Des soldats pédophiles

Encore des soldats français pris la main dans le sac. Si pour le cas centre-africain l’enquête n’a pas connu de suite, tel ne semble pas être le cas au Burkina Faso où  deux soldats français soupçonnés de pédophilie ont été  entendus à Ouagadougou. Les deux militaires français soupçonnés d’attouchements sur deux fillettes au Burkina Faso, où ils participaient à l’opération antiterroriste «Barkhane», étaient entendus mercredi à Ouagadougou par des enquêteurs français et burkinabè. Au Mali, on doit aussi se poser la question si les soldats français se comportent bien. D’autant qu’ils ont duré chez nous plus qu’en Centre Afrique ou au Burkina. Serval était à Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal, où ils étaient seuls maîtres dans la ville pendant des mois. Peut-être qu’avec les futures missions dans le cadre de l’application de l’accord, on en saura plus sur le comportement des militaires français au Mali. C’est le père d’une des victimes burkinabè qui a porté plainte contre les deux soldats. Car l’un filmait la scène, l’autre se donnait à cœur joie. Heureusement que le principal auteur a été mis en examen en France.

Djigui Diarra, une révélation

Le Stade Malien de Bamako a toujours fourni à nos équipes nationales des gardiens de buts de qualité. On se rappelle la campagne 1994 à Tunis des Aigles, avec l’impérial Ousmane Farota ; il était à l’époque le gardien de buts du Stade Malien de Bamako. Ils sont nombreux ces portiers stadistes qui ont fait la gloire de nos formations nationales : Mamoutou Kané dit  Mouroulé, Boubacar Keïta de la génération des Seydou Keïta, Soumeyla Diakité, avant son contrat professionnel, et récemment, le jeune Dijigui Diarra, portier de l’équipe nationale junior du Mali. Qui se sont classés 3^ème du monde comme en 1999 au Nigéria. Djigui Diarra a été l’une des révélations du mondial en Nouvelle Zélande. Il a prouvé au cours des rencontres qu’il était le véritable dernier rempart, même contre le Sénégal lors du match de classement. Tout comme lors de la rencontre contre l’Allemagne. Djigui Diarra peut être, avec cette performance, un remplaçant à Soumeyla Diakité. En tout cas, le jeune portier frappe à la porte de la formation A, c’est-à-dire les Aigles séniors. Entre-temps, il peut servir à l’équipe nationale espoir. D’ici là, si la mayonnaise ne lui monte pas trop vite à la tête.

Conseiller animateur

Habib Kane, présentateur et animateur des émissions religieuses musulmanes sur Africable Télévision, est devenu conseiller au ministère des Affaires religieuses et du Culte. Malgré cette nomination, il y a deux ans, l’homme continue à animer ses émissions régulièrement sur Africable Télévision. Pendant le mois de ramadan, tous les soirs, il était présent sur la chaîne pour l’animation du spécial Ramadan d’Africable, en compagnie de notre confrère Djibrilla Maïga. En tout cas, Habib Kane ne mélange pas les deux choses fonctions. L’animateur parle sur des principes de la religion musulmane pendant le mois de ramadan, les conseils pratiques et les avantages des activités quotidiennes surtout ce que le jeûneur doit manger, ce qu’il doit éviter. L’islam et la corruption et les pratiques illicites qui sont en cours dans notre société. L’animateur avec sa tablette sur le plateau d’Africable est différent du conseiller du ministre dans les activités de son département. Il sait faire la part des choses jusqu’à présent. On sait qu’Habib Kane aime son émission plus que son statut de travailleur au ministère des Affaires religieuses et du Culte, le premier étant à la base du second.

80 mosquées fermées

Suite à l’attentat à Sousse qui a occasionné la mort de 39 touristes britanniques, les autorités tunisiennes ont fermé 80 mosquées proches des jihadistes. Cela malgré les contestations des leaders religieux, car dans ces mosquées, c’est l’intolérance et la violence et le jihad qui sont à la base des sermons des imams. En plus, la Tunisie a ouvert une enquête, démantelé des nids du jihadisme en tuant plusieurs d’entre eux. La grande Bretagne a observé une minute de silence en la mémoire des 39 touristes  britanniques tués. L’Angleterre a décidé aussi d’attaquer certaines bases de l’état islamique. Une décision prise au niveau de leur parlement afin que l’état islamique ne continue pas sa progression en Syrie. Ils vont aussi aider le gouvernement tunisien à faire face aux terroristes. Dans les dispositions prises, les autorités tunisiennes vont surveiller de près tous les lieux de culte, en plus des mosquées et les lieux de rencontres sur la religion musulmane. Cela afin de savoir réellement s’il faut fermer ou pas d’autres mosquées qui ne sont en réalité que des nids du jihadisme.

