Décidément, la tension ne cesse de monter à l’Office de radiodiffusion et télévision du Mali (Ortm) qui enregistre, depuis hier, sa deuxième grève en l’espace d’un mois.
Le mouvement déclenché, hier, par le comité syndical durera 72 heures. Les syndicalistes de Bozala (siège de l’Ortm)comptent obtenir des autorités, la satisfaction d’un certain nombre de revendications dont l’abrogation de la loi portant sur la redevance audiovisuelle ; l’harmonisation du statut des entités à créer dans le cadre de la restructuration de l’Ortm ; le démarrage des travaux de la tour de l’Office (cet ambitieux projet lancé par le président Touré en septembre 2011) ; et l’indemnisation des agents de l’Ortm pour les préjudices subis lors des évènements de 2012.
Aussi, le comité syndical de l’Ortm veut obtenir l’amélioration des conditions de vie des agents de l’office. Au-delà de ces motifs, il y a d’autres problèmes qui sont invoqués par les agents de l’Ortm. Il s’agit des ingérences multiples des autorités dans le fonctionnement de la boîte et même dans le contenu des reportages ; des pressions émanant du ministère de l’économie numérique, de l’information et de la communication, voire de Koulouba ; de la démotivation à tous les niveaux; des conditions précaires des agents…
Aujourd’hui, nombreux sont les travailleurs à laisser éclater leur colère face à tous ces problèmes qui menacent l’existence même de l’Office. Au même moment, les téléspectateurs se détournent de l’Ortm qui devient la voix du régime…
Suspension du droit de vote du Mali à l’ONU (1) : Modibo Keita s’explique sans convaincre
A la suite de la suspension du droit de vote du Mali à l’Onu, le premier ministre, Modibo Keita, a tenté de jeter la responsabilité sur des « cadres» du ministère des affaires étrangères. Ces derniers n’auraient pas fait leur travail.
Cependant, l’opinion malienne avisée refuse d’avaler la couleuvre. Pour les Maliens, il est toujours facile pour les autorités maliennes de rejeter la responsabilité sur d’autres et de chercher des boucs-émissaires à chaque fois que leur responsabilité est engagée.
Suspension du droit de vote du Mali à l’ONU (2) : Des sanctions après la sortie du PM?
Pour expliquer, voire justifier la suspension du droit de vote du Mali à l’Onu, le premier ministre, Modibo Keita, a affirmé sur les antennes de l’Ortm : « cette nouvelle est tombée comme un couperet. Nous l’avons vécue avec un immense regret. Mon intention n’a pas pour but de justifier, puisque l’attitude peu soucieuse de certains cadres nous ont conduit à cette extrémité… » Aujourd’hui, l’opinion malienne s’interroge : qui sont les cadres indexés ? Seront-ils sanctionnés ?
Logements sociaux : Le PM va-t-il restituer les maisons offertes à sa famille ?
L’affaire a provoqué un tollé général au sein de l’opinion. Il s’agit de l’attribution de logements sociaux (sis à N’Tabacoro) à l’épouse et à quatre enfants du PM.
Comment la famille du premier ministre a pu figurer sur la liste des bénéficiaires ? Des doigts accusateurs sont pointés en direction des épouses du PM et du ministre de l’habitat. Ce sont les deux Dames qui l’auraient orchestré, à l’insu du premier ministre. Celui-ci aurait reçu un véritable coup de massue, lorsqu’il a appris que son épouse et ses enfants figurent parmi « les pauvres » ayant bénéficié ces logements…
Aujourd’hui, la question est de savoir si Modibo Keita ira jusqu’à restituer les logements offerts à sa famille.
Rénovation du palais : Qui après Igor ?
Il semble que les travaux de rénovation du palais présidentiel et du bâtiment du secrétariat général de la présidence font l’objet d’une grosse magouille. Le double paiement d’un pactole de 2,5 milliards à l’entreprise chargée des travaux, ne serait que la partie visible de l’iceberg. C’est ce double paiement qui aurait motivé le renvoi de Mamadou Igor Diarra, ancien ministre de l’Economie et des finances, du gouvernement.
Mais, IBK ira-t-il au bout ? Des poursuites judiciaires seront- elles engagées contre tous ceux qui sont trempés dans cette énième affaire au sommet de l’Etat ? Cette affaire sera-elle classée comme ce fut le cas avec les scandales de l’achat de l’avion présidentiel ou encore du contrat d’armement, dans lesquels des proches du président étaient cités ?
La Rédaction