Comme le président Gbagbo répondant aux questions de la presse internationale, à quelques encablures de la fin de son régime, le président IBK le 4 septembre n’a pas hésité d’afficher son autosatisfaction, notamment sur le plan économique. Le président indique que « le pays bouge et avance avec un PIB de 7% … ». Il est donc complètement en déphasage avec la majorité des Maliens, qui tirent le diable par la queue. Pour autant l’excellent journaliste Diombélé avait essayé de le mettre sur une piste, en insinuant que le panier de la ménagère désespérait. Le panier des ménages est peut-être trop petit pour le président IBK. Il voit plus grand. Par exemple, son projet de développer et de moderniser l’agriculture malienne : « plus de 15% du budget d’Etat ont été affectés dans ce domaine », fait-il fait savoir. Rien qu’à se rappeler le scandale de l’engrais frelaté, avec un vaste réseau de corruption et de prise en otage des paysans, combien de ces 15 % du budget va effectivement à l’agriculture pour développer notre pays ? Bientôt pourrait se poser la question de filet social pour désamorcer des explosions de poudrières sociales. A bon entendeur… !
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L’Armée vue par IBK
C’est les uniformes, les défilés…
« Vous savez, j’avais dit que ceux qu’on avait vu dans les rues de Gao au moment de l’intervention de serval, des troupes déguenillés, des soldats sans chaussures et sans casques évidemment, bref la misère. Ce n’est pas de l’émotionnel pour l’émotionnel. Je pense que la chose avait ému tout malien digne de ce nom et moi j’ai pris l’engament que si je bénéficiais de la confiance de nos concitoyens, plus jamais le soldat malien ne manquera du minimum nécessaire sur le champ de bataille, et ce pari est élu», a déclaré le président IBK, répondant à la question de savoir ce qui a été concrètement fait, depuis qu’il est au pouvoir, pour relever l’outil de défense nationale, lui qui avait promis aux électeurs, une Armée redoutable avec un loi d’orientation et de programmation militaire en investissant des milliards. Le président IBK ajoute : « quand il y avait un défilé militaire, quand il y avait des honneurs à rendre dans tel ou tel corps de l’Armée, les hommes venaient dépenaillés, les uniformes étaient déchirés et de couleurs différentes. Tout cela n’est pas la fierté de soldat. Je pense qu’aujourd’hui, on peut, en toute honnêteté et objectivité dire qu’avec les trois tenues dont dispose chaque soldat malien, il se sent de nouveau soldat et fier de l’être. Je crois que c’est cela qui compte». IBK évoque la formation des bataillons de l’Armée, à l’actif de la mission européenne (EUTM), indiquant que l’Armée reçoit des équipements lui permettant d’effectuer des missions résiduelles. Cependant, à l’opposée de ce satisfécit présidentiel, les Maliens confrontés à l’insécurité galopante se trouvent totalement ébahis en regardant le président à la télé, celui qui a été élu à un score à l’allure de plébiscite. Ils auraient préféré entendre peut-être le Président parler de blindés, d’hélicoptères, d’avions de chasse ou de bombardiers. En réaction à l’interview du président IBK, un parti de l’opposition a trouver une formule, soulignant dans une déclaration que « Pour le président de la République, équiper l’armée c’est acheter pour les militaires (à des prix faramineux) des uniformes, des chaussettes et des chaussures! Est-ce avec des “uniformes impeccables” que nos soldats vont défendre l’intégrité du territoire et vaincre le terrorisme? Le Parena s’interroge : Notre président ne conçoit-il l’armée que pour les défilés? Qu’en est-il de l’essentiel, c’est à dire l’équipement des forces? Qu’à t-il fait pour cela depuis deux ans?
Tous les maliens savent que IBK ce qui l’intéresse c’est le luxe, un point un trait. Le quotidien des maliens n’a jamais été son souci.
Ibk Traitre
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