La cité administrative ne s’appelle plus Cité administrative Moummar Kadhafi. Elle a été curieusement débaptisée par le président ATT en personne, selon nos sources. Cette décision a été prise au lendemain du retour de ce dernier à la rencontre tenue à Paris sur la Libye et qui a réuni cinq chefs d’Etat africains plus Sarkosy. Surprise pour beaucoup de Maliens qui ont constaté qu’à la veille de l’inauguration, la photo du Guide a été arrachée, son nom effacé. Tout laisse croire que notre ATT national a été mis au pas par son homologue français.
Or c’est bien Kadhafi qui a déboursé 93 milliards de nos francs pour sa construction et qu’en retour son homologue malien a décidé de récompenser sa largesse en donnant son nom à la cité qui abrite aujourd’hui la majorité des services centraux de l’administration. ATT veut-il se conformer au nouvel ordre mondial imposé par l’Otan en débaptisant la cité administrative ? Tout laisse à le croire.
Cité administrative 2
Confusion sur le financement de l’édifice
Au moment où Kadhafi inaugurait ‘’sa cité’’ au bord du Djoliba, l’année dernière, un accent particulier a été mis sur sa largesse. Car selon le gouvernement c’est lui qui a offert cette cité au Mali qui a coûté aux contribuables libyennes la bagatelle de 93 milliards. Curieusement depuis la semaine dernière à la faveur de l’inauguration, cette fois, par le président ATT, on parle d’un prêt bancaire de 53 milliards de nos francs. Les Maliens avertis étaient tombés des nues à cette nouvelle annonce. Que cache le gouvernement ? Les Maliens ont le droit de connaître la vérité sur cette affaire.
Cité administrative 3
Des bureaux sans toilettes
Construite à hauteur de 93 milliards de francs Cfa, les bureaux de la cité administrative souffrent d’un manque criard de toilettes. Dans chaque bloc, l’architecte n’a prévu que deux toilettes internes soit dans deux bureaux seulement. Or, chaque bloc abrite un département ministériel. Donc le partage est vite fait : seuls le Ministre et le Secrétaire général ont des toilettes personnelles. Les autres membres du cabinet, c’est-à-dire le chef de cabinet, les conseillers techniques et autres chargés de mission sont contraints de partager les toilettes publiques se trouvant dans le couloir de chaque bloc avec les chauffeurs, les plantons et les visiteurs. ‘’Mauvaise idée’’, dénoncent certains commis de l’administration qui ont du coup perdu leur intimité.
Cité administrative 4
Des meubles commandés en Turquie
L’Etat malien a eu la mauvaise idée de commander des meubles jusqu’en Turquie pour les bureaux de la nouvelle cité administrative. Cette commande a été lancée au moment où l’Apej, le Fafpa, le Fare et autres structures cherchent à créer coûte que coûte de l’emploi. Au lieu de distribuer le marché à nos ouvriers qui créeront certainement des centaines d’emplois, le gouvernement s’envole jusqu’en Turquie pour acheter des meubles. Le fameux marché donné aux ouvriers turcs se chiffre, à environ un milliard selon nos sources. C’est dire que derrière la somptuosité des bâtiments de cette cité se cachent des bobos.
Bankass
Le préfet Méissa Fané aux abois
Le préfet du cercle, Méissa Fané, se fait apparemment une sacrée réputation en même temps qu’il fait de fâchés. Il est également accusé d’un péché. Celui d’avoir vendu et empoché l’argent d’un véhicule de l’administration servant de véhicule de recouvrement à la perception locale et qui devrait être mis en réforme. Ledit véhicule a été octroyé à la préfecture avec deux autres dont l’un au Conseil de cercle et l’autre à l’Ong Apidc par un organisme onusien, le Fenu (Fonds d’équipements des Nations-Unies).
Institut national de la jeunesse et des sports
Les excellents de la promotion 2011 présentent leur mémoire
Ils sont au nombre de quatre. Eux, ce sont Boubacar Coulibaly, Oumar Kassogué, Aboubacar Thienta et N’famara Kéita, encadrés respectivement par Adama Sangaré, Cheik Konaté, Bréhima Sogodogo et Youssouf Karembé et ils sont les meilleurs étudiants de la dernière promotion de l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs) de Bamako. Les quatre meilleurs étudiants de la promotion 2010-2011, dont le parcours scolaire a été couronné par un parchemin de techniciens supérieurs de leurs spécialités respectives sont honorés de la mention « Très-bien » chacun.
Réhabilitation des résidences universitaires
La lenteur administrative retarde le démarrage des travaux
Prévu pour le 1er septembre 2011, (comme l’a annoncé le ministre Ginette Bellegarde (voir Le Matin n°107) le démarrage des travaux de réhabilitation des résidences universitaires de Badala (Uig et Fast) et de l’école de médecine tarde à prendre corps. Raison invoquée, la lenteur administrative quant à l’attribution (aux entreprises par le Conseil des ministres) des marchés d’exécution des travaux de réhabilitation qui devraient s’étendre sur 4 mois. L’on se demande aujourd’hui si les campus de Badala et de la Fmpos pourraient être réceptionnés pour le compte de l’année académique 2011-2012, qui commence le 1er novembre 2011. Surtout qu’avec la nouvelle donne, il ne sera admis que 650 étudiants sur les 3000 qui avaient été déguerpis des lieux depuis le 31 juillet dernier.