Interrogés sur leur position personnelle au sujet du projet de création d’une monnaie unique dans la zone franc, les deux docteurs en économie, l’un ministre de l’Economie et des Finances du Mali et l’autre chargé des cours à l’Université, ont exprimé des visions opposées. Pour Boubou Cissé, cette décision ne semble pas primordiale vu les nombreux avantages tirés du F CFA par nos différents pays. Il n’y aurait donc pas urgence à passer à une monnaie unique comme solution au développement de nos Etats. Bien au contraire, pour Etienne Sissoko, selon qui il faut s’y mettre, car au-delà des aspects économiques et financiers de la monnaie unique, c’est la souveraineté de nos Etats qui s’en trouve engagée. Une souveraineté sans laquelle nos politiques économiques nous seront toujours édictées par les puissances financières, conclura-t-il.
Relance du secteur industriel : Le Gouvernement signe des contrats de performance
Ce matin, dans le but de reconstituer et renforcer la performance du tissu industriel du Mali, mis à mal par la crise sociopolitique de 2012, le gouvernement procède à la signature de contrats de performance avec deux entités en difficulté. Il s’agit de la Somapil (Société malienne de piles) et d’Embal-Mali, spécialisée dans l’emballage. Cette signature qui se tient dans l’enceinte du ministère de l’Industrie et du Commerce vise la relance des activités de ces deux usines. Ainsi, les 150 employés, mis sur la touche suite aux difficultés financières de la Somapil, retrouveront leur emploi. En plus d’eux, ce sont 150 nouveaux employés qui seront embauchés dans la boîte. Ce qui mènera à 300 emplois créés par l’Etat. Cette séance de signature qui fait suite à celles de deux autres entreprises en difficulté que sont la Comatex et la CTB s’appliquera à bien d’autres. Le contrat en question est un ensemble de facilités financières et fiscales que l’Etat consent à ces entreprises en faillite ou en voie de l’être, moyennant des sacrifices de la part de leurs actionnaires. Par exemple, les actionnaires devront observer une période moyenne de cinq ans sans partage de dividendes, pour permettre à leur entreprise de retrouver le souffle le plus tôt possible. Belle initiative de la part du Gouvernement qui, ce faisant, offrira des emplois à plusieurs jeunes dans le besoin et une meilleure redistribution des avantages des 5,3% de croissance annoncée par le FMI.
Gestion du foncier : IBK renouvèle sa confiance au Ministre Bathily
Le président IBK a profité de la cérémonie de lancement de la journée paysanne à Baguineda pour renouveler sa confiance à son ministre en charge des Affaires foncières, Mohamed Aly Bathily. A cette occasion, le Président IBK a rendu hommage à ce dernier qui, selon lui, accomplit sa tâche avec toute sa rigueur. «La gestion du foncier au Mali est une tâche qui n’est pas facile. Le Ministre Bathily a hérité d’une situation très compliquée. Mais il a su gérer avec professionnalisme et détermination», se réjouit le chef de l’Etat. Ces propos élogieux prouvent à suffisance que Me Bathily bénéficie du soutien d’IBK, n’en déplaise à certains députés et même des membres du gouvernement. En effet, le moment a été bien choisi par le président de la République pour couper court aux rumeurs et spéculations, en ce qui concerne le départ éventuel de Bathily après sa brillante intervention lors des questions d’actualité.
Le monde des opérateurs économiques en deuil : 4 baobabs tombent en 2 mois
Gagny Lah, Mamadou Nimaga N°1, Tandia et Lanceny Diakité, ces grands noms de l’économie malienne s’en sont allés pour toujours. Ils sont décédés en l’espace de deux mois, laissant le monde des affaires malien orphelin. Ils ont marqué d’une tache indélébile ce monde. Pourtant, ils étaient tous partis de rien pour bâtir des empires qui font la fierté de toute la nation malienne. Gagny Lah était le premier à importer le bazin riche dans notre pays. Il a donné à ce prestigieux tissu toutes ses lettres de noblesse au Mali et dans la sous-région. Mamadou Nimaga N°1, lui, excellait dans l’import-export et dans l’immobilier. Le vieux Tandia a battu sa fortune dans le commerce et les mines de diamant. A ce titre, il fut le premier diamantaire du Mali, avant de se lancer dans le commerce général. Quant à Lanceny Diakité, c’est dans la friperie qu’il a construit son empire avant de se lancer dans la boulangerie qui lui a réussi de la plus belle des manières. Ces grands hommes constituent des références pour la jeune génération d’opérateurs économiques. Ils sont indiscutablement des modèles et une fierté pour le Mali et l’Afrique toute entière. Comme quoi, partir de rien pour devenir quelqu’un, c’est possible si on le veut. Dormez en paix, messieurs !
La Rédaction