CHUT : Les brèves d'Info-Matin

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Enseignement secondaire : L’ENSUP peine à vendre ses cadres !

Les jeunes enseignants sortant de l’Ecole normale supérieure (Ensup), malgré leur compétence professionnelle, restent confrontés à d’énormes difficultés sur le marché de l’emploi. En effet, l’ENSUP nouvelle formule, instituée avec l’avènement de l’Université de Bamako, était destinée à la formation d’enseignants qualifiés pour les établissements secondaires. L’Université n’ayant pas la vocation des former des enseignants, la survie et la qualité de notre enseignement devaient passer par-là, selon les initiateurs. Le système était confronté à des difficultés, à son début, en raison de la réticence des étudiants pour qui connaît tous les préjugés qui entouraient la profession d’enseignant.

Mais avec les campagnes de sensibilisation et le chômage galopant, l’adhésion populaire est intervenue. Des instructions avaient été données pour que les recrutements soient proportionnels au besoin pour éviter à ces cadres d’être affectés par le chômage. Entre temps, puisque la machine devait continuer à tourner en attendant la sortie des premières promotions, les recrutements de professeurs contractuels se faisaient dans le rang des cadres universitaires. Seulement voilà, depuis quelques années, les cadres formés par cette nouvelle formule s’accumulent sur le marché par le fait que des cadres non enseignants continuent d’être privilégiés à leur détriment pour des raisons diverses. Pour corriger l’erreur et répondre à la demande de transfert des ressources prôné par les municipalités, les autorités ont donné cette année mandat à la mairie du district d’organiser le recrutement. Saura-t-elle le faire dans les conditions de transparence exigées ? En tout cas, depuis quelques jours, on apprend, de sources dignes de foi, que plusieurs dizaines de dossiers y ont été enregistrés. Les postulants attendent avec impatience le sort réservé à leur dossier.

Foncier à Niamakoro Karamokola : Journée noire mercredi

Marché abandonné, boutiques fermées, forces de l’ordre irritées et résistants déterminés, c’est le spectacle qu’il a été donné d’observer mercredi dernier au vieux marché de Niamakoro.   
Les évènements sont survenus suite au refus d’obtempérer de 37 familles illégalement installées sur un site proche du marché du quartier de déguerpir. Le 24 mai dernier le tribunal de la commune VI du district avait pourtant débouté les résistants par le jugement N°281 en ordonnant leur déguerpissement sur demande de la mairie.

L’huissier Sylvain KEÏTA avait été chargé de procéder au déguerpissement des occupants du site qui couvre un peu plus d’un hectare.  Mais les avis de déguerpissement de l’huissier sont restés lettre morte jusqu’à mercredi, date à laquelle il a décidé d’en finir avec cette «chronique» en recourant aux forces de l’ordre. De leur côté, les familles se sont préparées avec les moyens de bord pour résister jusqu’à la l’ultime goutte de sang.

L’arrivée matinale de policiers, de gendarmes et de gardes en renforts perlées a donné lieu à des échauffourées monstres ayant occasionné la fermeture tourmentée du marché, le bouclage de la zone et le sentiment d’un couvre-feu voilé.  La conflagration a duré des heures et des heures et les iconoclastes ont eu raison du centre secondaire d’état civil qu’ils sont mis à sac. Aux environs de 15 heures, il ne restait plus de Karamokola que des ruines. Toutes les maisons ont été démolies et une trentaine d’arrestations opérées.
A Niamakoro on continue à se demander comment le même l’Etat récompense des criminels au nord et matraque jusqu’au sang  de pauvres occupants de bouts de parcelle au sud. En tous cas le maire de la commune VI, Souleymane DAGNON, a condamné ces actes de défiance à l’autorité légitime. Puisqu’il avait prévenu les uns et les autres de ne pas occuper le site.  
   
Cité des 1008 logements : L’insécurité toujours en hausse

Avec près de 40.000 résidents, la cité des 1008 logements est une petite ville dans la ville de Bamako. Cependant l’Etat traîne encore les pieds à doter la cité de Yirimadio de services publics appropriés au prix inconsidéré de nombreux martyrs.
C’est par exemple le cas dans le domaine de la sécurité civile pour laquelle presque rien n’a été fait. Les populations du quartier vivent dans une telle frayeur qu’elles se terrent chez elles avant 21 heures. L’immense quartier ne dispose que d’un poste de police animé par quelques trois agents, sans compter que la timide patrouille qui tourne sur certaines voies principales disparaît vers 22 heures.
Mardi soir, une famille a été la cible de cambrioleurs armés jusqu’aux dents qui ont défoncé la porte de leurs victimes avant de tirer à bout portant sur le propriétaire. Auparavant ils avaient tenu en respect les enfants qui dormaient dans le salon. Atteint à l’estomac le pauvre séjourne au Chu Gabriel TOURE depuis mercredi matin. 

Pour Amadou DOCKO,  président des résidants des 1008 logements, il est urgent de doter la cité d’un commissariat opérationnel et digne de ce nom. Eh bien, il le faut. 

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