L épidémie de choléra qui sévit dans les régions de Mopti et de Tombouctou sera totalement sous contrôle avant la fin de cette semaine. C’est la conviction de la direction nationale de la Santé qui rappelle que les autorités sanitaires affirment être sur le pied de guerre contre l’épidémie. En une dizaine de jours, on a dénombré plus de 200 cas.
Mi-juillet, en cette saison pluvieuse, sur un fleuve à bord d’une pirogue dans le nord du Mali, des passagers. Parmi eux, quelqu’un présente les signes de la maladie : forte diarrhées et vomissements. Une analyse médicale confirme qu’il s’agit bien du choléra. Le patient va mourir quelques jours après, mais entre temps, plusieurs autres personnes sont contaminées.
La maladie se propage, l’épidémie s’installe. Plusieurs villages sont touchés. Au total, en une dizaine de jours, 223 cas de choléra sont enregistrés : 11 décès dans la région de Mopti, située dans le petit nord, et 8 cas de décès dans la région de Tombouctou dans le grand nord. Au total, 19 personnes ont perdu la vie.
Dès l’annonce du premier cas de choléra, les autorités sanitaires maliennes ont déclenché une opération Riposte et Prévention. Des kits sanitaires supplémentaires ont été envoyés sur le terrain dans les centres de santé. La maladie s’attrapant notamment dans l’eau contaminée, des conseils d’hygiène sont prodigués par des équipes ambulantes et les malades sont soignés gratuitement. Selon la direction nationale de la Santé, avant la fin de cette semaine la situation sera totalement sous contrôle.
SECURITE ET DEVELOPPEMENT DU NORD-MALI
Les moyens se mettent en place
La deuxième phase du Programme spécial pour la paix, la sécurité et le développement dans le Nord du Mali (PSPSDN), prévue de juillet 2011 à juillet 2012, sera dotée d’un budget de plus de 22 milliards de FCFA, a-ton appris mardi à l’issue de la deuxième session ordinaire du Comité d’orientation du PSPSDN, présidée par le chef de l’Etat malien, Amadou Toumani Touré.
Cette deuxième phase sera exécutée en priorité dans les régions de Gao et Tombouctou qui n’ont pas beaucoup bénéficié de la première phase. Selon le communiqué publié à l’issue de la rencontre, la deuxième phase visera la poursuite du renforcement du dispositif national de sécurité dans les régions Nord à travers l’équipement et la construction d’infrastructures pour les forces armées et de sécurité, l’amélioration de la gouvernance dans ces régions par une meilleure fonctionnalité de l’administration et des collectivités territoriales.
Il est prévu également la poursuite du programme de promotion du financement de microprojets, notamment en faveur des jeunes, l’information, la sensibilisation et la participation des populations à la connaissance des menaces à la sécurité nationale.
Ce volet prend en compte l’insertion de centaines de jeunes dans le tissu socio-économique.
Le coût du budget de la première phase du PSPSDN (juillet 2010 – juillet 2011) s’est élevé à 11,2 milliards de FCFA dont l’essentiel a été financé par les Partenaires techniques et financiers.
Selon le coordinateur du programme, Mohamed Ag Erlaf, le taux de réalisation du programme est aujourd’hui de 100 pour cent. Il a promis que le taux de réalisation physique des projets sera bientôt établi. La première phase a permis la réalisation de plusieurs projets dans les trois régions du Nord, particulièrement dans la région de Kidal, dans l’extrême-nord du pays.
Ces réalisations ont porté sur l’équipement et la construction d’infrastructures pour les Forces armées opérant dans le Nord du Mali, le renforcement des capacités des Forces armées, la construction ou la réhabilitation des maisons d’arrêt, des tribunaux et des préfectures dans ces zones, la réalisation d’infrastructures de base au profit des populations comme les systèmes d’adduction d’eau.
Le gouvernement a en outre annoncé le recrutement prochainement de 300 auxiliaires de la Douane (chauffeurs et guides) dans les trois régions du Nord.
Ces trois régions du Nord-Mali, quasi-désertiques, occupent les deux tiers du territoire national dont la superficie est de 1.2040.021 km2.
Ces régions ont connu et connaissent encore des rébellions par moment et surtout du grand banditisme et le terrorisme entretenu par la branche d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), marqué par des enlèvements, surtout d’Européens