elle avait manqué d’aboutir par l’entremise du Haut Conseil Islamique du Mali dont la démarche a finalement tourné court en ne débouchant que sur un modus vivendi entre djihadistes et chasseurs de la localité de Farabougou. Mais l’insistance des autorités de Transition à se passer des forces françaises, pour nombre d’observateurs avertis, ne sauraient reposer sur leur substitution par une poignée de russes de la société Wagner. On subodore, en effet, un réchauffement des gages jadis donnés par les groupes islamistes de n’ouvrir  les vannes de la négociation qu’avec le retrait pur et simple des forces françaises. Toutes choses que corroborent  du reste les informations qui nous parviennent de certaines sources selon lesquelles des démarches très actives sont en cours pour tenter d’établir le pont du dialogue entre les principaux relais locaux du djihadisme que sont Iyad Ag Ghali et Hamadou Kouffa.

Rassemblées par la Rédaction

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