Le processus du DDR accéléré dans le cadre de l’accord de paix a débuté. Il a concerné les trois régions du Nord, Gao, Tombouctou et Kidal. Il a permis l’enregistrement de près de 1500 ex-combattants dont une femme. Selon le président de la commission DDR, sur les 1500 ex-combattants, 1100 ont pu être enrôlés. À Kidal, 401 armes ont été récupérées sur les 400 combattants enregistrés, alors que Gao et à Tombouctou intègre respectivement 530 et 512 ex-combattants avec autant d’armes. Tous les combattants qui ont rendu volontairement leurs armes ont passé les différents tests du DDR. Pour le président de la commission Zahabi Ould Sidi Mohamed, « le processus a été un succès dans les 3 régions du Nord malgré quelques difficultés liées à l’organisation survenus dans la région de Kidal au début du processus ». Cette opération de désarmement démobilisation et réinsertion des éléments des groupes armés n’a pas encore débuté au Centre du pays. Cette région devrait également bénéficier des « dividendes de la paix », avait annoncé le Premier ministre lors de sa visite dans la localité. Il faut rappeler que le processus DDR est une des étapes de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et réconciliation. Sur le long terme, il doit permettre de désarmer environ 36 000 ex-combattants au total. Les prochaines étapes de ce processus vont concerner le rappel des 547 déserteurs des forces armées et de sécurité et la constitution des unités spéciales. Selon le président de la Commission DDR, les patrouilles mixtes permettront de sécuriser les sites le cantonnement et lutter contre le crime organisé.
MENAKA :
Un homme assassiné par…
Les faits se sont produits, dans l’après-midi du jeudi 22 novembre, à Ménaka ville. Un septuagénaire du nom de Hamane Ould Baba Ahmed a été assassiné par des présumés djihadistes. En effet, les assaillants étaient au nombre de deux sur une moto et n’ont pas hésité à ouvrir le feu sur Hamane Ould Baba Ahmed. Avant de disparaitre dans la nature. Par ailleurs, dans la journée de jeudi, les cadavres de deux jeunes Idaksahak ont été retrouvés à 35 km à l’ouest de Ménaka sur la route menant à Ansongo. Même si les circonstances de leur décès demeurent floues, la manière dont ils ont été tués prouve bien qu’il s’agit de présumés djihadistes, notamment ceux de l’Etat Islamique dans le Grand Sahara. Bien que la quasi-totalité de leurs bases aient été détruites dans la région de Ménaka, ces derniers opèrent maintenant de façon isolée et n’hésitent pas à se mêler à dans la masse.
MENAKA :
Les boutiques restent fermées
Suite à l’assassinat d’un vieux arabe âgé de 80 ans approximativement le 22 novembre dernier, les boutiques des commerçants arabes sont restées fermer dans la localité. La fermeture de ces commerces n’est pas sans conséquence sur le quotidien des populations qui demandent le retour de ces commerçants. Selon les sources locales, les Arabes Algériens qui approvisionnent la ville en boisson, huile, sucre, thé, sont aussi absents.
OTAGES:
Le fils de Sophie Pétronin s’inquiète
Emmanuel Macron “doit clarifier sa position” sur l’éventuelle rançon pour libérer Sophie Pétronin, otage française détenue au Mali depuis près de deux ans, a réclamé samedi son fils Sébastien Chadaud Pétronin dans un entretien avec des médias français.
Sébastien Chadaud Pétronin déplore que l’État français abandonne sa mère alors qu’elle est en train de mourir. Il affirme que les informations dont il dispose, aujourd’hui, l’inquiètent. « J’ai appris certains détails sur son état de santé qui sont nouveaux, qui me rendent encore plus attristé », a-t-il indiqué sur RFI, ajoutant que ça suffit maintenant. Enlevée le 24 décembre 2016 à Gao dans le nord du Mali, Sophie Pétronin, 75 ans, dirigeait une association d’aide aux enfants orphelins. Dans la dernière vidéo où elle est apparue, l’humanitaire française affirmait « redouter de devenir une otage sacrifiée après avoir été une otage oubliée ». Dans une vidéo diffusée le 11 novembre dernier, l’otage française n’apparaît pas. C’est uniquement les gens qui la détiennent, qui s’expriment, affirmant que l’état de santé de Sophie Pétronin se dégrade. Un message qualifié d’ « extrêmement préoccupant » par son fils.