Nouveau mode opératoire

Le jeudi 2 juillet 2015, l’ambulance d’Ansongo, qui évacuait un malade sur Gao, a été attaquée. Le chauffeur a été atteint par une balle. L’attaque a eu lieu à Haoussa Foulani à 35 Km de Gao. Le chauffeur de l’ambulance  a été conduit aux urgences à Gao. C’est le nouveau mode opératoire des islamistes. Ils cherchent des véhicules de la santé et prépare des attentats avec ces voitures. Ils veulent récupérer plusieurs ambulances, des véhicules d’humanitaires et de services de santé. Ainsi, les véhicules sanitaires sur certaines routes surtout les ambulances sont désormais les cibles des islamistes. Les populations des cercles de Gao, qui ont été informées de cette nouvelle situation, ont partagé les informations des islamistes avec les autorités locales. Ces dernières, selon nos sources, ont fait remonter l’information. C’est pourquoi l’ambulance qui a été attaquée à Haoussa Fulani n’a pas été une surprise pour les populations et les autorités. C’est la première fois que les islamistes éparpillés depuis l’opération serval s’attaquent à des véhicules sanitaires. Jusque-là, les véhicules de la santé avaient échappé aux attaques des islamistes. Alors que de l’autre côté, au sud, les islamistes opèrent à pied. Peut-être qu’à cause de la pluie, les motos ne sont plus pratiques.

Unesco-Minusma

La Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations unies, Mme Mbaranga Gasarabwe, a rencontré à Bonn le 29 juin 2015 la Directrice générale de l’Unesco, Mme Irina Bokova, et la ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme du Mali, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, dans le cadre de la 39e session du Comité du Patrimoine mondial de l’Unesco, à Bonn, en Allemagne. La Minusma est la première mission de maintien de la paix à avoir été mandaté par le Conseil de Sécurité à appuyer la sauvegarde du patrimoine culturel. En ce sens, la Minusma a activement assisté l’Unesco dans ses programmes de réhabilitation du patrimoine dans le nord du pays, en soutenant plus de 60 missions sur le terrain, soit 415 vols, à hauteur de 150 000 USD, et un projet à impact rapide de 20,5 millions de FCFA pour la réhabilitation de 3 bibliothèques privées de manuscrits anciens.

Même lieu

6 soldats de la Minusma tués, des Burkinabè, 9 autres ont été blessés, deux véhicules détruits. C’est le bilan de l’attaque du convoi d’approvisionnement terrestre, qui a quitté Tombouctou jeudi 2 juillet pour Goundam. Le convoi a été attaqué à 45 Km de Tombouctou. Les enquêtes préliminaires parlent d’une embuscade tendue par des bandits armés. En plus de l’évacuation des blessés, un renfort terrestre de la Force de la Minusma est sur le site de l’attaque et des hélicoptères d’attaque ont également été déployés à Tombouctou, pour fournir un appui aérien. Rappelons qu’au mois de mai dernier, 9 soldats maliens ont été tués dans le même endroit par des rebelles dans une embuscade. Les FAMA avaient perdu deux véhicules aussi. Mais la Minusma n’a apporté aucun soutien à l’armée malienne lors de cette attaque ; elle s’est limitée à dire que le tronçon est dangereux.

Des enquêtes sans fin

L’Assemblée nationale est à l’image de notre pays, avec des enquêtes qui se plantent en cours de route. L’actuel parlement a deux commissions d’enquêtes parlementaires qui auront bien chacune deux ans, sans donner de résultats aux Maliens sur les affaires qui leur ont été confiées. La première est la commission d’enquête parlementaire sur la mise en accusation d’ATT, le soldat du développement, l’acteur principal du coup d’Etat de 1992, avec beaucoup d’autres démocrates de ce pays. Cette commission est désormais devenue celle des renvois. La publication de son rapport d’enquêtes devient problématique. Quant à l’autre commission d’enquête, sur les événements de Kidal, elle est devenue comme un boa qui a avalé une vache. Elle ne donne plus signe de vie et personne n’en parle. Idem pour les enquêtes sur la Terrasse, et bien d’autres. Chez nous, les enquêtes sont sans fin.

Pour ne rien faire

En fait, l’APEJ envoie les jeunes dans les communes où ils ne travaillent pas. Ils touchent simplement leurs sous. «A bana (c’est fini» ! La commune V vient de recevoir une liste de plus de 100 jeunes. Pour ne rien faire. Il paraîtrait même qu’il y a des fonctionnaires. Nous l’avons entendu de nos propres oreilles. Le premier dit : “Eh les gars de l’APEJ,  C’est combien ? “. L’autre répond : “plus d’une centaine”. Le premier ajoute : “Comment on fait”. Le second : “On ne peut pas les recevoir, ils vont à la maison. Après on leur fera leur attestation”. Le premier : “il paraît qu’il y a des fonctionnaires”. Le second : “Oui, c’est pour distribuer de l’argent aux jeunes partisans”. Voilà ce que nous avons entendu au niveau de la mairie de la commune V. Beaucoup de jeunes stagiaires de l’APEJ sont dans ces conditions ; ils se battent pour les postes mais ne travaillent pas. Il  n’y a  aucun suivi à la direction générale de l’APEJ. Où on est préoccupé par les activités politiques, étant donné que tous sont du RPM et alliés. On ferme alors les yeux là-dessus. Paradoxal quand on pense que le grand patron de l’APJE, Cissé, se croit le centre du monde en matière d’emploi pour les jeunes.

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