Diabaly libérée

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Diabaly a été libérée. Selon des habitants, ce sont les rebelles qui ont quitté la ville, pour se diriger vers la Mauritanie. Tiémoko Coulibaly a vu plus de 40 véhicules des rebelles quittant Diabaly et se dirigeant vers Nampala. Mais il est convaincu aussi que cette colonne a été bombardée par l’aviation française vers la frontière mauritanienne.

Pour lui, la stratégie utilisée par la France et l’armée malienne a été la meilleure car elle a permis d’éviter d’engager des combats dans une zone très peuplée. «Je crois que c’est déjà une bonne chose à partir du moment où les rebelles sont conscients que le sud et l’ouest sont verrouillés. Les combats pourront se concentrer vers le nord, ce qui est un atout pour la coalition», dit-il. Ils avaient amené dans leur fuite un jeune qui a pu s’échapper après l’intervention de l’aviation vers Nampala. Il est formel, la colonne de rebelles dans laquelle il était, a été entièrement détruite par l’aviation française. Après ce départ, les populations ont regagné  leurs domiciles.

Un capitaine blessé parle

Le capitaine Koné a été blessé lors de l’attaque de Konna, le 10 janvier 2013. Il est actuellement à Bamako pour suivre un traitement à l’hôpital du Mali. Pour lui, l’ennemi était en surnombre, c’est ce qui leur a rendu le travail difficile. Et a compliqué les choses pour l’armée, qui n’a pas pu les contenir. «On n’a pas été surpris par l’attaque, c’est leur capacité qui a été une surprise. Le nombre de personnes était excessif. Ils étaient des centaines. Donc il y avait beaucoup de pick-up. Il y avait plus de 400 pick-up, très armés plus que nous. C’était le Mujao, toutes les ethnies, toutes les races en nombre, rien ne vous a manqué, c’est leur nombre. Je crois bien que nous allons avoir le dessus. Nous aurons le dessus». C’est fait depuis quelques jours.

Des baya dans la voiture des rebelles

Après la prise de Konna par les militaires maliens et française, ils ont récupéré 8 pick-up des fous de Dieu. Dans l’une des voitures, il y avait le Saint Coran, des bayas des femmes, de la drogue en quantité et d’autres médicaments. En plus, les militaires maliens ont constaté qu’il y avait des hommes du MLNA au front qui se battaient contre le Mali, alors que des porte-paroles de ces apatrides demandent à soutenir la France dans le cadre de la libération des régions occupées. Heureusement que face à l’ennemi les soldats français se rendent compte que les militaires maliens sont très courageux, d’autant que la proportionnalité des armés n’est pas avérée. En effet, les fous de Dieu utilisent contre les soldats maliens, des armes qui sont destinées aux engins lourds de guerre.

Des jihadistes déguisés en femmes

L’attaque de Diabaly le lundi 14 janvier 2013 au petit matin, par les fous de Dieu a conduit plusieurs populations à quitter cette localité. Surtout quand les rebelles sont entrés dans la ville avant de la quitter. Mais avec le feu déferlant des avions français et la hargne des militaires maliens,  certains jihadistes avaient tenté d’aller vers Niono. À cette effet, ils se sont rasé les barbes et ont même porté les habits des populations locales. Certains d’entre eux se sont même déguisés en femmes. Car l’objectif en prenant la ville de Diabaly était d’une part de venger les gens de la Dawa tués en septembre 2012 par les militaires maliens, et d’autre part d’appliquer la charia. Tous les fous de Dieu, qui se sont déguisés en femmes, ou qui ont changé de mode vestimentaire, ont été reconnus et mêmes arrêtés.

Dioncounda Traoré n’a pas tout vu

Selon certaines sources hospitalières, le président de la République par intérim, le professeur Dioncounda Traoré, lors de son passage dans les hôpitaux pour rendre visite aux blessés, n’a pas vu tous les blessés surtout les plus graves. Notre source ajoute que cet exploit est à mettre au compte de certains militaires, qui sont venus très tôt avant l’arrivée du président, et ont changé les dispositifs des lits des blessés. Toute chose qui n’est pas leur rôle. Mieux, la source ajoutera que la visite du président a été très rapide.

Injustice en toute beauté

Depuis le début de la guerre, aucun journaliste de la presse privée malienne n’a pu aller sur la ligne de front à Sévaré. En plus d’eux, il y a aussi bon nombre de confrères venus de partout dans le monde, qui malgré le fait qu’ils ont demandé l’accréditation, sont bloqués entre Ségou et Bamako. Plus de 200 journalistes sont actuellement au Mali. Au même moment, on ne sait par quel miracle certains journalistes sont arrivés à Sévaré. Pour dire vrai, il n’y a eu aucun miracle : ils ont eu une accréditation ou des facilités sans quoi ils n’ont rien de particulier que les autres. Certains journalistes étrangers arrivés à Sévaré nous disent qu’ils ont payé. Chez qui ? En plus de tout cela, l’ex-junte est partie sans problème avec des animateurs de radio au vu et au su de tout le monde. Alors que l’état-major de l’armée bloque la majorité des demandeurs d’accréditation à Bamako. C’est une injustice.

Les pertes à Sonef

Après le saccage des locaux de Sonef à Bamako, par des hommes armés, les pertes se chiffrent à plusieurs centaines de millions de nos francs. Voici une liste non exhaustive que Ould Khalifa  nous a donnée : 2 coffres-forts ; 2 téléviseurs écran plat ; une photocopieuse marque canon ; 2 véhicules ceux du DG et du DGA ;  4 climatiseurs ; plus d’une dizaine d’ordinateurs ; un scanneur. En plus, un magasin à bagages pour passagers  a été vidé ; des tables banches et chaises volées, 300 matelas d’une place. Sans compter les vitres brisées et les portes défoncées.

Les gros donateurs pour le moment

Les Maliens se sont mobilisés suite à l’appel du président de la République par intérim, Dioncounda Traoré. Et chacun contribue en fonction de ses moyens. Déjà, on a constaté de grands donateurs, comme l’opérateur économique malien vivant au Gabon, Seydou Kane qui a donné 60 millions ; les Maliens de l’extérieur, 100 millions ; Cessé Komé, le promoteur de l’hôtel Radisson Blue, 100 millions en espèce. Il a remis au président de la République par intérim en marge du sommet de la CEDEAO du 19 janvier 2013 à Abidjan. La CMDT a donné  60 millions et 3 pick-up et les 150 travailleurs vont faire un don de sang. La mairie de la commune III a donné 2 millions en espèce et 11 millions en médicaments.

 

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