Economie : Une partie des pays d’Afrique de l’Ouest prêts à…

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Les pays d’Afrique de l’Ouest qui respectent les critères de convergence devront se prononcer ensemble pour savoir s’ils adoptent dès 2020 l’Eco comme monnaie commune, a déclaré, le mardi dernier, le président ivoirien Alassane Ouattara à l’issue d’un entretien avec Emmanuel Macron.
“Les chefs d’Etat de la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) ont décidé qu’ensemble, à 15, nous allons mettre en place une nouvelle monnaie qui s’appelle l’éco. A terme le franc CFA s’appellera l’éco”, a indiqué M. Ouattara, évoquant la décision annoncée le 29 juin lors d’un Sommet de la Cédéao à Abuja d’adopter cette monnaie commune. « On espère que ça pourra se faire le plus tôt possible, c’est le vœu des populations. Mais tous ne pourront adopter cette nouvelle monnaie en 2020 », a souligné le président ivoirien. “Cela dépend de la volonté de chaque Etat. La Côte d’Ivoire respecte les critères de convergence pour 2020, d’autres les respectent, mais de nombreux pays ne les respectent pas. Il faudrait que les critères de convergence soient atteints par tous les pays avant d’y aller”, a-t-il averti.

En revanche “nous avons arrêté que les pays qui sont prêts, comme ceux de la zone UMOA (Union monétaire ouest-africaine), et qui ont fait des efforts importants de bonne gestion, de bonne gouvernance, de maîtrise des déficits, de maîtrise de la dette, seront prêts sans doute en 2020. Il appartiendra aux chefs d’Etat de cette zone de prendre une décision, ce n’est pas à moi de le dire”, a-t-il conclu. Interrogé pour savoir si cette décision condamnerait le franc CFA, le dirigeant ivoirien a répondu : “Aucune monnaie n’est condamnée, les monnaies vivent au rythme des Etats”.

UNION AFRICAINE

27 pays  ratifient la zone de libres échanges

Fin des travaux du 33ème Sommet de l’Union Africaine à Niamey au Niger. 32 chefs d’État ont pris part à ce sommet extraordinaire, qui a vu le lancement officiel de la ZLECAF, la zone de libre-échange continentale africaine. L’adoption de sa feuille de route et les modalités de son fonctionnement ont été les principales conclusions de cette réunion des dirigeants africains. Ils sont 54 pays signataires du texte, 27 dont le Mali, l’ont ratifié. L’Érythrée, elle n’a pas signé. C’est parti désormais pour la Zone de libre-échange continentale africaine ZLECAF. Cette Zone va augmenter le commerce intra-africain et le développement du continent. Selon Issoufou Mahamadou, président du Niger et « Champion de la ZLECAF », il faut que le continent cherche d’abord à transformer ses matières premières. « Si on voit la valeur ajoutée que nous obtenons de ces matières premières, on doit dire que l’Afrique est pauvre de ses ressources premières. Si nous voulons que ces matières premières enrichissent l’Afrique, il faut les transformer », s’indigne-t-il. Pour le président nigérien, cela va permettre de renforcer le commerce inter-africain. « Les défis et les difficultés sont identifiés et ce que je constate c’est qu’il y a une volonté politique d’avancer, de mettre fin à l’affaiblissement de notre continent », s’est réjoui le dirigeant nigérien à la fin des travaux de ce Sommet. L’adoption d’une feuille de route par les chefs d’Etats et de gouvernements a été également dévoilée, ainsi que la mise en place de cinq instruments. Il s’agit entre autres des offres tarifaires en ligne, le système de paiement numérique et l’observatoire africain du commerce.

La Rédaction

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