Les étudiants étaient lundi dernier en effervescence sur la fameuse route de Kalabancoro. La raison serait qu’un étudiant a été fauché par un camion benne. Des sources non vérifiées indiquent que la route a déjà fait deux morts ou blessés au sein des étudiants. Vrai ou faux, on comprendrait difficilement que les autorités envoient des étudiants dans cette école et ne résolvent pas le problème de la voie d’accès. La route de Kalabancoro est un vrai casse-tête pour ses usagers. En raison de son étroitesse, des nombreux camions benne et autres Sotrama, cela deviendrait un casse-cou pour ces milliers d’étudiants dont on connaît la conduite dangereuse. Il avait été question d’un « Anneau Benne ou Sotrama » qui peine à voir le jour. Or, il paraît impensable que le gouvernement ait le courage de s’attaquer aux concessions riveraines dans le but d’agrandir la voie, d’en faire une double voie.
La marche et le contre-meeting :
Souvenirs de la Contre-marche de 1991
Si la marche contre le projet de révision constitutionnel était constituée en général de personnes guidées essentiellement par leurs convictions, le contre-meeting organisé par la suite a été un vrai échec. Avec les moyens de l’Etat, on a mobilisé des enfants et des jeunes un peu partout (y compris au sein des recrues) pour aller remplir le stade. Ses organisateurs, Amadou Koïta, Moussa Timbiné et autres Mamadou N’Diaye doivent considérer leur « chose » comme un véritable échec. Pour la plupart, c’étaient des enfants qui avaient pour noms : « Chacun, Quelqu’un, Papou, Mami, etc. ». Bref, un assemblage d’individus qui n’ont jamais voté, qu’on a jetés dans les Sotrama pour amuser la galerie, à qui on a dit d’aller prendre de l’essence dans une station d’essence, etc. C’est ce qu’on appelle en bambara : « se dire bonsoir soi-même ». Illusion, quand tu nous tiens ! En tout cas, nombreux sont les observateurs avertis qui disent que la Marche du Non leur a rappelé la Contre-Marche de 91 avec GMT. Cela aussi, c’est un message qu’on ferait l’erreur d’ignorer même lorsqu’un « Compatriote » comme Macron nous « soutient ». Rien ne résiste à la volonté populaire.
Relecture du projet de constitution :
L’erreur de l’Opposition Politique
Elle n’aurait jamais dû accepter même d’envisager cette relecture en raison de la situation sur le terrain et des dispositions de l’article 118. Mais elle s’est rattrapée par la suite d’autant plus que les amendements qu’elle avait proposés n’ont pas été pris en compte. Il est vrai aussi que, si elle n’avait pas pris part, des Maliens auraient traité ses membres d’ennemis de la nation, comme cela s’est passé avec la Conférence d’entente nationale, particulièrement de la part d’IBK. On les qualifie d’ « ennemis de la nation » quand ils déclinent l’invitation ; leurs principaux amendements ne sont jamais intégrés quand ils s’invitent au « débat ». Toujours est-il que l’Opposition n’aurait jamais dû se mettre à la même table que les initiateurs du projet. Car accepter de s’asseoir signifie d’une certaine façon qu’on accepte de passer outre l’article 118 relatif à l’Atteinte à l’intégrité territoriale.
Rassemblés par La Rédaction