Crise ivoirienne : Après IBK, Gbagbo peut compter sur Younouss Hamèye Dicko

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Le président du Rassemblement pour le développement de la solidarité (Rds), Pr. Younouss Hamèye Dicko a publiquement affiché, samedi dernier lors de l’ouverture des travaux de la 3ème conférence nationale de son parti, son ”indéfectible” soutien au président auto proclamé Laurent Gbagbo de Côte D’Ivoire.

La déclaration de Younouss a été perçue dans la salle comme une insulte à la démocratie. Après murmures et chuchotements de désapprobation, nombreux sont les invités qui regrettent leur participation à la cérémonie d’ouverture de la conférence nationale du Rds. Car pour eux, Younouss soutien la dictature. Pour Younouss Hamèye Dicko, Gbagbo est un nationaliste, c’est pourquoi, il est combattu par l’occident. Mais le professeur ne parle pas de la victoire de Alassane Dramane Ouattara au second tour de la présidentielle. Personne ne conteste le nationalisme de Laurent Gbagbo (encore faudrait-il qu’on ait les moyens de mesurer le degré de nationalisme ou de patriotisme), mais le nationaliste doit reconnaître sa défaite et épargner son pays d’une énième instabilité. Younouss Hamèye Dicko est tout simplement en contre courant de l’écrasante majorité de ses compatriotes et des ivoiriens. Après Ibrahim Boubacar Kéïta du Rpm, Gbagbo peut compter sur le président du Rds.

Alhassane H.Maïga

Incendie au marché Dabanani de Bamako :

Un commerçant perd 24 millions de FCFA

Dans la nuit du jeudi 16 au vendredi 17 décembre dernier, un important incendie (un énième !) a ravagé le Grand marché de Bamako, dit le Marché Dabanani. Les Bamakois dormaient du sommeil du juste quand l’incendie a éclaté. Les habitants des quartiers Bamakocoura, Dravela, Ouolofobougou et le quartier commercial ont été réveillés et maintenus éveillés par les ballets incessants de véhicules des pompiers.

 Comme l’ont peut s’y attendre, les dégâts se sont révélés importants. Les tailleurs ont été parmi les plus perdants, eux qui, à la veille de noël et du 31 reçoivent beaucoup de commandes ; même si d’autres commerçants ont eu aussi à subir des pertes. B.O, qui opère lui-même au marché tous les jours, y compris les dimanches, raconte le cas de ce commerçant qui s’est mis à pleurer à chaudes larmes en voyant le spectacle désolant. La veille, il avait reçu pour une valeur de 24 millions de F Cfa de tissus en provenance de l’étranger. Les flammes n’ont rien laissé de ses beaux bazins avec lesquels il comptait faire un malheur contre ses concurrents.

Quant aux pertes en argent liquide et autres biens, seul Dieu sait les quantifier. En effet, de grosses sommes d’argent, d’or et de pierres précieuses sont ici gardées sur place. Les sommes mises en sécurité en banque sont, selon les pratiques courantes ici, dérisoires. Et les langues cupides des flammes n’ont rien laissé. L’homme a donc tout perdu, il est endetté et il ne peut même pas compter sur les assurances. En effet dans ces milieux là, le mot assurance est tout simplement inconnu. Non, on préfère compter sur le bon Dieu, la fatalité et au petit bonheur, la chance. Les leçons ? On en a eu beaucoup depuis les indépendances, mais on ne les retient pas. Après cet incendie, on attend le suivant. On sait qu’il viendra fatalement mais on ne fait rien. On attend et il adviendra. Pour preuve, en l’espace de deux ans, (2009 et 2010) les deux grands marchés de Gao ont été ravagés par des incendies sans qu’on y cherche à prévenir quoi que ce soit. Les pertes sont estimées à plus d’1 milliard de nos francs.

Car la cause n’est autre que les branchements électriques anarchiques, chaotiques et parfois illégaux. L’argent qu’il faut donner aux techniciens  en électricité et à Edm est considéré comme une perte. On fait le ‘travail’ soi-même et on économise ainsi.

Vivement donc le prochain incendie ?       

Amadou Tall

 

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