La courageuse Koti

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La courageuse Koti

L’émission «Aw Ni Sogoma», hebdomadaire et matinale diffusée tous les samedis, est l’une des meilleures émissions de l’Ortm avec la diversité des éléments de reportage. Elle est animée par notre grand ami Bourama Kanté dit BK et Korotimi N. Coulibaly dite Koti. Aw Ni Sogoma, c’est la promotion de la culturelle malienne.

 

En plus de la musique, on est servi en conseils pratiques et comédie à travers des sketches. Mieux, les deux animateurs donnent des conseils aux autorités. Pour eux, un dirigeant doit prendre en compte les préoccupations de son peuple et travailler avec. Cela peut apaiser les esprits et permettre la bonne gestion des affaires. La priorité n’est pas de satisfaire tout le monde, mais de travailler avec ce que les gens pensent de la gestion de la chose publique. Un chef ne doit pas fermer les yeux sur les réalités du moment. Cette liberté de langage est rarissime sur l’Ortm. Espérons que BK et Koti ne soient pas sanctionnés par leurs chefs.

 

Les syndicats divisés

Le Syndicat libre de la magistrature (Sylima) et le Syndicat autonome de la magistrature (Sam) ont étalé leurs divergences lors de l’émission Débats politiques de Radio Klédu du jeudi 16 octobre 2014. Si Dramane Diarra, représentant du Sam dit qu’il y a eu des progrès dans le cadre de la collaboration avec le ministre de la Justice, Diakaridia Bagayogo du Sylima pense que le ministre Bathily n’a aucune considération pour les magistrats. D’après lui, le ministre de la Justice s’est transformé en justicier et va partout pour régler des comptes avec les magistrats. Cela de façon publique «pour nous humilier et bafouer». Dramane Diarra dira qu’il y a eu des améliorations. «Le ministre ne fait rien sans nous aviser et associer. Nous étions avec lui à Fana». Toute chose qui n’est pas l’avis du Sylima qui se sent marginalisé par le ministre, lequel se refuse à les recevoir.

 

Démunis ou pauvres

Très souvent, les organisations, ambassades ou bienfaiteurs donnent des bourses d’études aux enfants démunis ou pauvres. Mais très généralement, les enfants qu’on présente à la télévision nationale comme bénéficiaires ont des visages reluisants avec des joues grassouillettes comme des Papou et Mami. On est en droit de se demander comment se fait le choix des enfants démunis ou pauvres. Car plusieurs enfants démunis ou pauvres ne bénéficient pas des bourses de ce genre. Ils ne savent même pas qu’il existe des opportunités de ce genre. Les faux enfants démunis ou pauvres ont du mal à bien parler français. Pourtant, ils sont choisis pour aller faire leurs études en France, Russie ou aux Etats-Unis. Cela, au détriment des vrais bénéficiaires. Or, le ministre de l’Education nationale dit combattre des pratiques de ce genre. Elle a certainement omis de dire que la plupart des bénéficiaires de ces bourses sont des enfants de ses copines d’enfance.

 

300 costumes pour Koulouba

300 costumes et 300 paires de chaussures. Ce sont là des habits et autres articles chaussants que la présidence de la République a achetés avec un commerçant du grand marché de Bamako. De quoi vider la boutique de celui-ci. Selon nos informateurs, ces costumes seraient destinés aux travailleurs du Palais de Koulouba, notamment les gardes de corps et le personnel d’appui. Parce que le président de la République ne veut voir personne en haillon. Son souhait, c’est de voir tous les travailleurs du palais de Koulouba en costume-cravate donc bien habillés tous les jours. Cela n’est point une surprise, car alors qu’il était Premier ministre, IBK avait renvoyé un journaliste de l’Ortm qui était venu en reportage habillé en tee-shirt.

