La question mérite d’être posée puisque l’équivoque demeure près de deux semaines après la visite d’amitié du président IBK à son voisin ivoirien, Alassane Dramane Ouattara. À en juger par les passages auxquels le public a eu droit sur la chaîne nationale, le locataire sortant de Koulouba jouit de la totale caution de son hôte du jour, dont les propos ont été quand même tronqués à dessein pour donner l’impression d’un soutien inconditionnel à la réélection du visiteur malien. Exemple : «Les Maliens doivent s’unir derrière IBK… » au lieu de «Les Maliens doivent s’unir derrière IBK pour lutter contre le terrorisme». Du reste, en rencontrant une délégation de l’Adema les heures suivantes, le candidat putatif de la CMP a lui-même confirmé que sa candidature est soutenue par tous ses pairs de la sous-région, en dépit de ce qu’il a présenté comme une campagne de dénigrement du chef de file de l’opposition. Mais les adeptes de ce dernier, de leur côté, jurent en mettant le doigt au feu que les chefs d’Etat de la sous-région lui ont plutôt délégué ADO en émissaire pour le dissuader de rempiler. Qui croire en définitive entre les deux camps ? La levée de cette équivoque peut servir de boussole pour les indécis qui ont encore l’embarras du choix entre IBK et Soumi : ils peuvent choisir entre ceux qui dénaturent la vérité et ceux qui lui sont fidèles.
L’Urd réclame aussi ses 150 hectares
C’est une boutade mais qui est loin d’être dépourvue de teneur. Avec son exploit au Stade du 26 Mars, rempli pour la première fois par une formation politique à l’occasion de l’investiture de son candidat à la présidentielle, le camp de Soumaila renvoie une vicieuse balle dans celui des hautes autorités auxquelles en leur réclamant une générosité foncière comparable à celle par laquelle le Prêcheur Ousmane Cherif Haidara avait été gratifié. Allusion est fait, comme on s’en doute, aux 150 hectares annoncés par le chef de l’Etat au Stade du 26 Mars, en guise de contribution de l’Etat à l’organisation du Maouloud. L’Urd et les partisans de Soumaïla Cissé estiment eux-aussi que les Stades de la capitale malienne ne suffisent plus pour contenir leurs foules et qu’il leur faut un espace plus adapté à leur capacité de mobilisation. Sauf qu’il n’est pas évident que les hautes autorités répondent à cette plaisanterie provocatrice, un humour à l’amère saveur ironique.
La Rédaction
Vous appelez les opposants détracteurs ? Pourquoi tous les pouvoirs du monde ont des opposants, même la Corée du nord, mais au Mali, ils sont appelés détracteurs, envieux, ennemis du pays, ingrats…
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