Malgré la destruction des Mausolées de la Cité des 333 saints (Tombouctou), et d’autres monuments historiques et culturels dans les autres régions occupées depuis fin mars-début d’avril, le Président Mamadou Togo est convaincu que la culture ne disparaitra pas. ‘’La culture, c’est pour l’éternité’’ a-t-il souligné. Selon lui, les islamistes se sont dits fermes : ‘’Ces gens là (les groupes islamistes) ne sont pas d’accord avec les représentations physiques. Quand vous portez même des boubous avec des dessins, ils sont choqués. Mais nous pensons que notre culture va résister malgré tout ceci’’ a-t-il précisé.
O.B
A l’entrée du Pont de Dioïla
Tu paies ou tu ne passes pas !
La traversée du pont de Dioïla est devenue un casse-tête. Impossible d’atteindre l’autre rive sans payer au poste de sécurité posté à l’entrée du pont. Les agents exigent un droit de passage à tous les usagers, pour leurs personnes, leurs biens y compris les animaux. Car même les troupeaux qui traversent le pont pour leur pâturage ne sont pas épargnés. Le berger est gentiment invité à délier le cordon de sa bourse.
Idem pour les cyclistes ; soit ils mettent la main à la poche ou alors ils se mettent de côté avec leurs ‘’deux roues’’. Cette pratique est monnaie courante. Pire, les jours de foire, toutes les entrées et sorties de la ville sont bouclées par les agents, histoire de soutirer des sous aux forains. Cette pratique des agents des forces du «désordre» pardon de l’ordre oblige certains forains à sursoir à leur déplacement, faute de moyens.
Une fois pris il faut payer, même s’il faut aller chercher l’argent à la maison puis revenir récupérer son engin. « Nous ne comprenons pas, c’est de l’arnaque ça. J’ai été touché par la situation de deux jeunes vélo-cyclistes qui ont été retenus et dépossédés de tous leurs sous. Sans argent, ils ont passé la journée sans manger » témoigne un usager.
En ces temps de vache maigre, de telles pratiques ne font qu’aggraver davantage la dure situation des paysans. Contrôle et vigilance d’accord, mais pas de racket messieurs les agents, SVP ! Compris ?
Par Drissa Togola