Ecole malienne dans coma : Gilles Huberson prône la réforme

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Gilles-Huberson
Gilles Huberson, Ambassadeur de France au Mali

Pour preuve, selon le diplomate français, le Mali ne dispose pas de lycée professionnel, malgré les nombreux centres techniques et professionnels qui inondent le pays, de lycée d’agriculture, malgré le lycée agricole de Niafounké, le centre de Samanko et l’IPR de Katibougou. Le diplomate trouve également qu’on manque d’école de formation hôtelière et que ce n’est pas normal que les cuisiniers des grands hôtels soient des étrangers, ce qui est faux, tout comme son affirmation selon laquelle tous les étudiants veulent étudier le droit. On ne va pas reprocher au diplomate sa méconnaissance de son pays d’accueil, surtout qu’il se dit disposé à apporter son soutien à la réforme du système éducatif. Mais, son pays ne doit-il pas nous aider, avant tout, à nous débarrasser de la chienlit, qu’eux Français, ont installée dans le Nord ?

 

Paraphe du désaccord par la Cma

Abdoulaye Diop toujours bredouille

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, qui compte sur le paraphe par la Coordination des mouvements de l’Azawad du projet de désaccord pour la paix et la réconciliation nationale pour mériter sa future nomination à la Primature, est revenu d’Alger, flanqué de son éternel compagnon d’infortune, Hamidou ou Hamadou ou Hammadoun (on ne sait trop !) Konaté, ministre de la Solidarité, de l’Humanitaire et de la Reconstruction. Mais, le chef de la diplomatie malienne, invité par l’Algérie à assister au paraphe du document par la Cma, rentre bredouille mais nullement décontenancé. Il y croit toujours, le pauvre, sûr que la France et l’Algérie finiront par venir au secours du Mali en contraignant les rebelles terroristes à réintégrer le processus de paix. De même, il croit que ces deux pays prendront des sanctions contre les bandits armés au cas où ceux-ci refuseraient toujours de parapher. Mais, on voit que le Diop a passé trop de temps en dehors du Mali et loin de la France. Quand décideront-elles, les autorités, à penser comme la Codem dont la devise sans faille est : «Comptons sur nos propres forces» ?

Projet de désaccord d’Alger

C’est excellent pour le Mali !

Le projet d’accord pour la paix et la réconciliation nationale, avant même d’être désapprouvé par la Coordination des mouvements de l’Azawad, a été rejeté par la majorité du peuple malien qui se trouve aujourd’hui dans l’opposition. Pourtant, Gilles Huberson le trouve excellent parce que tout le monde y trouve son compte. À l’en croire, ceux qui refusent de le parapher sont des obstacles à la paix. Alors pourquoi la France a-t-elle créé ces ennemis de la paix et continue-t-elle de les accueillir chez elle en les entretenant à grands frais ? Va-t-elle les travailler au corps-à-corps afin d’amener chacun de ces groupes à parapher, puis à signer individuellement le document qui divise ?

 

Grande mode militaire

Des stylistes français pour soldats maliens

C’est l’Ambassadeur de France qui l’aurait affirmé en souhaitant que l’information ne soit pas divulguée pour l’instant. Gilles Huberson estimerait que le coton malien ne doit pas blanchir pour les seuls Maliens et que les industriels textiles français devraient en profiter aussi. Comment ? Après l’invasion du Mali par d’autres entreprises françaises –c’est la rançon de la semi-victoire de la France sur les jihadistes– Paris que ce n’est pas assez. Il faut que nos militaires aussi paient l’effort de guerre. De gré ou de force, ils seront désormais habillés par des industriels du textile qui ont pignon sur rue dans l’Hexagone. La confection, on connaît déjà, ne faudrait-il pas plutôt des usines de fabrication d’armes et de munitions pour écraser la vermine ?

 

Armée malienne

300 nouveaux soldats prêts à l’action

Au terme de 6 mois de formation, plus de 300 jeunes caporaux et sergents ont participé à une prise d’armes le mardi 14 avril dernier au Centre d’instruction militaire de Ségala. La cérémonie de remise des diplômes s’est déroulée sous la présidence du Commandant de la 4ème région militaire. Ils sont formés, donc prêts à l’action. Ils seront bientôt habillés par la France. Mais qui va les doter en véhicules de combat, matériels militaires, armes anti-rebelles et munitions verminicides ?

 

Union africaine Une malienne nommée Secrétaire générale

La présidente de l’Union africaine, Dr. Nkosazana Dlamini Zuma, a nommé Mme Djénéba Diarra, ressortissante malienne, au poste de Secrétaire générale de la Commission de l’Union africaine. Elle remplace Jean Mfasoni qui est admis à faire valoir ses droits à la retraite. Une première dans l’organisation panafricaine depuis sa création car Djénéba Diarra est la première femme à occuper ce poste, mais aussi la première victoire diplomatique de l’administration IBK. Mme Diarra est la fille de feu Ambassadeur Mamadou Diarra qui a servi l’Organisation de l’unité africaine (OUA) à divers titres, y compris comme Représentant de l’OUA auprès des Nations Unies, de janvier 1973 à sa retraite en décembre 1990. Elle est également la sœur de Demba Diarra qui a rejoint la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) de 1990 à ce jour. Que peut apporter une telle nomination à un pays en crise et mal géré ?

 

Attaques des fournisseurs de la Minusma

Trois morts, au moins un blessé

Depuis que la Minusma s’est définitivement retranchée dans une position défensive derrière les murs de ses camps et casernes, fuyant le combat et se cachant lamentablement, ce sont ses fournisseurs et collabos qui sont devenus les cibles privilégiées des groupes rebelles terroristes depuis plus de trois mois. En l’espace de quelques jours, deux camions fournisseurs ont été attaqués, un, le vendredi 17, à une quinzaine de Kms de Gao, l’autre, le lundi 20, à une trentaine de Kms sur la route d’Ansongo. Dans la plupart des cas, les assaillants sont en moto et parviennent toujours à se perdre dans la nature après leur forfait. La Minusma, c’est quand même des dizaines de pays venus pour soi-disant protéger les populations civiles alors qu’ils ne parviennent pas à se défendre eux-mêmes. Si la force onusienne ne peut pas assurer la sécurité de ceux qui la ravitaillent, ne doit-elle pas faire appel aux forces tchadiennes qui, elles, prouvent à longueur de journée qu’elles ne sont pas au Sahara pour faire du tourisme ?

 

Mandats des élus locaux

Les députés sifflent les prolongations

Décidément, l’administration IBK ne parvient toujours pas à rien. Après avoir échoué à faire parapher le désaccord de paix d’Alger par les rebelles terroristes, le gouvernement vient de reconnaître son incapacité à organiser les élections communales et régionales. Pour la troisième fois, ces scrutins viennent d’être reportés. Pour éviter le vide juridique, le recours aux délégations spéciales et l’illégalité, le gouvernement a demandé à ses députés de proroger de six mois, encore une fois, le mandat des conseillers communaux. L’Assemblée nationale s’est, bien entendu, exécutée à l’unanimité des 136 députés présents. Ceux-ci pouvaient-ils décider autrement sachant que les candidats de leurs partis n’ont pas encore suffisamment de sous pour acheter des voix, investir les mairies et piller les communes?

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