Sida : il y a ceux qui en vivent et ceux qui en meurent. Financé à coups de milliards de nos francs, le Haut Conseil National de Lutte contre le Sida (HCNLS) n’est plus que l’ombre de lui –même.
Après s’être gargarisé, durant les trois premières années, d’un bilan pour le moins flatteur, le HCNLS sombre, désormais, dans la dépression. Comme en témoigne le rapport de
S’y ajoutent des livraisons de médicaments non-conformes aux protocoles d’accord signés avec les partenaires techniques et financiers…
Autant de râtées qui ont suscité colère et indignation au sein des associations de soutien aux malades du sida. Mais surtout, le rejet par l’Agence pour le Développement International (IDA) de 70 % des dépenses présentées par l’Agence de Gestion Financière (AGF).
Pendant que les malades du sida peinent à se procurer les fameux ARV, les responsables du HCNLS roulent carrosse. Avec, à la clé, des traitements princiers.
Bref, le HCNLS n’est plus qu’une coquille vide. Avec d’un côté, ceux meurent du sida. Et, de l’autre, ceux qui en vivent. Confortablement.
Un investissement de 110 millions CFA
En marge du lancement des travaux de la nouvelle zone industrielle de Kayes, le ministre de l’Industrie, de l’Investissement et du Commerce, Ahamadou Abdoulaye Diallo a procédé, le 11juin dernier, à la pose de la première pierre de la direction régionale de l’industrie de la cité des rails.
La cérémonie a enregistré la présence du Gouverneur de Kayes, du maire et de nombreux directeurs de services. Située à l’est de la ville, sur la route Bamako- Kayes, le futur siège de la direction régionale de l’industrie est à quelques encablures des logements sociaux de Kayes
Il va coûter 110 millions CFA, entièrement financés par le budget national. Le bâtiment comprendra 5 bureaux, une sale de réunion, un logement pour gardien et des toilettes. Sa construction est assurée par l’AGETIER-Mali.
Selon le ministre de l’Industrie, de l’Investissement et du Commerce, le nouveau siège de la direction régionale de l’industrie va contribuer à booster le développement industriel de la région qui dispose d’énormes potentialités : les ressources agro –sylvo- pastorales (arachide, mil maïs, bovins, caprins…) et les ressources minières (l’or, diamant, le calcaire, le fer, la bauxite…). autres potentialités de la région : le chemin de fer qui traverse toute la région, les infrastructures routières, le barrage de Manatali, le fleuve Sénégal et l’apport, considérable, des migrants dans le développement économique de Kayes.
Malgré ces atouts, l’industrie de Kayes, selon le ministre, est peu développée. Il ressort du recensement industriel effectué en 2006 que Kayes ne dispose que de 15 unités industrielles dont 8 boulangeries.
Il faut noter que la pose de la première pierre de la direction régionale de l’industrie de Kayes intervient après celle de Ségou le 24 décembre 2009. Mais surtout après l’inauguration des locaux des directions régionales de Mopti et de Sikasso respectivement, le 9 janvier 2010 et le 7 janvier 2010.
Abou Berthé