A la suite de la Banque mondiale qui a décaissé tout récemment un appui budgétaire record de 250 millions $ en faveur du Mali, l’Union européenne (UE) vient d’annoncer qu’elle mettra également la main à la poche. Ce sont deux programmes d’appui budgétaire : le programme d’appui à la consolidation de l’Etat (SBC) et le contrat de réforme sectorielle des secteurs sécurité alimentaire, nutritionnelle et agriculture durable (CRS-SANAD) qui bénéficieront de ce soutien d’un montant global de 59,3 millions € (38,9 milliards F CFA).
Leurs objectifs principaux : la création d’un environnement propice à la croissance économique, avec en toile de fond le renforcement durable de la situation sécuritaire, l’amélioration de la transparence et de l’équité dans la gouvernance nationale et locale, notamment dans les secteurs miniers et de l’éducation, l’emploi des jeunes et le renforcement de la résilience des populations vulnérables afin de faire face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle de façon durable. Représentant 89% de l’enveloppe totale prévue pour le Mali par l’UE pour 2019, ce montant vient s’ajouter aux 32,8 milliards FCFA décaissés au titre de l’exercice 2018 (50 millions d’euros) dans le cadre de ces deux programmes, sur un total disponible de 40 milliards FCFA (61 millions d’euros), soit un taux de décaissement de 83%.
Cette opération intervient alors que Boubou Cissé, le Premier ministre, avait appelé l’ensemble des partenaires financiers à emboîter le pas à l’institution de Bretton Woods afin de permettre à son pays de mieux faire face aux dépenses sécuritaires qui sont montées en flèche depuis l’éclatement de la crise en 2012.
MAROC
La BAD mobilise plus de 200 millions de dollars
Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé, mercredi dernier, un financement de 204 millions de dollars américains en faveur du programme d’appui à l’amélioration de la protection sociale au Maroc. Le programme a pour premier objectif d’élargir la protection sociale dans le Royaume, en particulier aux personnes en situation de handicap, aux enfants et aux femmes vulnérables. Il vise également à favoriser une approche régionale de développement des politiques sociales, plus intégrée et plus inclusive. « L’investissement dans la protection sociale est vital. En élargir la couverture est une condition sine qua non pour une croissance durable et partagée. Nous en sommes fiers », a souligné Mohamed El Azizi, directeur général de la Banque africaine de développement pour la région Afrique du Nord. Concrètement, le programme permettra de construire un hôpital régional à Guelmim ainsi qu’un hôpital des spécialités à Ouarzazate, dotés chacun d’une capacité d’accueil de 140 lits. Le projet prévoit, en parallèle, la création de 144 unités spécialisées dans la prise en charge des personnes à besoins spécifiques et la mise à niveau des infrastructures et équipements de 100 dispensaires en milieu rural. Ces unités seront équipées en matériel de télémédecine permettant une prise en charge rapide et à distance des patients Le Maroc figure parmi les membres fondateurs de la Banque africaine de développement. Il est un des principaux pays bénéficiaires de l’institution, avec un engagement cumulé de plus de 10 milliards de dollars américains. Ces financements couvrent différents secteurs, parmi lesquels l’énergie, l’eau, les transports, l’agriculture, le secteur financier et le développement humain
La Rédaction