Le président IBK ne semble pas près de rompre avec ses sorties publiques intempestives et très souvent inconsidérées. Hier c’était une passe d’armes sur fond de propos très peu diplomatiques avec Ladsous, le représentant des Nations-unies, à l’occasion de la cérémonie solennelle consacrée à la signature de l’Accord pour la paix. Il en avait profité par la même occasion pour protester vigoureusement contre une posture qu’il juge injuste de la part de la communauté internationale, quant au traitement du dossier malien. Les nuages de ce contentieux malencontreux se sont par la suite dissipés comme s’ils n’avaient jamais existé. Mais il semble, selon toute évidence, qu’ils reprennent forme. En atteste cette protestation en demi-mots du chef de l’Etat malien dans la foulée de la célébration de la fête de l’indépendance. En recevant un hélicoptère de combat en miniature des mains de l’ambassadrice de Chine au Mali, symbole de l’appui aérien promis par son pays, IBK n’a pu se retenir de jeter la pierre dans la mare de partenaires qu’il s’est gardé de citer nommément. “Partenariat oui, mais jamais de sujétion”, a-t-il déclamé sur l’Ortm. Vérification faite, il nous est revenu qu’IBK tançait ainsi la France qui semble lui jouer des tours à chaque commande d’armement. Mais en choisissant de tourner le dos à Paris au profit de Moscou et Pékin, le président Keita pourrait sacrifier en même d’autres secteurs stratégiques tout aussi assimilables à des nerfs de la guerre. Surtout que dans un monde qui se ‘ré-polarise’ progressivement avec le phénomène sud-coréen, la prudence devrait être de mise.
Les djihadistes maliens en quête de longueurs d’avance sur le G5
Les forces conjointes du G5-Sahel, que le Mali est fier de commander à travers le Général Didier Dacko, vont peut-être connaître une croissance plus difficile qu’attendu. Et pour cause, aux difficultés financières de sa mise en marche – en dépit des promesses miroitées par la France – s’ajoute l’indélicatesse d’avoir mis la puce à l’oreille du principal ennemi, en l’occurrence les troupes djihadistes. Selon des sources dignes de foi, les récentes déclarations du président en exercice du G-5 Sahel, qui a présenté le Mali comme le centre névralgique de la lutte antiterroriste, ont plus incité les colonnes islamistes à mieux se préparer à la guerre qu’elles ne les ont intimidées. Lesdites troupes ont en clair entrepris d’investir le terrain avant les troupes du G-5 et de bien se positionner. Ils envisagent ainsi d’étouffer dans l’œuf les forces conjointes déjà si mal parties avec la réticence des principaux partenaires à libérer les moyens nécessaires.
Salaires à double vitesses ?
Officiellement, le Mali ne connaît pas de retard de paiement de salaires même si des contretemps peuvent être çà et là constatés à cause de perturbations trésorières. Il n’est pas rare toutefois de voir des salariés se plaindre isolement de va-et-vient infructueux auprès de leur banque. Et il suffit qu’une seule personne soit dans le cas pour que tous s’alarment et crient au retour du vieux mauvais temps des retards de salaires sous Moussa Traoré. Il se trouve qu’il s’agit le plus souvent d’un manque de diligence de la part de responsables chargés des salaires au sein des structures administratives. Il leur arrive d’accuser cruellement du retard dans le traitement des dossiers et bonjour les dégâts. Il arrive aussi que les pauvres salariés soient pénalisés par les manœuvres spéculatives auxquelles les banques s’adonnent à cœur- joie. Dans tous les cas, la crise de trésorerie frappe de plus en plus souvent aux portes de l’économie malienne mais pas au point de réveiller les vieux démons des retards de salaires. Du moins pour l’heure.
Avec les rappeurs maliens l’excentricité se répand impunément
La dépravation des mœurs va bon train au Mali et il ne se trouve encore nulle autorité publique pour l’arrêter, surtout pour un phénomène en plein essor dans un pays sans repères. Les principaux vecteurs des obscénités -lesquelles risquent de se transmettre à bon nombre de générations – ne sont autres que les rappeurs et les réseaux sociaux. Peu satisfaits de véhiculer des insanités vocales et gestuelles que la marmaille reprend par mimétisme, ils s’adonnent à présent à certaines pratiques exhibitionnistes sexuelles d’une horrible laideur. C’est le cas d’un célèbre rappeur connu sous le nom de Momo. Depuis plusieurs semaines ses images et son nom circulent abondamment entre les nombreux consommateurs maliens d’émotions.. Et pour cause, il s’est attiré plus de curiosité que de sympathie en publiant sur les réseaux sociaux ses étincelles sexuelles avec une belle de nuit. Le trop excentrique artiste n’a daigné se masquer le visage pendant qu’il entretenait sa partenaire dans une partie de cunnilingus. La banalisation de l’acte sexuel ne s’est jamais faite avec autant d’audace, dans un pays où le monde musulman a réussi à faire obstacle au Code des personnes et de la famille qu’il a jugé déviationniste.
La Rédaction