Civils tués à Boulkessi : Polémique autour d’un incident meurtrier

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Au moins 12 civils ont été tués, la semaine  dernière à Boulkéssi, localité située dans le cercle de Douentza près de la frontière burkinabée. Plusieurs sources rapportent que cette tuerie s’est produite au marché de la localité, après qu’un soldat de l’armée malienne, membre du G5 Sahel soit attaqué par un homme armé. D’autres sources locales avancent « une bavure militaire ». Mais l’armée récuse cette accusation et parle de « terroristes neutralisés ». Les ONG de défense des droits de l’Homme demandent l’ouverture d’une enquête.

De sources sécuritaires précisent : les Forces armées maliennes (FAMa), sous contrôle opérationnel de la Force Conjointe du G5 Sahel, lors d’une patrouille de sécurisation de la foire hebdomadaire de Boulkessy, ont été accrochées par des terroristes. Les FAMas déplorent un mort, indiquent les mêmes sources. « Douze terroristes ont été neutralisés, des motos et des vélos ont été détruits », précise le ministre de la Défense, Tièna Coulibaly. « C’est un pur mensonge. Ce sont 15 de nos parents civils peulh, sonraï et burkinabés qui ont été massacrés par l’armée malienne », a affirmé Hamadou Diallo, un habitant de Bamako originaire de Boulkessy, après avoir parlé à des proches. « Deux jeunes à moto ont attaqué et tué un militaire malien. Un renfort de militaire est venu ensuite pour assassiner quinze civils. C’est ça la vérité », a-t-il ajouté.

Frontière Mali-Niger

Dix-sept civils tués dans une attaque

Dix-sept civils tués, c’est le bilan de l’attaque perpétrée, le vendredi 18 mai dernier, par des hommes lourdement armés non identifiés dans un hameau à Aghayane dans la commune d’Inatès (frontière Mali-Niger). Ce carnage est un premier du genre dans cette zone d’insécurité. Selon plusieurs sources, cette attaque violente ressemble beaucoup plus à un début de conflit inter communautaire. C’est à l’approche de la prière de Maghrib que des hommes armés non identifiés, à moto, ont fait irruption et tiré sur tout ce qui bougeait dans le hameau dAghayne, (région de Tillabéry), à la frontière malienne. Les autorités nigériennes parlent de 17 civils peulhs tués et d’un blessé grave.

Selon une autre source, les assaillants sont arrivés vers 17 h et se sont rendus directement à la mosquée où ils ont tué à coups de mitraillettes automatiques une dizaine de personnes. Puis, poursuit la même source, ils se sont dirigés à l‘intérieur du campement « où ils ont tiré sur des personnes qu’ils ont croisées ». Après leur raid, conclut la source, les assaillants sont retournés vers le Mali.

 LE G5 SAHEL

Bientôt en action ?

La force militaire du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) est prête à intervenir sur le terrain pour lutter contre le terrorisme, a déclaré, le dimanche 20 mai 2018, à Ouagadougou, le chef de la délégation des ministres de la Défense du groupe de pays, le ministre nigérien de la Défense, Moutari Kalla. Selon lui, la force militaire est sur place et les opérations militaires vont commencer bientôt. A son avis, les échanges avec le chef de l’Etat burkinabè ont porté également sur la validation des textes juridiques qui encadrant l’action de la force du G5 Sahel qui dispose d’un effectif militaire total de 10 000 hommes.

«Je peux vous affirmer que cette force est aujourd’hui disponible et il ne reste plus qu’une question de temps pour le début des opérations militaires», a précisé Moutari Kalla.
Le chef de la délégation des ministres de la Défense du G5 Sahel a expliqué qu’une composante de cette force est certifiée par le commandement de la force et que les deux autres en seront prochainement (certifiées). Il s’est réjoui de l’installation du G5 Sahel, qui traduit la volonté de chaque Etat à lutter contre le terrorisme.

TENENKOU

Deux habitants tués

Selon un élu de la région, « des djihadistes sont arrivés dans le village de Waaka, situé dans la commune de Diafarabé (Ténenkou). Ils ont assassiné,  le lundi 21 mai 2018, Sinaly Sampana et Maré Téréta, dit Dédé, les accusant d’être opposés aux intérêts des djihadistes ».

« Les djihadistes sont arrivés à moto. Ils avaient des armes. Directement, ils se sont dirigés vers Sinaly Sampana, âgé de 82 ans, et  Maré Téréta », a confirmé un habitant de la localité. Il poursuit : « Ils ont tiré et ils sont repartis ».

« Les djihadistes ont affirmé qu’ils allaient revenir tuer tous les autres ennemis de l’islam », a expliqué un autre habitant du village de Waaka, également connu sous le nom de Goua.

 GAO

Les écoles vides…

Depuis le début du mois de ramadan, les écoles sont presque vides à Gao. Certains enseignants et élèves disent qu’ils ne peuvent pas travailler pendant cette période. Cette situation intervient à quelques semaines des examens de fin d’année.

 KADIOLO : Entre braquages et cambriolages

Le dimanche 20 mai dernier, à Kadiolo, un vendeur d’or a perdu la vie et sa femme grièvement blessée à la suite d’un braquage. Les bandits ont emporté une grande quantité d’or et d’argent. Le même soir, 2 boutiques ont été cambriolées. Il y a une semaine, des bandits ont emporté plus de 100 millions de F CFA chez un autre vendeur d’or.

DOUENZA

Les populations ont soif !

La population souffre d’une forte pénurie d’eau depuis le début du mois de mai. Selon les femmes de la localité, il est très difficile de trouver de l’eau même pour faire la cuisine. Elles interpellent les autorités et les ONG.

TARKINT

Les prix prennent l’ascenseur…

Les prix de la pomme de terre et de l’oignon ont connu une hausse à Tarkint depuis la veille du mois de Ramadan. La différence varie entre 100 et 250 francs CFA. Le prix des aliments comme la viande, le sucre, la datte et le lait reste invariable. Les habitants expliquent cette hausse par l’absence de marché dans la commune.

La Rédaction

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