Crise du nord (2)
L’Etat abandonne-t-il les populations ?
Dans beaucoup de localités des régions du nord et une partie de Mopti, le sentiment dominant est que : l’Etat a abandonné les populations. En effet, le retrait des forces armées et de sécurité de cette zone a ouvert la voie aux bandits armés et leurs complices. A eux s’ajoutent de petits malfrats qui se livrent à des actes de braquage. Et ceux-ci profitent surtout de l’absence des forces. Ils n’hésitent plus à opérer à …. Moto.
Caire
Un diplomate malien interpellé
Il y a de cela quelques jours, un diplomate malien (dont nous taisons volontiers le nom) aurait été interpellé à l’aéroport du Caire avec la somme de 20 000 (vingt mille) euros, dissimulée dans ses chaussures. Arrêté et mis à la disposition d’un juge, ce diplomate (vice-conseil dans un pays d’Afrique de l’Est) aurait été sauvé d’un emprisonnement en Egypte, grâce à l’intervention de notre ambassadeur dans ce pays. En effet, l’ambassadeur a pu faire jouer ses relations pour libérer le vice-consul. Cependant, il s’en est sorti avec une interdiction de séjour en Egypte. Informé, le département des Affaires étrangères aurait rappelé l’indélicat diplomate à Bamako.
Police des frontières
Une crise de passeport qui fait vivre
Malgré toute la détermination de la hiérarchie à mettre de l’ordre dans la délivrance des passeports, une crise sévit toujours dans l’octroi du précieux sésame. L’explication est simple. La crise est savamment entretenue par des agents véreux qui servent au niveau de la police des frontières.
Faites un tour devant ou dans la cour de cette police, vous avez un « Dabanani », en miniature… Des policiers assermentés se livrent à un véritable commerce, s’ils ne font de la magouille, tout court. Finalement le tout retombe sur la tête de la hiérarchie qui risque finalement de porter le chapeau…
Gouvernance :
Après l’avion, les voitures ?
L’information est livrée par notre confrère Le Sphinx : la présidence de la République s’apprêterait à acheter 300 véhicules de luxe, à hauteur de 21 milliards de francs CFA. Ainsi, la facture de chaque véhicule serait estimée à 70 millions de nos francs. Quel est le fournisseur du marché ? Y a-t-il eu un appel d’offres ? Mystère. Si cette information se confirme, cela prouverait que le régime en place est loin de retenir certaines (récentes) leçons de mal gouvernance qui a conduit le Mali dans le chaos financier. Il s’agit de l’achat de l’avion présidentiel à plus de 20 milliards de francs CFA et dans des conditions obscures.
Aussi, le régime continue avec des dépenses de prestige, pendant que les populations maliennes croulent sous le poids de la misère. Il y a, en effet, la rénovation du palais et du secrétariat général qui a démarré. Le coût des travaux est entouré par un épais écran de fumée.
Accord d’Alger
Les partis politiques conviés à la Primature
A l’initiative du ministre de l’administration territoriale, les partis politiques tiendront une rencontre, ce jeudi, autour de l’accord d’Alger. Cette rencontre sera présidée par le premier ministre, indique-t-on.
Qu’est-ce que les partis politiques (majorité et opposition), qui se sont suffisamment prononcés sur cet accord (imposé à l’Etat malien), ont encore à dire au sujet de ce document? Voilà toute la question.
Kidal :
Du jamais vu !
L’image (choquante) a fait le tour des réseaux sociaux : le drapeau national a été profané à Kidal, le 6 avril dernier. En effet, le symbole de la République a été étalé par terre et piétiné par des gens dont l’ignorance n’a pas de limite.
A Bamako, le gouvernement qui s’accroche vaille que vaille à « son » accord d’Alger n’a pas pipé un mot de la profanation du drapeau national. Et aucun parti membre de la majorité présidentielle n’a évoqué ce qui s’est passé à Kidal. Au contraire, le plateau de la télévision nationale est constamment occupé par des ministres et autres responsables qui tombent dans le ridicule en faisant l’apologie de l’accord concocté chez le voisin pompier-pyromane, l’Algérie. Pauvre Mali !
Un véhicule de l’escorte présidentielle dérape
3 blessés dont un grave
Un véhicule de la garde présidentielle a fait hier un accident au niveau du jardin du cinquantenaire. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, était en route pour Koulouba, quand un véhicule de la garde a fait une sortie de route en percutant les garde-fous au niveau du quartier Darsalam. Le bilan serait de 3 blessés dont un grave.
Burundi :
Boubacar G. Diarra rappelé par l’UA
Notre compatriote, Boubacar Gaoussou Diarra, représentant spécial de l’Union africaine au Burundi, était en délicatesse avec les autorités de ce pays. Conséquence : M. Diarra vient d’être rappelé par l’organisation panafricaine, sur demande des autorités de Bujumbura.
En effet, le représentant spécial de l’UA au Burundi s’était prononcé contre un 3è mandat du président Pierre Nkurunziza. Il ajoutait ainsi sa voix à la vague de protestations contre un éventuel rallongement du mandat du chef de l’Etat burundais. Une prise de position qui n’a pas été du goût de Bujumbura.
Adama Ouane à l’Oif
Vous avez dit récupération politique ?
Adama OUANE, ancien ministre, a été nommé Administrateur de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Et voilà que le gouvernement malien amène cette promotion sur le terrain de la « récupération politique ». Il (le gouvernement) en fait même son « affaire » et tente de nous faire croire qu’IBK en est pour beaucoup dans cette nomination. A cet effet, un communiqué a été rendu public, le 2 avril, indiquant que « le Gouvernement de la République du Mali se félicite de cette nomination, fruit de l’engagement personnel du Président de la République, Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, en faveur de la promotion de nos compatriotes dans les Organisations Internationales et de la politique de promotion initiée par le Gouvernement à cet effet ». Du bluff ! En réalité, Adama Ouane est un ami de longue date de Michaëlle JEAN, Secrétaire Générale de la Francophonie. Elle en sait beaucoup sur les compétences de notre compatriote qui a été sollicité afin qu’il mette son expertise au service de l’OIF. Au-delà, l’on se demande comment IBK s’est-il pris pour qu’Adama devienne Administrateur de l’OIF. Car, faudrait-il attiré l’attention sur le fait qu’il s’agit d’une nomination et non d’une élection. C’est en cas d’élection qu’un chef d’Etat peut plaider pour l’élection de son candidat. Décidément, l’on aura tout vu avec le régime en place.
La Rédaction