En filigrane : Fédération malienne de football A la recherche d’un Directeur technique

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Les dossiers de candidature sont attendus. Afin d’éviter de retomber dans les erreurs du passé, la Fédération malienne de football (FMF) cherche chaussures durables à ses pieds. Un  jeu de chaises musicales présente l’inconvénient d’une instabilité  chronique dans les choix tactiques notamment. Elle s’était ouverte sur la question à la Fédération internationale de football (FIFA) qui a dépêché des experts français chargés de faire l’état des lieux et de faire des propositions pertinentes.

L’instance mondiale du football est disposée à assurer le salaire du Directeur technique retenu, laissant à la partie malienne la prise en charge de son hébergement et de ses déplacements. A vos plumes !

 

Samedi et dimanche

Les opposants ont enterré leurs morts

Visages crispés,  larmes perlant les yeux,  cœurs attristés, des  dizaines de centaines de personnes ont été témoins dimanche à Badalabougou des obsèques de quatre manifestants fauchés par les balles des forces de l’ordre. Au milieu de cette foule nombreuse et bigarrée,  des figures emblématiques de la fronde anti-IBK,   Me Mountaga Tall,  Moussa Sinko Coulibaly et bien sûr de l’imam Mahmoud Dicko.

De retour du cimetière, la furie a eu raison du siège local du RPM, parti au pouvoir. Et n’eut été le cordon sécuritaire établi autour du commissariat de police très proche, la liste des édifices publics attaqués allait s’allonger.

De violents heurts avaient opposé forces de l’ordre et manifestants samedi autour de la mosquée où prêche l’imam Mahmoud Dicko. Sur les images vidéo diffusées sur les réseaux sociaux par ses proches, deux personnes gisaient dans le sang et des armes crépitaient de façon sporadique.

La crainte de l’arrestation de l’imam justifiait la présence d’une marrée humaine autour de son domicile.

La veille samedi, un autre était enterré à Kabala dans la même ferveur religieuse.

 

Mahmoud Dicko à IBK

« Aides-moi pour que je puisse t’aider »

En aparté avec le président de la République, Mahmoud Dicko, bête noire du pouvoir, dans un langage débarrassé de toute langue de bois, s’est ainsi exprimé  en ces termes : « Aide-moi pour que je puisse t’aider ». L’allusion était claire et directe. L’acceptation dans son entièreté du mémorandum ficelé par la coalition politico-religieuse qu’il dirige autoriserait une sortie rapide de l’impasse.

Mahmoud avait dilué son café en renonçant à la démission immédiate de son interlocuteur. Essuyant au besoin tout son charme sur ses pairs, allant jusqu’à leur lier les mains. IBK n’a pas mangé de ce pain. La suite est connue. Les jours qui ont suivi un  appel à la désobéissance civile était lancé qui a désespérément tourné aux casses, pillages, arrestations et à des pertes en vies humaines, entre autres.

 

Samedi

Appel à la démission de Manassa

La résidence de Manassa Danioko  a été assiégée samedi.  Des centaines de manifestants visiblement ulcérés ont réclamé la démission de la présidente de la Cour constitutionnelle, accusée de falsification des résultats au profit du parti au pouvoir. La décision de la Cour d’invalider une trentaine de résultats a été la goutte d’eau de trop.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montraient un homme apparemment mort.  Tard dans la nuit de dimanche à lundi, un décret présidentiel mettait fin à sa fonction.

Georges François Traoré

 

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