Aussitôt lancée et l’appel de Mahmoud Dicko a déjà fait écho chez ses principaux destinataires acteurs que sont Iyad Ag Ghali et Amadou Kouffa. Certes avec des conditions quasi inadmissibles, mais les deux porte-voix de l’International Djihadiste ont quand même publiquement répondu à l’ancien président du Haut Conseil Islamique du Mali en se disant disposé à un dialogue mais avec comme préalable le retrait total des forces internationales du pays. Mahmoud Dicko, qui continue de faire ombrage au président en exercice du HCIM à travers la CMAS, comme d’un coup de baguette magique, réussit du coup à briser le silence de ses amis terroristes sur l’équation du dialogue inter-malien là où on se suffisait jusque-là résultats mitigés. Il n’est pas exclu, cependant, que les faveurs exclusivement faites à Mahamoud aient précédé l’appel auquel on les attribue. En clair, le meeting du Palais de la Culture n’était probablement que l’étape d’instrumentalisation politique d’un gage obtenu par avance et qui replace l’Imam comme acteur incontournable du processus de négociation avec Iyad Ag Ghali et Mahmoud Dicko.
Les Djihadistes mettent en garde les électeurs dans leurs sanctuaires
Les électeurs du Cercle d’Ansongo et du Gourma de Gao connaîtront les effets de l’insécurité dans des proportions différentes. Selon nos sources, en effet, les citoyens de ses zones très peu couvertes par les forces de sécurité ont reçu de sérieux avertissement de la part des terroristes qui y règne en maîtres incontestables. En clair, les éléments d’Abdoul Hakim du GISM ont juré de couper tout doigt qu’ils surprendront tâchés d’encre indélébile. En d’autres termes, l’expression de suffrage est formellement interdite et la menace est prise très au sérieux par des habitants qui subissent de plein fouet le joug islamiste par le paiement d’impôts et de dîme à la puissance publique de circonstance. Les zones en question risquent ainsi de se singulariser par la portion la plus congrue du taux de participation, une donne d’ailleurs perceptible à l’impossibilité pour les candidats d’y faire leur campagne électorale.
Bakary Togola demeure candidat en détention
Le richissime président de l’Apcam n’aura pas profité de sa candidature aux législatives pour recouvrer une liberté. En détention pour détournement de fonds publics, il figure sur la liste RPM de Bougouni où il revient au député sortant, Zoumana N’Tji Doumbia, d’affronter seul de puissants coriaces adversaires sur le terrain comme la liste Adéma-CDS. Bakary Togola aurait pu pourtant se rendre physiquement sur le terrain si sa requête sans ce sens avait prospéré. Au nom du principe l’égalité des chances en compétition électorale, l’inculpé est en effet éligible
La magistrature et la peur bleue des religieux
On attendait de leur part plus qu’une simple dénonciation d’ingérence de l’Exécutif dans les affaires de la justice, à la suite de la malencontreuse convocation de l’Imam Dicko par la magistrature aux fins de s’expliquer sur la teneur de son appel lors du dernier meeting de la CMAS au Palais de Culture. La magistrature s’en est en effet vivement pris au ministre des Affaires Étrangères en lui imputant à tort ou à raison une mission d’annulation de la convocation
Un général qui élabore un plan d’attaque et refuse de lancer des assauts aux combats, c’est dommage, il s’agit d’un lion édenté. Pourtant ses troupes semblaient être prêtes à répondre aux assauts des combats. C’est certainement une autre manière de lancer la guerre, une guerre sans morts et sans blessés.
Comments are closed.