Le Président de l’Assemblée Nationale, le Professeur Dioncounda Traoré a effectué une courte visite en France au cours de laquelle il a rencontré la communauté des maliens à Paris.
Le président dont le cadre de la visite n’a pas été précisé a dû répondre aux préoccupations de nos compatriotes installés dans l’Hexagone. Ces préoccupations ont tourné autour des problèmes d’emplois des jeunes et la question de la double nationalité. Le président de l’Assemblée Nationale a donc été interpellé sur ce point particulier du Projet de Code électoral qui stipule que pour être candidat à la présidentielle, il faut être malien d’origine ce qui a priorité exclu ceux qui ont la double nationalité nombreux en France. Le président Dioncounda a répondu pour laisser croire que la loi n’excluait personne de la course pour Koulouba mais qu’il fallait être malien et n’avoir d’autre nationalité. En fait on comprend que la loi peut être contournée allègrement par tous ceux qui sont prêts à renoncer à leur seconde nationalité. Quant à la question de l’emploi, le président a été naturellement plus évasif car ce problème est plus complexe car l’emploi est plutôt fonction de la croissance économique du Pays.
Le moins qu’on puisse dire c’est que cette visite tombe bien et c’est donc plus en candidat qu’en visiteur d’occasion que le Président Dioncounda s’est retrouvé en France.
P. D.
Visite du ministre Abou Sow dans un champ modèle d’une valeur de plus de 10 milliards
Le ministre délégué Abou Sow a en effet effectué la semaine dernière une tournée dans la zone Office du Niger pour voir l’état des récoltes. Le clou de la tournée a été la visite du Champ d’un paysan modèle M. Modibo Keita. L’exploitation moderne s’étend sur plus de 249 ha mis en valeur par l’opérateur économique. Le champ bénéficie de tous les équipements modernes dont un semoir capable d’ensemencer 40 ha par jour. Ces investissements ont coûté à M. Keita la bagatelle de 10 milliards de francs CFA.
En plus de la visite de ce périmètre, le ministre a visité un complexe agro-pastoral à Diado. Le coût total de ce Centre s’élève au total à 8 milliards de francs CFA. Il a en outre inauguré un centre de santé communautaire d’une valeur totale de 23 millions de francs CFA et une Ecole dont le coût de réalisation est de 21 millions de francs CFA.
AQMI se replie sur les Pays du Sahel
Quand l’OTAN et les rebelles libyens lançaient leur offensive contre la Libye du colonel Kadhafi, il y a d’abord eu un mouvement de ralliement à la cause du Guide. Mais quelques mois de frappe ont permis de mettre en déroute la résistance des loyalistes. Depuis donc, les jihadistes qui étaient allés qui pour combattre Kadhafi, qui pour le soutenir, la légion islamique par exemple dont certains de nos frères touaregs du Niger et du Mali se sont repliés sur ces deux pays avec armes et bagages. La semaine dernière des combats ont éclaté entre troupes nigériennes et combattants d’Al Qaida dans les montagnes de l’Air. Selon le porte Parole de l’armée nigérienne, les combattants d’Al Qaida bien armés et disposant parfois de missiles sol-air cherchent à établir leur quartier général dans le massif de l’Air au relief très complexe et à l’accès très difficile. Les combats qui ont opposé les deux parties ont fait selon le même porte parole un mort dans les rangs de l’armée régulière et trois morts du coté des islamistes.
Selon des sources d’agences occidentales, les troupes en déroute du Colonel Kadhafi auraient pillé certains dépôts d’armements pour s’approvisionner en armes, des armes qu’ils auraient revendues à bon marché aux éléments d’Al Qaida qui disposent eux, d’importantes ressources financières. Ce n’est donc pas un hasard que Bahanga, le seigneur de guerre de Kidal a été soufflé par une mine anti personnel que ses hommes ont eux-mêmes posées. Sa présence confirme le grand retour de toutes ces bandes de mercenaires de trafiquants et de rebelles qui depuis des années faisaient fortune en Libye. Les Pays en point de mire de Al Qaida sont bien les Pays du Sahel le Mali, le Niger, le maillons le plus faible et dans une moindre mesure l’Algérie et la Mauritanie, même si la détermination politique de ce dernier pays est assez dissuasive pour tout aventurier. Les pays du Sahel désormais appelés Pays du champ ont d’ailleurs eu des concertations récemment en Algérie pour voir comment faire face à cet aspect particulier de l’épineuse question de l’insécurité, mais il reste que les Occidentaux qui ont mis le feu en Libye ne se sentent guère concernés par les conséquences de leurs actions sur les voisins de la Libye.