Communales au Wassoulou : L’ADEMA tient bon !

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Fraîchement rentré de sa localité, l’Honorable Yaya Sangaré, figure emblématique du parti de l’Abeille s’est confié nous. Faisant le point des résultats des municipales dans la circonscription de Yanfolila, il a aussi dénoncé un scrutin entaché d’achat massif de suffrages.

Si la commune urbaine de Yanfolila a échappé au PASJ, c’est à cause de l’utilisation massive de l’argent pour drainer les électeurs, a déploré Yaya Sangaré. Tout en imputant la pratique au RPM, un partenaire sur lequel il se pose beaucoup de questions, le député félicite sa formation pour être allée à la conquête d’une vraie légitimité auprès des citoyens.  Dans la foulée, l’élu a fortement dénoncé la confusion des lois électorales, en relevant notamment qu’un texte a régi le dépôt de candidatures et un autre les résultats. Pour ce qui est des résultats de l’Adéma-PASJ, il constate que l’ancien parti majoritaire reste quand même dans certaines mairies non des moindres du Wasulu. Il s’agit de Sélingué (zone hydraulique) et Kalana (zone aurifère). Au-delà, le parti de l’Abeille  résiste a Bolon-Fouta, Seri Moussa, Ani Samou  et Tagandougou, bref, au total 5 circonscriptions sur les 12 du cercle de Yanfolila, soit un peu moins de 50 conseillers.

Dans son village, Yaya Sangaré a été défait par une alliance contre-nature. Celle des principaux partis d’opposition que sont l’URD et FARE alliés au RPM. Pourtant, dans les faits, l’ADEMA reste bien majoritaire selon l’Honorable Sangaré, qui rappelle que les conseillers municipaux sont répartis ainsi 7  pour l’ADEMA, 5 au RPM, 4 au FARE et  l’URD qui devra se consoler avec un seul conseiller.

Et notre interlocuteur d’indiquer qu’au plan national sa famille politique n’a pas moins de 140 mairies sur les 703 à pourvoir à travers le Mali. Un classement qui porte  la Ruche sur le podium des grands partis de l’arène politique. Autant dire que l’ADEMA a su tenir bon, en attendant de  lever le coin du voile sur une éventuelle candidature en 2018 contre celle du RPM et d’IBK.

Par contre, le déclin de certains barons du RPM dans leurs fiefs respectifs n’augure rien de bon, aux yeux de celui qui occupe la commission défense de l’A.N. «Les 77% de la présidentielle n’ont pas eu d’impact car le RPM n’a pas engrangé grand-chose avec des choix aux allures de sanction ou peut être suite à un mauvais casting des candidats censé défendre ses couleurs ».

Le bouillant député a lancé un message à l’attention du Chef de l’Etat : «qu’il tire les leçons afin que le gouvernement comprenne des personnes qui ont une base. Seulement eux seront à même de promouvoir le programme présidentiel et avoir un écho favorable auprès des populations »,  a -t-il indiqué.

 

Politique : IBK encore accroché par Moussa Mara.

Le président de la République du Mali a été laminé par son ex-PM dans la commune qu’ils ont en commun. Une victoire qui est loin de relever de la fanfaronnade politique.

Par-delà l’inorganisation du scrutin, les achats de suffrages et de nombreuses autres anomalies, les communales ont mis en évidence une réalité dans le District : Moussa Mara reste le patron en commune IV de Bamako. On est loin de la pique du chef de l’Etat lors de sa tournée à Ségou où il parlait de son ancien chef du Gouvernement comme d’un fanfaron politique. Quand l’ancien ministre de la ville battait le RPM en 2009, on prenait cela pour un coup d’essai. Mais au fil des années, on voyait qu’il avait sonné le tocsin du changement générationnel afin que les jeunes prennent les choses en main. Son leadership a eu gain de cause au sortir de ses élections car il a raflé gros notamment avec la région de Mopti. Mais le face à face entre le RPM et YELEMA, en Commune IV, dégageait les relents d’une finale-retour où des barons du parti présidentiel espéraient laver l’affront des dernières consultations communales, qui ont vu Moussa Mara l’emporter. Cette fois encore, il a eu raison de son ex-employeur, en l’occurrence le Président IBK. Et pour cause, son parti YELEMA a fait mordre la poussière au locataire du palais de Koulouba dans la circonscription qui les lie : la commune IV. Sa liste a fini en tête des résultats bien qu’il n’y était pas inscrit. Indépendant en 2009, l’ancien PM Mara remet ça avec un parti qui n’a vu le jour qu’en 2010. Yelema rempile pour 5 nouvelles années et conforte son président et ancien maire de la commune IV dans sa posture de postulant pour les régionales du district de Bamako. Ses adversaires savent désormais à quoi s’en tenir.

La Redaction

 

 

 

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