Les usagers du Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), s’interrogent aujourd’hui, si le service de transfusion sanguine du Mali situé à Quizambougou Bamako répond encore à sa devise de « sang donné = vie sauvée ». Ce sang donné au CNTS sauve- t-il des vies ? Selon nos sources des situations désastreuses au CNTS mettent en danger la vie des pauvres citoyens maliens par le manque de disponibilité du sang ou même du sang non sécurisé disponible. En transfusion comme en biologie et en médecine de façon générale, les produits utilisés (réactifs, médicaments…) ont des dates de péremption et doivent être utilisés en les respectant vigoureusement. Courant 2016, durant des mois, le CNTS de Bamako était en rupture de réactifs pour tester les poches (à noter que selon l’OMS des tests sont obligatoires pour tous les centres de transfusion du monde : VIH, hépatites B et C, syphilis). Or, le CNTS a utilisé non seulement des tests rapides d’hépatite C, mais avec des dates de péremption dépassées depuis des mois. Selon un technicien en la matière, les centres de transfusion en Afrique utilisent des tests de sensibilité élevée à défaut du dépistage génomique (très coûteux), et ces tests rapides donnent de faux négatifs. Si ces pratiques deviennent courantes, une question mérite d’être posée : quel sera le résultat d’un test rapide périmé ? Face à cette situation, la sécurité transfusionnelle est totalement compromettante au Mali, et mérite une implication au plus haut niveau des prises de décisions politiques. A ce jour, on ne connaît pas le nombre de personnes transfusées avec des poches testées par des tests périmés d’hépatite C, et ceci nécessite des enquêtes et investigations des plus hautes autorités. Selon nos sources, le CNTS a enregistré en 2016, un grand stock de produits périmés (poches de sang, tubes de prélèvement…) d’une valeur inestimable, suite à une mauvaise gestion. Ce stock aurait pu garantir et servir pour certaines localités ou des établissements de collecte de sang, si toutefois des dispositions idoines avaient été prises. En 2017, le CNTS va enregistrer la perte d’une dizaine d’emplois suite à la fin de la collaboration avec le CDC d’Atlanta qui mérite des éclaircissements de gestion…
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Désastreuse gestion du CNTS
Le sang à transfuser ne remplit pas les normes …
L’attentat meurtrier de Gao a été le révélateur patent de la catastrophe sanitaire qu’est devenu le CNTS. En effet, dès la tragédie connue des milliers de citoyens se sont portés donneurs volontaires de sang, mais par manque de poches vides (petits sachets d’un quart de litre de sang) ont les a remerciés. Et le recours, c’était le sang du Burkina Faso, grâce à l’intervention du HCR et de la Croix Rouge. Ce n’est pas pour rien qu’un partenaire du Burkina a juré de ne jamais se transfuser du sang au Mali, convaincu que le risque est trop grand. Il n’est pas le seul : au Mali même, beaucoup de médecins évitent la transfusion à leurs proches, parce que le sang à transfuser ne remplit pas les normes, c’est le risque permanent. Beaucoup préfèrent que leurs parents souffrent dans les opérations longues mais…pas de sang à transfuser, surtout pas.
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Pratiques frauduleuses et filières non sécurisées
CNTS= catastrophe sanitaire
La gestion actuelle du CNTS de Bamako favorise la création et l’entretien des pratiques frauduleuses et des filières non sécurisées (vente de sang et autres). Ces situations désastreuses dans la gestion du CNTS sont connues du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique. A part les deux lettres de demande d’explication adressées au DG par le Ministre de la santé, aucune mesure corrective n’a été entreprise pour asseoir la sécurité des transfusions de nos populations. Pourquoi cela ? Parce que le DG est un protégé du Segal du Ministère de la santé, grand complice du DG de l’INRSP. Ces trois hauts cadres du ministère de la santé sont ensemble dans un projet international piloté par le DG de l’INRSP en tant que « Principal Investigateur » de GLOBAL HEALTH. C’est donc l’intérêt égoïste de trois cadres maliens qui met en péril la sécurité sanitaire de milliers de citoyens maliens et étrangers. Bonne gouvernance, si tu nous tiens ! IBK est ainsi informé, le PM de même et Mme la ministre de la santé également. Peuple du Mali, te voici prévenu : ce qui nous guette c’est plus que « le sang contaminé en France ».
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