Élections : Le fichier électoral en question

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Sur la base des résultats des analyses et des investigations, le comité d’audit conclut que le fichier électoral malien, contenant 8.000.462 de noms d’électeurs répartis entre 23.041 bureaux de vote, est suffisamment fiable pour permettre la tenue des élections générales de cette année. L’audit du fichier électoral était une requête de l’opposition politique pour renforcer la confiance des acteurs du processus électoral en général et du fichier électoral en particulier. Le Premier ministre a sollicité l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) pour faire l’audit de notre fichier électoral. Celle-ci a ainsi dépêché un comité d’experts dans notre pays, appuyé à l’occasion par des experts nationaux, pour évaluer et analyser les opérations de révision des listes électorales, notamment la validation des électeurs potentiels, les opérations de radiation et de transfert, la création des centres et bureaux de vote, l’affectation des électeurs aux bureaux de vote en vue d’identifier les forces et les faiblesses du mécanisme de mise à jour du fichier électoral et définir les mesures correctives applicables. Ainsi, après analyse le rapporteur du comité d’experts, Dr Samuel Azu’u Fonkam, ancien vice-président du Réseau des compétences électorales francophones (Recef) a indiqué que sur la base des résultats des analyses et des investigations, le comité d’audit conclut que le fichier électoral du Mali, contenant 8.000.462 noms d’électeurs répartis entre 23.041 bureaux de vote, est suffisamment fiable pour permettre la tenue des élections générales de 2018. Cependant, les conclusions de ce rapport de synthèse ont suscité des interrogations chez les représentants des partis de l’opposition présents. Ceux-ci contestent les résultats de l’audit.

 Tensions communautaires

Le nord dans l’œil du cyclone

Au moment où le centre du pays fait face à des conflits communautaires entre Peulhs et Dogon dans la région de Mopti, la situation sécuritaire reste également préoccupante au nord du pays. Dans la région de Ménaka, deux villages de la tribu des touaregs Daoussakh ont été la cible de présumés terroristes. Ces affrontements ont fait cette semaine une cinquantaine de morts. Une situation qui risque de provoquer des tensions communautaires, selon des autorités locales. Un risque de conflits communautaires est aussi signalé au nord du pays par certaines autorités de la région. Une quarantaine de civils Touregs de la tribu Daoussakh dont des personnes âgées et des enfants, ont été tués en 24 heures par des jihadistes présumés. Ces tueries se sont produites les 26 et 27 avril derniers dans deux villages Aklaz et Wakassa dans la région de Ménaka non loin de la frontière nigérienne. Le gouverneur de Menaka confirme ces tueries.

 Menaka :

La Minusma dénonce les violences

La Mission de l’ONU au Mali dénonce les violences contre les civils dans la région de Menaka, près de la frontière nigérienne, après de récentes attaques ayant fait plus de 40 morts. La Minusma s’affirme “très préoccupée par la montée de la violence dans la région de Menaka (nord-est) et de ses conséquences sur la protection des civils”, dans un communiqué publié lundi soir. “Entre le 26 et 27 avril 2018, deux attaques armées ont été rapportées contre les campements d’Aklaz et d’Awakassa, dans la région de Menaka. Au moins 47 personnes auraient été tuées et 2 auraient été blessées”, affirme-t-elle.

Des sources locales avaient annoncé le 27 avril la mort de plus de 40 personnes lors de ces attaques contre des Touareg Idaksahak.

Les circonstances de ces attaques ne sont “pas encore déterminées” mais des informations “indiquent qu’au moins dans le campement d’Awakassa, les personnes auraient été tuées en dehors d’une situation de combat”, poursuit la Minusma dans son communiqué.
“Les attaques délibérées contre des civils qui ne prennent pas directement part aux hostilités peuvent être considérés comme crimes de guerre”, a déclaré Mahamat Saleh Annadif, chef de la Minusma.

Ces tueries se sont produites dans une zone où des jihadistes ayant prêté allégeance au groupe Etat islamique (EI) ont récemment subi de lourdes pertes face à la force française Barkhane et à l’armée malienne, souvent appuyées par deux groupes armés principalement touareg, le Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-Bamako), et le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA, issu de l’ex-rébellion).

 Frontière algérienne :

Découverte d’obus anti char

41 obus antichars ont été découverts, lundi 30 mars dernier, à la frontière algérienne par les forces armées maliennes. Par ailleurs, un véhicule en partance pour Douentza s’est renversé après la sortie de Thy. Bilan : un mort et six blessés. Les blessés ont été tous évacués à Sévaré.

 Diaspora :

538 milliards d’apports à l’économie

Le Mali occupe la 10ème place dans le classement des pays africains qui ont reçu le plus d’argent de leur diaspora en 2017. Cette information a été donnée par la Banque mondiale. Elle fait suite à une étude sur les migrations et le développement en Afrique. La banque signale également qu’après deux ans de recul, une avancée considérable a été constatée. En 2017 le taux de transferts d’argent en Afrique subsaharienne a atteint 11,4% contre 9,7 en 2016. Notre pays  occupe la 10ème place avec 1 milliard de dollars, soit plus de 538 milliards de francs CFA en 2017. Alors qu’en 2016, il avait reçu un peu plus de 480 milliards de francs CFA de la part de sa diaspora.

Selon la Banque mondiale, cette hausse s’explique par l’amélioration de la croissance économique dans les économies avancées et de l’augmentation des prix du pétrole, qui a bénéficié aux économies des pays d’Afrique Subsaharien.

Pour certains migrants, ces envois sont d’une importance capitale pour le développement du pays. Ils exhortent les autorités à investir ces fonds dans des projets structurants. Selon eux, l’enjeu principal est de maintenir sur place les jeunes qui tentent de rallier l’Europe via la mer ou le désert.

 Ségou :

Le meeting de Ras Bath perturbé

Un blessé grave et près d’une dizaine de motos brûlées, c’est le bilan de l’affrontement survenu le samedi à Ségou lors d’un meeting de Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath. Une centaine de jeunes venus à motos s’en sont pris aux partisans de l’activiste avec des jets de cailloux et un coup de feu tiré dans l’air.

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1 commentaire

  1. C’est là qu’on s’aperçoit que ça permet aux pays occidentaux de faire leurs habituelles ingéences!

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