La Chambre préliminaire I de la Cour pénale internationale (CPI) a, à l’unanimité, rendu, le lundi 30 septembre 2019, une décision confidentielle confirmant les charges de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité portées à l’encontre d’Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud (Al Hassan). Elle a ainsi renvoyé l’affaire en procès devant une Chambre de première instance. La Chambre préliminaire I, composée du juge Péter Kovács, juge président, du juge Marc Perrin de Brichambaut et de la juge Reine Alapini-Gansou, a fondé sa décision sur les éléments de preuve présentés par le Procureur et la Défense lors de l’audience qui s’est tenue du 8 au 17 juillet 2019.
Les forfaits reprochés à Al Hassan sont, entre autres, crimes contre l’humanité prétendument commis à Tombouctou, dans le contexte d’une attaque généralisée et systématique commis par les groupes armés Ansar Eddine/Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) contre la population civile de Tombouctou et de sa région entre le 1er avril 2012 et le 28 janvier 2013: torture, viol, esclavage sexuel, autres actes inhumains y compris, entre autres, des actes prenant la forme de mariages forcés, et persécution. Il est aussi reproché d’avoir commis des crimes de guerre à Tombouctou.
Tombouctou :
Signature d’un protocole d’accord entre trois communautés
Le document prévoit différents points, dont les plus importants sont notamment: Préparer et formuler un message commun pour stabiliser le retour des familles déplacées et des personnes qui restaient dans la ville ; publier immédiatement ces messages dans tous les médias et dans les différentes langues. Cela, en plus de la mise en place de comités de sensibilisation au besoin de paix dans la ville et au niveau des lieux où se situent les familles. Il a été exhorté aux chefs coutumiers et religieux de sensibiliser l’opinion au retour des familles déplacées dans la ville et à fournir un soutien humanitaire aux familles déplacées et aux victimes. Le comité a également exigé le déploiement de bataillons de l’armée reconstituée dans la ville pour protéger les résidents et leurs biens.
Le document a été signé au nom de la communauté touareg, Cheikh Omar Ag Inttaha, chef de tribu et ancien chef du conseil de cercle de Toumbouctou, au nom des Arabes par Sidi Mohamed Ould Hammaha, chef de tribu et Ousmane Alamir Touré, représentant la communauté Songhai.
GAO
Inauguration du centre de santé
Le Centre de santé communautaire du quartier Djidara a été inauguré la semaine dernière. Il est composé d’une salle de consultation, une salle d’accouchement, des bureaux, des toilettes un logement pour le chef médecin et une salle pour le gardien. L’infrastructure a été financée par la Banque mondiale à travers le projet d’amélioration de la qualité de l’éducation au Mali (Paqama) à hauteur de 160 millions.
Aide humanitaire :
Le Cicr fait le point
Le Comité international de la Croix rouge (Cicr) fait le bilan de ses activités humanitaires au Mali, dans différents domaines d’intervention, durant le premier semestre 2019, indique son bulletin d’information. Selon ce document d’information, le Cicr a fait bénéficier à 35.720 personnes des soins de santé primaire, a traité 1.416 personnes pour blessures, tout en prenant en charge 5.500 personnes grâce au Programme de réadaptation physique, avant de former 384 hommes en premiers secours. Sur ce volet de la santé, le CICR a apporté un soutien psychologique à 279 victimes de violences y compris sexuelles.
Concernant la sécurité économique, le CICR est venu en aide à 14.094 personnes au Mali en leur donnant des articles essentiels de ménage, 28.956 fermiers ont bénéficié d’un appui pour la production agricole, 3.251.333 animaux vaccinés et 35.000 personnes ont eu un accès amélioré à l’eau potable. S’y ajoutent 458 personnes qui ont bénéficié de formation pour le renforcement de capacités.
Par ailleurs, en matière de protection, le bulletin d’informations fait état de 3.187 détenus visités dans 19 lieux de détention et 2.910 détenus assistés en matériels d’hygiène par le Cicr. Il a aussi réalisé 17 interventions auprès des acteurs concernés en faveur des détenus ou personnes civiles dans les zones de conflit. Quelques 13 enfants ont été réunifiés avec leurs parents. Enfin, 589 volontaires ont participé à la réalisation des activités du Cicr.
Yorosso :
Des enseignants formés
A Yorosso, région de Sikasso, plus de 200 enseignants du 1er et 2ème cycle du Centre d’animation pédagogique ont bouclé, le dimanche 29 septembre dernier, une formation sur l’enseignement des Compétences de la Vie Courante à l’école. Cette formation, selon les organisateurs, vise à développer les notions de citoyenneté et de patriotisme aux élèves afin de faciliter leur insertion socio-professionnelle. L’atelier est financé par l’Unicef.