Tôt le mardi 23 mai, dans la zone d’Aguelhoc, région de Kidal, une patrouille de soldats tchadiens de la Minusma est tombée dans une embuscade. C’était aux environs de 6h30. Bilan : 02 casques bleus tués, un blessé, et des terroristes arrêtés. Aguelhoc redevient la zone des terroristes parce qu’ils contrôlent toutes les principales routes de cette localité, dans laquelle ils appliquent la loi islamique ou charia. Illustration : la lapidation il y a une semaine d’un couple. C’est pour cela que la patrouille pédestre de la Minusma n’a pu échapper à l’embuscade tendue vers 6h30, à 5 km d’Aguelhok, dans la région de Kidal. La Minusma a aussitôt déployé une force d’intervention rapide sur les lieux de l’attaque et procédé à l’évacuation du blessé et des défunts. Cette attaque selon la force onusienne s’ajoute à une vague de violences qui, au cours des dernières semaines, a ciblé sans distinction les populations civiles, les Forces armées maliennes et les Forces internationales. La Minusma est disposée à apporter toute sa contribution pour l’identification des responsables de cette attaque afin qu’ils soient rapidement traduits en justice. Il faut signaler que le Tchad est la seule force étrangère qui a perdu des soldats depuis le début de l’opération Serval en 2013.
La position de la FIFA
Dans une lettre de la Fifa, adressée au président de la Femafoot, il est dit ceci : «1. Une assemblée générale ne peut se tenir et aboutir à des décisions valides que si elle est convoquée et réunie conformément aux statuts applicables de la Femafoot (Article 27 des statuts de la Femafoot). Tel ne semble pas être le cas. 2. Conformément à l’article 8 al.2 des statuts de la Fifa, remplacer un comité exécutif élu par une commission de normalisation est une mesure exceptionnelle qui relève du pouvoir exclusif de la Fifa. Une telle décision ne peut être prise sans que la Fifa ait au préalable constaté que les conditions de son application sont réunies. Or il apparaît que dans le cas présent, les circonstances particulières ne sont pas telles qu’elles justifient le remplacement du comité exécutif actuel par un comité de normalisation à 6 mois de la fin de son mandat…».
Le MOC à la merci de la CMA
Le 18 janvier 2018, c’est un véhicule du Moc (Mécanisme opérationnel de coordination) qui a été utilisé pour faire l’attaque. C’est pour cela que l’entrée du camp lui a été facilitée par les gardes. Ce véhicule avait été volé à Gao deux semaines plus tôt par des combattants de la Cma (Coordination des mouvements de l’Azawad). Après l’attaque, mi-avril, deux autres véhicules du même Moc ont été volés toujours par des combattants de la Cma en cantonnement au Moc. Un 5ème véhicule du Moc a été enlevé ; ce véhicule était affecté à la PF. L’auteur de l’enlèvement est récemment venu au Gatia et est de la même famille que les 3 précédents. Le voleur n’est pas un élément du Moc cette fois-ci. Il semble avoir participé aux récents vols. Et dire que les pick-up du Moc ont été achetés par l’Etat malien. Selon un récent communiqué du Parena, l’unité a coûté 40 millions de FCFA au Mali alors que sur le marché le même véhicule est vendu à 25 millions l’unité. Le ministre qui a fait cet achat est revenu dans le gouvernement. Si la Charia était devenue l’ordre de justice dans l’Azawad et justement appliquée, 85% des combattants de l’Azawad seraient amputés ! Vous prônez la charia et vous êtes des voleurs ?
Son mari saute sa copine
Une jeune dame s’est mariée avec son copain (pendant des années) dans la foulée des mariages d’avant Ramadan dans la région de Mopti. Mais, entre eux, il y a la meilleure copine de la jeune mariée. C’est ainsi que l’amour des deux adolescents s’est transformé en union pour le pire et le meilleur. Pendant tout le temps passé ensemble, la jeune dame n’a jamais douté de sa meilleure copine. Sauf que, quand elle s’absentait du village, son désormais mari profitait pour passer des moments amoureux avec la meilleure amie de sa copine. C’est au cours d’un de ces moments qu’il s’est promu de remercier la meilleure copine de sa désormais épouse. Le moment venu, c’est-à-dire pendant la période nuptiale. Un matin, la nouvelle mariée sort de sa chambre pour se laver. Son mari et sa copine en profitent pour s’envoyer au 7ème ciel. Quand la jeune mariée revient dans la chambre nuptiale, elle surprend son mari avec sa meilleure copine. Elle prend ce qu’elle était venue chercher sans les déranger. Mais plus tard, elle n’a pu contenir son émotion. C’est alors que tout le village a été informé de l’infidélité de son mari.
