Le processus de DDR (Démobilisation, Désarmement et Réinsertion) accéléré de Kidal et Gao connaît des avancées. Les opérations d’enregistrement de visites et contre-visite des ex combattants des groupes armés se déroulent normalement dans les deux régions, selon la Minusma. Plus de 600 éléments participent à ce processus dans les deux villes.
A Kidal, les travaux de ce DDR accéléré ont repris, le mardi dernier. Une visite médicale des 400 ex combattants enregistrés dans le cadre du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) se déroule au Centre de santé de référence de la ville. Selon le coordinateur régional de la commission nationale DDR « ces opérations concernent les visites et les contre visites des éléments du MOC de la région qui ont été déclarés aptes lors de la première phase». Abdoul Karim Ag Matafa précise que « sur les 400 éléments 197 repasseront les visites corporelles avant d’entamer les analyses biologiques et radiologiques avec les 243 déjà déclarés aptes lors des précédents examens ». Cette opération une fois finalisée, constituera le point de départ de l’armée reconstituée, une disposition importante de l’accord pour la paix.
Du coté de Gao, l’opération vise à enregistrer 237 éléments du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) et à réexaminer 140 autres qui avaient été jugés inaptes sur le plan médical. Parmi les 237 combattants, 62 sont des retardataires de la première phase et 175 sont les combattants du quota supplémentaire qui se rendront prochainement au MOC de Kidal.
Selon les responsables de la commission DDR dans les deux régions, des dispositions sont prises pour sécuriser les opérations. L’accès et la sécurisation interne des camps sont assurés par les Casques bleus de la MINUSMA appuyés par la Police des Nations Unies (UNPOL). Des dispositions que certains acteurs du processus jugent rassurantes.
Gao :
Enquête sur la mort de 3 éléments du Gatia
Selon les proches des victimes, celles-ci revenaient d’une foire hebdomadaire, le mercredi dernier, lorsqu’ils ont été interpellés par une escouade de l’armée chargée de la sécurisation des bus de transport en commun sur l’axe Hombori-Gao. Toujours à en croire leurs proches, au moment de leur interpellation, ils étaient au nombre de 4 soit 2 par motos. Mais la quatrième personne aurait réussi à s’échapper. La première victime répond au nom de Mossa Ag Hamada qui, à en croire le GATIA, se serait présenté comme un adjudant-chef de la garde nationale et membre du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) de Gao. Ses deux autres compagnons qui ont subi le même sort que lui sont Ahmed Ag Alhousseini et Hamada Ag Ambayiri, tous deux membres actifs du GATIA. Ils ont été interpellés à Tin Assamed et conduits à Intahaka dans la Commune de Ntililt, toujours dans la région de Gao, où leurs corps calcinés ont été retrouvés. Pour l’heure, on ignore encore les circonstances réelles sur le déroulement des faits, encore moins les auteurs de cet acte. Ainsi, toutes les hypothèses et options sont plausibles bien que pour les groupes armés ce sont les militaires qui en sont les auteurs. En tout cas, une enquête a été ouverte afin de faire la lumière sur cette affaire et situer les responsabilités…
Tombouctou :
Un militaire tué lors d’une embuscade
Un véhicule à bord duquel se trouvaient plusieurs militaires est tombé dans une embuscade, le samedi dernier sur l’axe Goundam-Tombouctou. Les assaillants qui étaient au nombre de deux sur une moto, n’ont pas hésité à ouvrir le feu sur le véhicule alors qu’il était dans la zone d’Acharane. C’est ainsi qu’un militaire a été tué, un autre blessé et un véhicule militaire enlevé par les assaillants qui ont aussitôt disparu dans la nature.
Niafunké :
Attaque d’une mission du CICR
Niafunké, des hommes armés non identifié ont attaqué un véhicule qui transportait une mission du CICR, le mercredi dernier (24/04/2019). La délégation était en tournée dans des villages des communes de Dianké et Soumpi pour apporter de l’aide aux personnes vulnérables. Les assaillants ont emporté le véhicule de transport, de l’argent et des biens personnels. Pour l’instant selon les autorités locales, des enquêtes seraient en cours.
Menaka :
Assassinat du frère du Maire
Des assaillants lourdement armés s’étaient introduits, dans la nuit du 23 au 24 avril dernier, au domicile de Alhader Ag Mohamed (frère du maire de Ménaka) dans la localité de Intele, située à environ 70 km au Nord-est de la ville de Ménaka. Pour l’heure, le mobile de son assassinat reste inconnu.
Toutefois, le défunt était connu comme un notable très respectable, un guide et un grand médiateur social. Selon la communauté Idaksahak à laquelle il appartenait, Alhader Ag Mohamed a « contribué au rapprochement des communautés, au dialogue et au renforcement de la cohésion sociale ». Les assaillants qui l’ont criblé de balles étaient sur des motos.
En tout cas, les indices montrent que cet acte n’est autre que l’œuvre des éléments de l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS).
Bankass :
Une mine fait des victimes
Un véhicule en commun a sauté sur une mine, le vendredi dernier, à Baye dans le cercle de Bankass. Le bilan fait état de 3 morts et le véhicule complètement endommagé. Selon des sources locales, un renfort des FAMAs est venu sur les lieux pour constater les dégâts.