Les responsables du groupement des importateurs et distributeurs agréés des intrants agricoles du Mali (GIDAIAM) étaient face aux hommes de média le lundi 3 juillet 2017 à la Maison de la presse. C’était pour dénoncer leur mise à l’écart du processus de commercialisation des intrants agricoles au Mali par le ministère de l’Agriculture au profit de 15 grossistes pour la campagne agricole 2017/2018. Ainsi, le Président du GIDAIAM, M. Sinaly Bakaina Traoré, le ministre Nango Dembélé et le directeur national de l’Agriculture les auraient injustement écartés dans la gestion commerciale de la filière intrants agricoles au profit de 15 grossistes qu’il qualifie de «douteux». M. Traoré, s’est dit très déçu de l’attitude du ministre Nango Dembélé et de son Directeur national de l’Agriculture pour avoir voulu appliquer pour la campagne agricole 2017/2018 et à l’aveuglette une lettre discriminatoire au titre de la campagne agricole 2016/2017 qui n’a même plus d’effet. Autrement dit, selon le conférencier, la lettre N°01126 du 6 mai 2016, adressée au Directeur national de l’Agriculture, par l’ancien ministre de l’Agriculture M. Kassoum Denon qui stipule qu’ «en application des recommandations du Conseil Supérieur de l’Agriculture, tenu le 13 mars 2016, donnant des directives spécifiques et relatives à l’assainissement du circuit d’approvisionnement des producteurs en intrants agricoles subventionnés pour la campagne 2016/2017, seuls 15 distributeurs grossistes sont retenus cette année encore ». Donc, en interdisant, du coup, aux autres importateurs et distributeurs détaillants et locaux d’approvisionner les paysans à temps. Ce qui est pour lui, une injustice flagrante qui ne profiterait qu’au ministre Dembélé et à ses complices. Car, dit-il, « le Ministre et son directeur national, ne se sont servis que d’une lettre caduque pour se faire les poches à l’occasion de la campagne agricole 2017/2018. Pourtant, indique-t-il, «le groupement des 20 distributeurs est, au même titre que les 15 grossistes agréés, détenteur de récépissés. Donc, pour les responsables du GIDAIAM, c’est à tort que le monopole de la distribution des engrais pour la campagne en cours est accordé seulement à une quinzaine d’intervenants dans la filière.
Les femmes de la Commission intérimaire de la CAFO décident de marcher en protestation de la prise en otage de l’organisation par Mme Traoré Oumou Touré
La cour du siège de la Coordination des Associations et ONG Féminines du Mali a servi de cadre le mercredi 5 juillet 2017 à une conférence de presse de la Commission Intérimaire de ladite organisation. La rencontre avait pour but de dénoncer, ce que les femmes, regroupées au sein de cette Commission qualifient de «prise en otage de la CAFO par Mme Traoré Oumou Touré, actuelle ministre en charge de Promotion féminine ». Pour Mme Mariko Mah Coulibaly de la Commission, «après la nomination de Mme Oumou Touré comme ministre de la promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille depuis le 11 Avril 2017, elle devrait faire une passation de pouvoir comme l’indique les textes statutaires et règlementaire de l’organisation. Car, cette fonction étant incompatible avec d’autres. Mais, souligne-t-elle, «de cette date à maintenant, le ministre de la Promotion de la Femme et de l’Enfant n’a ni rencontrer les membres du bureau ni leur à présenter sa lettre démission ». Ainsi, a-t-elle ajouté, «nous constatons une prise en otage de la CAFO par Mme Traoré Oumou Touré, présidente sortante, à qui nous demandons humblement de nous rendre les documents administratifs et les clés des bureaux de la CAFO», tout en poursuivant que « cela sera un acte noble de sa part». Elle ajoutera qu’il est bien établi que la CAFO est un partenaire stratégique du ministère de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. Alors, elle ne peut pas être juge et partie, c’est à dire société civile et Gouvernement.
A retenir en enfin que compte tenu de cette situation qui prévaut à la CAFO, la commission intérimaire de l’organisation a décidé d’organiser une marche de protestation pour l’ouverture des locaux de la CAFO, avant le 10 juillet 2017. Elle demande de ce fait à la présidente sortant Mme Oumou Touré de démissionner et d’organiser une Assemblée générale pour le mois d’octobre prochain.
La Rédaction