Justice transitionnelle

Chaque crise évolue avec des concepts ou donne naissance à des concepts spécifiques, pour ne pas dire le terme qui fait bouillir les marmites des ONG et organisations de la société civile. Pour la crise malienne, on a trouvé la «justice transitionnelle». Elle est différente de la justice moderne. Elle est basée sur quatre piliers : le droit à la vérité, le droit à la justice, la réparation et la garantie de non récurrence. Il semble que c’est une justice des pairs, mais pas trop différente de la justice que nous connaissons. Sauf qu’ici, c’est une sorte d’arbre à palabre. Elle fait bouillir les marmites des organisations de la société civile chargées des questions des droits humains ou droits l’Homme. Déjà, plusieurs formations ont été faites dans le cadre de cette justice et des formateurs ont été formés dans toutes les régions du Mali. Il reste le début de son application avec la fin des pourparlers.

Marquage à la culotte

Pour le marathon des enfants à Sikasso organisé par Save The Children et ses partenaires, dont la marraine était la Première Dame, plus de 8 membres du gouvernement ont fait le déplacement pour la capitale du Kénédougou. Certains partent parce que c’est leur fief politique, d’autres pour être aux côtés de la Première Dame. Il y a aussi des ministres qui n’ont rien à y «foutre», sinon que de se présenter simplement dans les cérémonies. Tenez, il y avait les ministres de la Santé et de l’Hygiène publique ; de la Promotion de la femme ; de la Jeunesse et de la Reconstruction citoyenne ; de la Culture ; des Sports. Et plusieurs responsables, cadres et directeurs nationaux. Tous sont venus au marathon des enfants parce qu’il était présidé par la Première Dame. Par contre, l’année dernière, même le gouverneur de la région n’était pas présent au Stade Babemba Traoré, encore moins le maire de Sikasso. Mais, cette année, ils ont mobilisé la foule pour la réussite de l’événement.

Paquets de bonbons

Les médailles du Mali, toutes effigies confondues, sont devenues des paquets de bonbons qui ont été ouverts par le président ATT. Lequel avait lui seul donné plus de 1000 médailles. Puis, le président Dioncounda Traoré, pendant la transition, a continué la distribution de ces paquets de bonbons. Actuellement, IBK pioche dans ces paquets pour en offrir aux ambassadeurs, ministres et autres personnalités internationales. Certaines médailles sont données en l’absence du grand chancelier des Ordres nationaux. Selon une source proche de cette structure, certaines attributions ont été faites sans consultation. Aujourd’hui, tout le monde peut être détenteur des Ordres nationaux du Mali et cela sans fournir le moindre effort. IBK ne détient pas la palme d’or en l’espèce, puisqu’en une seule soirée, ATT en avait distribué plus de 1000.

 

Des audiences nocturnes

Avec des ministres sans activités, qui se retrouvent tous dans les mêmes activités, même s’ils ne sont pas invités, le gouvernement malien ne bouge plus. La preuve, le Premier ministre est là pour présider toutes les cérémonies et les rares activités gouvernementales. Ils sont en panne d’inspiration. Rares sont les ministres maliens qui peuvent initier un projet et le défendre en Conseil des ministres. Comme ils ne peuvent pas aller aux activités du président de la République à Koulouba, encore que ce dernier ne travaille pas les matins, toutes les audiences qu’il accorde se passent la nuit. IBK donne du fil à retordre aux travailleurs de l’Ortm qui, une fois les audiences terminées, doivent tout faire pour que ça passe dans le journal télévisé. C’est pourquoi les audiences d’IBK passent en milieu ou en fin d’édition.

L’Ortm se vide

Avec des journalistes en mission ou formation, des stagiaires chassés en plus de ceux qui ont été nommés comme chargés de mission, ou encore ceux qui sont partis dans d’autres projets, l’Ortm se vide petit à petit. La semaine passée a été une semaine difficile pour Bozola. L’Ortm a failli ne pas avoir de journaliste pour la couverture de certaines activités. Et rares sont les reportages couverts qui ont été diffusés. Après l’ouverture de Studio Tamani, plusieurs journalistes de l’Ortm ont participé en nombre au concours de recrutement des cadres de la Radio de la Minusma. Hé oui, tout le monde cherche le mieux-être ! En tout cas, à l’allure où vont les choses, l’Ortm risque de se vider davantage !

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