Contrôle parental pour tous
«Laisse errer mes doigts dans la mousse où le bouton de rose brille», écrivait Verlaine. Baptisé bouton de rose ou bouton d’amour, le clitoris est le seul organe humain dédié entièrement au plaisir. Souvent synonyme de volupté, de bonheur, de jouissance. Ce petit bout de femme est parfois considéré comme une excroissance, à couper. En Belgique, on estime que plus de 13.000 femmes sont excisées et 4.000 fillettes sont menacées. Elles viennent principalement de pays d’Afrique ou du Moyen-Orient où l’excision est fréquente. La pratique est pourtant interdite par la loi belge. Mais elle persiste car c’est une tradition millénaire. 200 millions de femmes dans le monde ont subi une ablation du clitoris. Près de 60 000 d’entre elles vivent en France. Des femmes blessées à vif, blessées à vie, dans leur intimité, au plus profond d’elles-mêmes. Mireille Darc a voulu aller à la rencontre de ces femmes, dire leur douleur, laisser la souffrance et la violence s’exprimer. Comprendre. Et puis dire “Non”. “Non” à cette pratique qui met en danger la vie des femmes. “Non” à cette pratique parce qu’aujourd’hui, toutes les 4 minutes une petite fille est excisée dans le monde.
Madani Tall et l’éveil citoyen
Avec cette série quotidienne, j’appelle chacun et chacune à réfléchir sur le Mali du futur. En voici le premier texte : Nous Maliens du 21ème siècle ne voulons plus d’une société divisée dans laquelle nous sommes condamnés à solliciter une assistance qui ne suffit pas à nos besoins. Nous ne voulons plus voir nos enfants diplômés sans emplois perdre l’espoir en l’avenir. Nous ne vous voulons plus que nos enseignants, comme tous les autres Maliens d’ailleurs, soient à la merci du quotidien. Nous ne voulons plus que quiconque pense que le Mali est sa propriété personnelle. Alors, après plus de 50 d’indépendance, d’avancées et de reculs, d’espoirs déçus et de coup d’État, cette génération est obligée de construire un Mali fort et juste. Un pays qui reprend son destin en main. Penser que cela se fera sans les Maliens ne fera que davantage nous maintenir dans la soumission, l’ignorance et la pauvreté. Un peuple qui n’espère plus n’avance pas. Alors, à nous de faire renaître l’espérance. Dieu veille.
Merci à tous pour votre bienveillance, restons motivés
La politique a miné notre société et sapé nos valeurs. Le patriotisme, la citoyenneté et le sens du devoir ont fait place à l’intérêt, au laxisme et à la corruption. Si nous voulons un Mali fier de son histoire, si nous voulons une République solidaire et une démocratie émergente, il nous faut être des citoyens engagés et une gouvernance axée sur l’intérêt général. Au lieu de cela, sans changement de méthode, les Maliens continueront à s’appauvrir parce que la dialectique creuse et l’individualisme ne suffiront plus. Nous avons assez fait de politiques, il est temps de faire de l’économie. Développer un pays ne repose pas sur l’aide internationale, mais sur la productivité, l’accès au financement, l’innovation sociale, économique et technologique. Nous ne devons pas nous limiter à réduire la pauvreté, nous devons créer de la richesse, et une meilleure redistribution de ces revenus. Dieu veille.
Pour ce 3ème texte de la série «éveil des consciences»
J’entends déjà gronder certains : «oui, mais vous étiez conseiller non ?» Gagnons du temps, disons leur : «non, j’étais président et même empereur» et allons à l’essentiel. Depuis 25 ans le même groupe d’hommes dirige ce pays quel que soit le régime. Ils ont exercé ce pouvoir durant la période démocratique et aujourd’hui après le coup d’État, ce sont encore eux qui sont aux commandes. Et ils veulent encore avoir ce pouvoir pendant les années à venir, et toujours avec les mêmes idées qui nous ont maintenus dans la servitude. Et à chaque génération de Maliens, ils viennent nous promettre qu’ils ont un nouveau projet pour le Mali. C’est cela le changement ? Pourtant, ils ne savent pas qu’entretemps, nous Maliens avons évolué. Que nous ne voulons plus d’un Mali où ceux qui gouvernent le feront pour eux-mêmes, mais d’un pays où la politique est au service du peuple. Il est temps pour une nouvelle vision du Mali. Avec des nouvelles méthodes et des vraies solutions aux problèmes du peuple. À moins de vouloir être sacrifiée, cette génération doit agir pour le changement. Dieu veille.
