Dr Malick Sène, sécrétaire Exécutif du Haut Conseil National de Lutte contre le Sida

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Sida : il y a ceux qui en vivent et ceux qui en meurent. Financé à coups de milliards de nos francs, le Haut Conseil National de Lutte contre le Sida (HCNLS) n’est plus que l’ombre de lui –même.

Après s’être gargarisé, durant les trois premières années, d’un bilan pour le moins flatteur, le HCNLS sombre, désormais, dans la dépression. Comme en témoigne le rapport de la Cellule d’Appui aux Structures de Contrôle de l’Administration (CASCA) sur la gestion, dont il fait l’objet : prolongation du délai de séjour (9 mois) des ARV (Anti –Rétro Viraux) dans les magasins de la Pharmacie Populaire du Mali, retard dans le contrôle de la qualité des médicaments par le Laboratoire National de la Santé, mauvaise tenue des fiches de stock, mais aussi, dans l’installation des bureaux régionaux du HCNLS…

S’y ajoutent des livraisons de médicaments non-conformes aux protocoles d’accord signés avec les partenaires techniques et financiers…

Autant de râtées qui ont suscité colère et indignation au sein des associations de soutien aux malades du sida. Mais surtout, le rejet par l’Agence pour le Développement International (IDA) de 70 % des dépenses présentées par l’Agence de Gestion Financière (AGF).

Pendant que les malades du sida peinent à se procurer les fameux ARV, les responsables du HCNLS roulent carrosse. Avec, à la clé, des traitements princiers.

Bref, le HCNLS n’est plus qu’une coquille vide. Avec d’un côté, ceux meurent du sida. Et, de l’autre, ceux qui en vivent. Confortablement.

 

Un investissement de 110 millions CFA

 

 En marge du lancement des travaux de la nouvelle zone industrielle de Kayes, le ministre de l’Industrie, de l’Investissement et du Commerce, Ahamadou Abdoulaye Diallo a procédé, le 11juin dernier, à la pose de la première pierre de la direction régionale de l’industrie de la cité des rails.

La cérémonie   a enregistré la présence du Gouverneur de Kayes, du maire  et de nombreux directeurs de services.   Située à l’est de la ville, sur la route   Bamako- Kayes, le futur siège de la direction régionale de l’industrie est à quelques encablures des logements sociaux   de Kayes

Il va coûter 110 millions CFA, entièrement financés par le budget national. Le bâtiment comprendra 5 bureaux, une sale de réunion, un logement pour gardien et des toilettes. Sa construction est assurée par l’AGETIER-Mali.

 Selon le ministre de l’Industrie, de l’Investissement et du Commerce, le nouveau siège de la direction régionale de l’industrie  va contribuer à booster le développement industriel de la région qui dispose d’énormes potentialités : les ressources agro –sylvo- pastorales (arachide, mil maïs, bovins, caprins…) et les ressources minières (l’or, diamant, le calcaire, le fer, la bauxite…). autres potentialités de la région : le chemin de fer qui traverse toute la région, les infrastructures routières, le barrage de Manatali, le fleuve Sénégal et l’apport, considérable, des migrants dans le développement économique de Kayes.

 Malgré ces atouts, l’industrie de Kayes, selon le ministre, est peu développée. Il ressort du recensement industriel effectué en 2006 que Kayes ne dispose que de 15 unités industrielles dont 8 boulangeries.

Il faut noter que la pose de la première pierre de la direction régionale de l’industrie de Kayes intervient après celle de Ségou le 24 décembre 2009. Mais surtout après l’inauguration des locaux des directions régionales de Mopti et de Sikasso respectivement, le 9 janvier 2010 et le 7 janvier 2010.

Abou Berthé

 

 

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