Tous les regards sont tournés vers le Comité technique constitué de 15 membres (9 issus des partis politiques et 6 experts du ministère de l’Administration territoriale) qui doit déposer ses conclusions courant février. Plus singulièrement, une proposition de calendrier électoral, assortie de la pertinence ou non de coupler les communales aux régionales et du District. Prenant le contre-pied du ministère de l’Administration territoriale, plusieurs formations politiques ont exprimé leur adhésion au découplage de ces élections. En outre, le Comité a nourri des réflexions sur une éventuelle révision de la loi électorale dans le souci de tenir compte de l’élection au suffrage universel le président du Conseil de cercle et de région. Majorité et opposition sont sur la même longueur d’onde sur l’ensemble des points ci-dessus évoqués.
De l’avis de responsables politiques, les élections se tiendront avant la fin de l’année en cours.
Niamana : l’ancien poste de contrôle déprimé
Le poste de contrôle a tourné dos à Niamana pour s’installer des kilomètres plus loin. Du coup, la déprime se vit au quotidien. Les ventes ont plongé. Commerçants, vendeurs à la sauvette ont vu leur chiffre d’affaires fondre. Ils ne sont pas les seuls à pâtir de ce changement.
D’aucuns ont rejoint le nouveau poste
Rimmel sur les cils, rouge à lèvre incendiaire, Ami tourne le pouce. Pas le moindre chauffeur de camion à se taper. D’où ses escapades dans les espaces touristiques non loin de là.
Majorité et opposition : nuages et doutes
Le 2 décembre dernier, à la surprise générale, la majorité présidentielle et l’opposition se réunissaient au Centre international de conférence de Bamako. Toutes les parties affirmaient qu’elles étaient dans les meilleures dispositions pour parler du Mali, soustraire le débat de la rue. Placée sous le signe « sauvons le Mali », la rencontre a décidé de la mise en place d’une commission paritaire invitée à se pencher sur trois points : paix, sécurité, et gouvernance. Fondée à croire que sans diagnostic pertinent, difficile de soigner le « grand malade » qu’est le Mali, pour piquer ce mot à Tiébilé Dramé, président du Parti pour la renaissance nationale (Parena), parti d’opposition. L’initiative qualifiée de salutaire est venue d’un homme féru de dialogue, Boulkassoum Haïdara, président par intérim du RPM, parti au pouvoir, doublé de sa casquette de chef de la majorité présidentielle.
Depuis des nuages et des doutes s’amoncellent dans le ciel de l’opinion publique. Les politiques ne pipent plus mot de l’évolution de ce dialogue. A la limite, on se demande s’il ne s’est terminé en queue de poisson.
La Bank of Africa se lèche les babines
Le 20 juin dernier, l’Assemblée extraordinaire, convoquée à l’effet de délibérer sur l’élargissement de la base de l’actionnariat et d’entrer en bourse, a délivré son quitus. Une décision historique, second événement que la banque a connu depuis la création le 22 décembre 1982 de sa filiale malienne. Qui pourrait devenir la 40èmesociété cotée à la Bourse régionale des valeurs immobilières d’Abidjan, sixième place boursière sur le continent.
Un coup de bambou est donné au capital de la Bank of Africa (BOA) porté de 8,3 milliards de nos francs à plus de 10 milliards de F CFA après la vente de 40.000 actions. L’élargissement de l’actionnariat confère davantage de notoriété à la banque réputée d’avoir une politique de distribution de dividendes à hauteur de 70% de ses résultats. Rarement une banques peut s’enorgueillir d’en faire autant.
La BOA se lèche les babines. Les actions se sont vendues comme des petits pains. Premiers venus, premiers servis.
L’entrée en bourse entraîne des petits changements. Toute personne détenant une action doit être gérée par une société de bourse. Cette gestion va coûter de l’argent, puisque le service rendu n’est pas sans justification. D’abord, il permet d’obtenir des informations utiles, de vendre avec succès des actions. Ensuite, il verse les dividendes sans que l’actionnaire ait à se rendre à la banque. Tout cela, conformément aux nouvelles dispositions de l’Organisation pour l’harmonisation des droits des affaires (OHADA).
Rassemblés par Georges François Traoré