Les promesses d’IBK à Gao
Rencontre entre le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta et les autorités administratives, politiques et la société civile de Gao. Le président s’est dit fier de la population de Gao qui a été à la hauteur des attentes. Le président Keïta a assuré que l’axe Ansongo-Gao sera sécurisé grâce à un appui aérien. Le chef de l’Etat a annoncé qu’il mettra tout en œuvre pour que Gao soit doté d’un Hôpital digne des attentes ; de reprendre la route Mopti-Gao et de veiller à ce que les entreprises de Gao et du nord de façon générale, si elles répondent aux critères, de bénéficier des marchés dans le cadre de la réalisation de projets de développement.
Djihadistes/terroristes
Il n’y a pas de djihadistes au Mali, mais des terroristes, dixit IBK. Mais à un moment donné, il faut se dire la vérité. Il faut voir la réalité en face. Les gens ont peur souvent de la vérité. Dire qu’un terroriste n’est pas musulman est un pur mensonge. On peut dire qu’un terroriste n’est pas un bon musulman, peut-être. La qualité de musulman n’est pas donnée à un individu par un autre. La qualité de musulman s’obtient auprès de Dieu, après avoir fait profession de foi. Tout le reste, à savoir être bon ou mauvais musulman, est pure et vaine littérature. Quid d’Iyad Ag Ghaly ? Il est djihadiste car il se bat pour un idéal religieux. Mais, en même temps, il est terroriste car il veut imposer son idéologie par la terreur. IBK a pratiquement eu comme seul souci de ménager les autorités de Dowa qui sont intrinsèquement impliquées dans le djihadisme ! Il n’a pas voulu simplement parler de corde dans la maison du “pendeur”. Sinon, djihadistes, terroristes et même Mnla, sont tous pareils. Djihadistes et terroristes ont la même acception, le même sens, les mêmes acteurs. À force de vouloir ménager les gens, on finit toujours par prendre ses aises avec la réalité ou la vérité.
«Nous n’avons pas trouvé d’État en 2013»
Trop facile de se cacher derrière de tels alibis. Non, M. le président, vous n’aurez aucune échappatoire. Arrêtez de faire du faux-fuyant. Vous n’êtes pas tombé du ciel après la crise de 2012, et vous n’avez pas fait votre entrée dans la politique, non plus, en 2013. Vous étiez là, depuis l’ère démocratique. Vous avez occupé de hautes fonctions au niveau de la haute sphère de l’administration. Vous avez été témoin oculaire de tout ce qui s’est passé dans ce pays depuis son accession à la démocratie en 91-92. C’est conscient de toute cette situation que vous aviez décidé de vous présenter à l’élection présidentielle. Vous avez été battre campagne à Kidal parce que vous aviez hérité d’un État avec le drapeau flottant à Kidal. Souvenez-vous qu’on a perdu notre drapeau dans cette région sous votre mandat. Rappelez-vous que vous êtes venus au pouvoir parce que vous aviez battu campagne et le peuple a placé sa confiance en vous pour relever tous les défis auxquels l’État est confronté. C’est cela l’objet de votre élection. Vous êtes là pour faire bouger les lignes et faire améliorer les conditions, et non pour dire que c’était comme ça depuis longtemps ou que vous n’aviez pas trouvé un État.
Le destin des Maliens se trouve entre leurs mains. Quitte à eux de savoir à qui accorder leurs suffrages lors des prochaines élections. I.B.K sait dans quelles conditions il a pris le pouvoir. Le pays n’était pas par terre comme il veut le faire croire. C’est sa mauvaise gestion qui a conduit le pays dans les abîmes. Même pendant la transition, les djihadistes n’étaient pas encore présents dans le sud. Le mauvais déploiement des soldats sur le terrain y a été pour beaucoup dans l’exportation de la violence dans les régions du sud. C’est que réellement, I.B.K ignore tout ce qui se passe dans le reste du pays. Sa préoccupation majeure, ce sont les voyages interminables, les dépenses exagérées, le laxisme, la corruption à tous les échelons, le mensonge et l’incompétence dans tous les domaines. L’immixtion de la famille dans les affaires de l’état a déboussolé plus d’un Malien. Plus personne ne sait qui gouverne le Mali entre le père et le fils, qui est lui au four et au moulin. Des détournements les plus spectaculaires ont jalonné les quatre premières années du pouvoir I.B.K, et la saga se poursuit de plus belle. Toute cette manne financière accumulée est destinée au financement de la prochaine campagne électorale. Ce qui est un budget de campagne puisque ce sont désormais des fonds politiques. Cet argent volé sera redistribué aux populations pour des raisons politiques, parce qu’elles ignorent qu’il s’agit de leurs deniers détournés qui leur sont redonnés pour l’achat de conscience de citoyens. Le meilleur service que pourra rendre I.B.K au pays, si tel est qu’il a de l’amour pour les Maliens, c’est de s’abstenir d’être candidat aux échéances à venir. Il se rendra service ainsi qu’aux Maliens dans leur ensemble.
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