Sécurité à l’aéroport de Sénou : Les USA plus méfiants que jamais
Depuis plus de trente ans qu’existe l’aéroport de Bamako faute de répondre aux critères américains de sécurité et de sûreté, n’a jamais été admis à l’homologation des autorités américaines. La prestigieuse FAA qui homologue avions, pièces de rechange et aéroports n’a délivré sa caution qu’à l’aéroport de Dakar et à celui d’Accra pour toute la région ouest africaine. Les autres aéroports tels que Bamako Sénou sont interdits de vols directs sur le territoire américain. Tous les appareils décollant de ces pays doivent transiter forcement par un aéroport homologué par le centre d’homologation aéronautique américain, la fameuse Faa. Le plus souvent, il faut changer et d’avion et de numéro de vol et passer, s’il le faut, des jours entiers à poireauter dans les capitales de l’Afrique du nord, de l’Afrique australe ou de l’Europe.
Rejoindre certains pays à partir du Mali est donc un véritable parcours du combattant. Il faut passer forcement par Paris ou une autre capitale huppée. L’Aéroport international de Bamako-Sénou est situé à 15 kilomètres du centre-ville et dessert les principales capitales des pays de la sous-région mais également du reste de l’Afrique et Paris.
Utilisation d’Internet : Le mécontent des rebelles
Avec une longueur d’avance sur le gouvernement malien, les insurgés de Kidal disposent de nombreux sites d’information, de débats et d’actualité. Il s’agit généralement de sites Internet à connotation socioculturelle. Après l’insurrection de mai 2006, de nombreux usagers de la toile s’imprégnaient de l’actualité sur la crise par un simple clic sur un des nombreux sites présumés proches de la bande des mutins. Le mécanisme permettait également aux media de disposer de données de base sur la situation au jour le jour. Quatre mois après les faits, le gouvernement, acculé dans une gestion contestée de la crise, aurait protesté contre l’usage abusif du web par les insurgés donnant l’allure d’une propagande. En effet, le gouvernement malien, peu enclin à la communication et à l’information du public, estime que l’usage de l’Internet lui cause des dommages sans nom.
Il est clair que le gouvernement tire à terre en détournant le fond du problème sur une banale question d’outil d’information. Primo, il revenait au gouvernement de réglementer l’usage d’Internet en République du Mali ou d’interdire certains sites. Secundo, en restant sur le banc des retardataires en matière de communication électronique dans l’ensemble de la sous-région, le gouvernement ne doit pas empêcher quelqu’un d’autre d’en profiter librement pour informer l’opinion nationale et internationale. Tercio, le gouvernement malien n’a aucune preuve pour identifier la proximité des gestionnaires desdits sites avec les insurgés.
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