TOMBOUCTOU:
Des maisons et des champs engloutis
Après Youwarou dans la région de Mopti, c’est la région de Tombouctou qui est frappée par les conséquences de la montée des eaux. Un phénomène qui inquiète autant les populations que les producteurs agricoles de ces zones.
Près d’une centaine d’hectares maraîchers ont été ravagées par les eaux de fleuve à Kabara dans la périphérie de Tombouctou. Un sentiment de « désolation totale » se lit sur le visage des cultivateurs locaux. Les sinistrés lancent un SOS à l’endroit des autorités et des ONG pour une intervention rapide. Selon Nouhoum Touré, une des victimes de l’inondation, le dégât causé par la montée de l’eau est énorme. « C’est une zone où la population de Kabara produit 90% des pommes de terre de la région. Le dégât est tellement immense que nous ne pouvons pas le qualifier », a affirmé Nouhoum Touré. Pour cette victime de l’inondation, « l’eau est venue à travers le canal Khadafi qui, depuis 10 ans, n’était pas entretenu et qui était fait à base de sable. L’eau a ravagé une bonne partie du canal et ça n’a donné aucune chance à tous les périmètres maraîchers qui sont dans la zone », décrit-il la scène. Une partie de la région de Mopti a été également frappée par ces inondations. Le cercle Youwarou a été fortement touché ces dernières semaines par la montée des eaux. Dans cette localité, les eaux ont emporté des maisons et des récoltes. La direction régionale du service hydraulique explique ce phénomène par la quantité importante de pluie tombée cette année.
RESTITUTION DE BIENS CULTUREL AFRICAINS:
7 000 objets originaires du Mali se trouvent au Musée public de France
Pour le retour de ces biens, le Mali et la France ont démarré les travaux techniques. Selon Salia Malé, directeur national adjoint du musée, le président français, Emanuel Macron a désigné deux universitaires pour faire un inventaire des objets culturels maliens en France. « De ce travail, il ressort qu’il y a environ 6.910 objets en provenance du Mali au Musée quai Braly qui est un musée public», a-t-il indiqué. « La majeure partie de ce patrimoine est sortie de notre pays lors des missions d’expédition officielle françaises », explique un ancien directeur du patrimoine culturel du Mali. Lassina Cissé estime que ces objets ont été emportés avant, pendant et après la colonisation française. « Par exemple la terre cuite de Djenné ou encore des objets dans tout le delta du Niger se trouvent dans des musées en France, aux États-Unis, en Angleterre », a-t-il affirmé. M. Cissé ajoute que «ces pays ont pris le soin de verrouiller la sortie de ces objets».
Le directeur national du musée se dit optimiste quant au retour de ces objets dans les musées maliens. Selon lui, des propositions concrètes ont été faites lors des premiers travaux techniques. « Il y a des propositions d’objets que la France est prête à faire retourner au Mali dans un court délai. Il y a également le moyen de faire des dons de moyen terme », dixit-il.
Ces débats interviennent au moment où au Mali plusieurs biens culturels ont été détruits. Les derniers en date sont les mausolées de Tombouctou saccagés par des jihadistes lors de la crise de 2012.
GAO :
Réhabilitation du service d’urgence de l’hôpital
Désormais, le service d’urgence de l’hôpital de la région de Gao peut accueillir environ 18 personnes au lieu de 8. Les travaux de réhabilitation et équipements de l’infrastructure ont été financés à hauteur de 95 millions de francs CFA. Selon le directeur de l’hôpital, cette nouvelle infrastructure va permettre au service d’urgence d’accueillir plus de patients.
SIKASSO :
Grève des élèves du secondaire
Les élèves de tous les établissements secondaires publics et privés ont observé le week end dernier une grève de 24 heures. Ils protestent contre le non-paiement de la bourse des élèves de l’institut de formation des maîtres de la localité.