Bien que cité comme témoin, le guide spirituel Ousmane Cherif Madani Haïdara n’est pas dans l’obligation de se présenter à la barre pour témoigner lors du procès Amadou Aya Sanogo et consort. Seuls les témoins qui ont été entendus par le juge d’instruction pendant l’enquête sont obligées de se présenter de gré ou par force. Haïdara n’a jamais été entendu par Yaya Karembé , juge d’instruction quoi avait ce dossier en sa charge. Donc il peut ne pas accepter de se présenter à la barre sans faire que cela ne soit un incident. Il est libre d’aller témoigner ou refuser. ‘‘On peut le faire comparaitre, mais pas par la force’’, nous indique une source proche judicaire !
Avocats de défense : Chacun pour son client, Dieu pour Sanogo !
Visiblement les avocats de la défense du procès Sanogo n’ont les mêmes objectifs. Chacun plaide la cause de son client au regard du chef d’inculpations retenu contre ce dernier. Il nous revoient que le prévenu Amadou Aya Sanogo avait demandé à la vingtaine d’avocats de la défense de faire cause commune et défendre ensemble les dossiers de tous les mis en cause. La demande du chef de l’ex-junte a été rejetée par des avocats de la défense qui disent ‘‘ n’avoir aucun lien’’ avec le prévenu Amadou Aya Sanogo.
Au nombre de ces avocats qui disent ‘‘n’avoir aucun lien’’ avec le prévenu Amadou Aya Sanogo, figure le responsable du parti URD, Me Boubacar Karmoko Coulibaly. Il est à Sikasso pour la cause d’Ibrahim Dahirou Dembélé, l’ex-chef d’Etat-major des armées.
Ibrahim Dahirou Dembélé est poursuivi pour complicité d’assassinat au même titre que l’ancien ministre de la défense, Yamoussa Camara. Ils sont les deux dans ce lot alors que 6 autres personnes sont poursuivies pour enlèvement et assassinat, 9 pour complicité d’enlèvement et d’assassinat dont Amadou Aya Sanogo. Lui, Amadou Aya Sanogo, risque gros puisque c’était lui qui décidait de tout et de rien au moment des faits, toutes les responsabilités reviennent à lui quelque part. Et si les autres accusés peuvent bien compter sur le talent les de leurs avocats pour se trirer d’affaire, seule la bénédiction du ciel pourra aider Amadou Aya Sanogo à sortir pétrin !
Sanogo jugé dans une salle offerte par ATT
La salle de spectacle Lamissa Bengaly qui abrite les assises du procès Amadou Aya Sanogo et consort , est une emprunte de l’ancien président de la République Amadou Toumani Touré. Il en a fait don aux populations de Kénédougou en 2005 quant il était encore à son premier mandat. 11 ans après, ce bâtiment offert par ATT sert de local pour juger celui qui l’a chassé du pouvoir. Simple coïncidence, oui, mais quelque part on a l’impression que l’histoire donne tristement raison à cet adage bambara : ‘‘Il faut penser à creuser un puits aujourd’hui pour prévenir la soif demain !’’
La Rédaction