Le capitaine Amadou Haya Sanogo non admis
La rencontre des experts de la CEDEAO, de l’UA et de l’ONU débutée le 30 octobre jusqu’à hier n’est pas allée avec le dos de la cueillère pour trancher sur la question du chef des mutins de Kati. Le président du CNDRE, le capitaine Amadou Haya Sanogo, se faisant appeler Le De Gaule malien avait certainement oublié que son heure était presque finie. La preuve lui a été donnée à la rencontre des experts sur la crise du Nord. Le capitaine Sanogo se croyant tout permis s’était rendu à ladite rencontre, mais les experts n’ont pas hésité à lui notifier qu’il n’était pas le bienvenu. Les raisons avancées : le ministre de la Défense et des Anciens combattants et le chef d’Etat- major général des Armées étaient les principaux invités de ladite rencontre.
GESTION DU POUVOIR DES NOUVELLES AUTORITES
Des généraux de la transition
Les nouvelles autorités de la transition depuis leur arrivée aux affaires se sont lancées dans une course contre la montre. Du 12 mai à nos jours nous n’assistons qu’à des nominations. Les militaires quant à eux grimpent de façon vertigineuse en grade. Dans les jours à venir les généraux de la transition vous seront présentés. Pour le moment nous nous intéressons à seulement au ministre de la Défense et des Anciens Combattants et du Chef d’Etat major des Armées qui seront promus aux grades de généraux.
Nomination de la directrice de l’Apej
Le tout puissant de la junte affiche sa désapprobation
La ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle a nommé Syna Damba comme la directrice de l’APEJ. La nouvelle directrice devrait remplacer Issa Tiéman Diarra. C’était sans compter sur le luxe que nous nous sommes donnés avec un Etat à trois têtes ‘Amadou Haya Sanogo-Dioncounda Traoré et Cheick Modibo Diarra. Et voilà qu’à Kati il y a trouve un autre tout aussi puissant qu’Amadou Haya. Cet homme qui tire les ficelles vient de s’opposer à la nomination de la nouvelle directrice et demande le retour de son parent à la tête de l’APEJ. Le bras de fer est donc engagé. Qui aura le dernier mot ? Allez-y savoir !
District de Bamako
Les policiers continuent à rançonner
Les policiers de la capitale n’ont plus bonne réputation auprès du citoyen lambda. Les policiers ne cachent plus leur volonté effrénée de rançonner les populations. Les habitants de la capitale commencent déjà à crier leur ras-le bol. Tenez-vous bien, les policiers patrouilleurs inventent maintenant des lois et ne prennent jamais la peine d’écouter les personnes arrêtées. C’est tout simplement un abus de pouvoir. Dans le Mali actuel, tous les motocyclistes y sont confrontés et les chauffeurs urbains sont à la merci des policiers. Même si l’engin est à la fourrière, le citoyen paye sans reçu. Les policiers se comportent aux yeux de l’opinion nationale comme les acteurs du coup de force de mars 2012. Le ministre de la Sécurité et de la protection civile est interpellé.
Arcanes militaires
Des forces spéciales algériennes à Tessalit
La chute de la forteresse de Tessalit devant l’assaut rebelle, en mars dernier, continue de faire couler de la salive. Après le Général Moussa Traoré – dont on disait qu’il en était tombé en syncope – c’est a tour d’IBK de donner de la voix sur la question en s’attardant lui-même sur le désarroi ressenti de l’abandon d’une position aussi stratégique par l’armée malienne. Mais pendant que le candidat du RPM s’en prend à ATT pour son laxisme et son manque d’anticipation, les langues commencent à se délier sur la question. Selon des sources dignes de foi, en effet, la poignée de combattants visibles lors des combats étaient discrètement appuyés par des Forces Spéciales Algériennes tapies dans les rangs de l’adversaire. C’est le prix qu’un pays entier devait payer pour le refus de ses officiels à se plier aux ordres d’Alger, mais Bouteflika se bat actuellement de la tête et des pieds pour dissimuler son implication dans la déstabilisation du Mali.
Haut conseil des collectivités :
Quand Blaise Sangaré symbolise une tendance au faciès
En perte considérable de vitesse depuis les élections générales de 2002, le candidat de la CDS, Mamadou Blaise Sangaré alias ‘Mogotigui’, en a perdu apparemment le bon sen politique. Déterminé à rebondir dans la confusion ambiante, y compris par les armes les moins conventionnels, il s’illustrait, la semaine dernière dans les colonnes du confrère ‘L’Indépendant’, par une sortie qui a étonné plus d’un par son insipidité. Il a en effet étalé sur la place publique une motion de défiance enclenchée contre le président du Haut Conseil des Collectivités, à quelques encablures de l’ouverture de la première session annuelle de cette institution. Le hic : c’est que les arguments du candidat malheureux au perchoir reposant quasi-exclusivement sur l’appartenance ethnique de sa cible qu’il accuse de complicité avec le MNLA, sans preuves évidentes. Au fait, le président de la CDS incarne une certaine tendance au faciès devenue l’arme politique prisée de nombreux acteurs en mal d’ascension. Certains y ont actuellement recours même au sein de leur propre famille politique pour se positionner au détriment d’adversaires redoutables.
Administration malienne
Ces nominations qui deviennent fictives
Une transition aux allures de purge administrative. C’est l’impression que donne la course effrénée à la position administrative qui caractérise l’avènement de Cheick Modibo Diarra à la Primature. Mais il semble, selon toute évidence, que le phénomène du changement à tout bout de champ accuse un relatif ralentissement. Et pour cause : de sources crédibles, en effet, la plupart des nominations intervenues ces derniers temps et annoncées à hue et à dia ne sont soutenues d’aucun acte administratif. En clair, la signature des décrets pour ce faire prennent de plus en plus du temps à intervenir et conséquence : les cadres relevés continuent de conserver leur poste aussi longtemps que leurs remplaçants ne disposent d’actes matériels pour prétendre à une passation. Les services concernés sont de plus en plus nombreux et la nouvelle donne laisse tout de même croire que c’est le remède trouvé pour freiner gentiment certaines ardeurs revanchardes.