Enfin, le bout du tunnel dans l’entretien routier ?

3

La question est d’autant moins superflue que les hautes autorités semblent déterminées à prendre la problématique à bras le corps et à plus haut niveau. Un récent conseil des ministres s’est en effet soldé par la décision de rompre les contrats de toutes les entreprises défaillantes dans l’accomplissement des engagements auxquels ils ont souscrit en la matière. Il faut dire que ce sont des dizaines de milliards de nos francs qui quittent les poches des usagers, via les tickets de péage, pour servir à l’entretien des routes, ainsi doté des ressources les plus pérennes. Les contrats y afférents sont toutefois galvaudés, mal exécutés ou tout simplement inexécutés par des prestataires sélectionnés au gré de la collusion d’intérêts avec leurs prébendiers tapis dans le système et aux dépens du service public. C’est pourquoi leurs tâches se résument le plus souvent au revêtement des voies urbaines et interurbaines par des matériaux qu’avale la première vague pluvieuse de l’instant d’après. Ces prestataires et leurs prébendiers se remplissent ainsi les poches et les usagers rongent leurs freins et amortisseurs dans les innombrables nids de poules qui résistent à chaque bombardement budgétaire annuel. Manifestement, la mise en demeure des autorités aux attributaires véreux de marchés d’entretien routier est un espoir inédit d’inversion de cette tendance.

Quand les voisins ivoiriens se marrent

Le bras de fer entre autorités maliennes et ivoiriennes perd en ampleur dans les accusations réciproques mais n’a de cesse d’alimenter la rivalité entre leurs opinions respectives. À défaut de pouvoir jubiler la libération de leurs 46 militaires toujours détenus par la justice malienne, la partie ivoirienne s’en donne à cœur-joie, à coups de diatribes sur l’état dans lequel la crise institutionnelle et sécuritaire a plongé le Mali. Sur les réseaux sociaux, les railleries vont bon train notamment sur le décor insalubre qui défigure la capitale malienne et surplombe sa réputation de ville coquette. Les images des tas d’ordures amoncelés en plein cœur du marché abondent sur les plateformes ivoiriennes et se partagent par millions pour marquer le fossé qui sépare la Côte d’Ivoire d’Alassane Dramane Ouattara et le Mali. En dépit des bonnes volontés qui se sont manifestées pour juguler le phénomène, les traces sont restées indélébiles et l’allure des partages paraît très gênante actuellement pour les Maliens résidents en Côte d’Ivoire. À un point tel que les appels téléphoniques en provenance de ce pays voisin n’ont de cesse d’affluer pour s’assurer de l’ampleur réelle de l’insalubrité dans leurs contrées d’origine. Une amertume quand même moins nocive et angoissante que si la rivalité prenait une tournure xénophobe.

Rassemblées par la Rédaction

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Le Mali est sale, voire très sale
    Le Mali est notoirement corrompu voire hyper corrompu
    Il n’est pas nécessaire d’en faire un article fumeux puisque se sont des faits

    • ◇□◇𝔄◇□◇G◇□◇|◇□◇ℜ◇□◇ℒ◇□◇|◇□◇O◇□◇◇□◇G◇□◇|◇□◇Æ◇□◇®◇□◇◇□◇

      𝓓€𝔄ℒ€𝕌ℜ𝔄ℳ€ℜ𝕀∁𝔄𝕀ℕ..

  2. Tant que Madiana n’aura pas compris que lorsqu’on attribue un marché à une entreprise aussitôt une chaine de contrôle et de surveillance doit être mise en place et la démarche doit être exigeante et serrée dans les règles de l’art. En outre, la remise des travaux doit être obligatoire avec une durée garantie pour obliger l’entreprise à ne pas bâcler les travaux. Mais au Mali qu’est-ce qu’on constate? Une fois les travaux engagés par l’entreprise aucun système de contrôle n’est mis en place digne de ce nom, les contrôleurs de l’état se pointent sur le chantier avec leur dessous de table en mains et ils concluent que tout va bien à la hiérarchie. Il y a des chantiers qui une fois finis se dégradent aussitôt après quelques jours et personne ne lève le petit doigt pour demander des comptes à l’entreprise engagée dans ces travaux. Quelle inconscience? Quelle ignominie? Quelle honte pour ce pays? Comment bâtir un tel pays? Madina, pouvez-vous dire que vous n’êtes pas au courant de ces bêtises dans votre département? Nous disons que non, ce dont nous sommes certains, vous fermez les yeux sur ces bêtises qui détruirons ce pays et hypothéquerons l’avenir de nos enfants. Aucun pays ne peut se bâtir dans des magouilles de ce genre, dans les grands pays du monde les routes se bâtissent sur moins cinquante ans, au Mali les routes sont bâties sur deux ans, comment un tel pays émergera? Vous autorités de ce pays d’aujourd’hui, ouvrez rapidement vos yeux sinon dans quelques années nous n’aurons que nos yeux pour pleurer, quand il sera trop tard.
    Les trente premières années de l’ère démocratique ont vu naitre le djihadistes et les terroristes, nous sommes sûrs que les trente prochaines années ferons naitre des monstres, des hydres à mille têtes et des quinaroux qui serons plus virulents et plus destructeurs que les djihadistes et les terroristes; ils mangerons crue la chaire humaine et personne ne pourrait les arrêter dans leur progression, aucune armée, aucune police, aucune gendarmerie. Nous vivrons cette situation pendant très longtemps avant qu’elle se tasse et se normalise pour aboutir à des personnes qui ne volerons plus jamais les deniers publics et ne poserons plus d’actes susceptibles de détruire un pays.

Comments are closed.