À la guerre par les armes les djihadistes du centre du Mali ont ajouté celle des moyens de communication. Non satisfaits d’exécuter des notabilités du pays Dogon et d’ailleurs – dont plusieurs chef de village -, les lieutenants d’Amadou Kouffa et d’Iyad Ag Ghali s’en prennent désormais aux réseaux téléphoniques. Les autorités maliennes sont muettes sur le phénomène mais la pratique est de plus en plus inquiétante car elle sur le point de déconnecter des villages entiers du reste du pays. Il nous revient que la plupart des habitants des localités touchées ne parviennent plus à téléphoner qu’en se rendant aux localités burkinabé les plus proches de leur contrée. En se procurant bien sûr des puces et des unités de ce pays. Les habitants de Gao et de Tombouctou en savent quelque chose pour avoir vécu un sabotage similaire consécutif à la traque des occupants par l’armée française.
La Suisse et les Pays-Bas au banc des accusés
Les participants de la Conférence d’entente nationale n’ont pas du tout été tendres avec ses deux pays européens. Ils ont été notamment pris à partie d’attiser discrètement les braises de la déstabilisation du Mali au détour d’aides suspectes au développement des régions du Nord. En tout cas, nombre d’intervenants à la commission Paix ont choisi de ne pas mâcher les mots pour désigner les deux pays comme responsables de la crise et les accuser directement de renflouer les caisses du séparatisme. Certains sont même allés jusqu’à à conseiller les hautes autorités maliennes de refuser toute aide de la part de la Suisse et des Pays-Bas. Il faut interpeller la France également. Même la France n’a pas été épargnée. En dépit de son intervention militaire pour nettoyer les régions septentrionales de la présence djihadiste, elle en a également plus eu pour son compte, mais pas l’Algérie qui exporte pourtant de célèbres djihadiste vers le Mali et sert de base arrière aux mouvements armés.
La Rédaction