Le malaise au sein du M5-RFP ne faiblit pas, malgré la multiplication des rencontres de crise dont la dernière l’a d’ailleurs accentué en se soldant par l’exclusion de nombreux membres du Comité stratégique précédée d’épreuves pugilistiques et d’immixtion de forces de l’ordre. Les arènes du genre ont visiblement de beaux jours devant elles puisque le grand nettoyage préconisé par la tendance du Premier ministre ne semble guère passer du côté de ses adversaires. Aux exclusions stratégiques ciblées, certaines composantes ont réagi par un niet catégorique en maintenant inchangés les mêmes représentants de leurs mouvements respectifs au Comité stratégique dirigé par Choguel Maïga. C’est le cas du mouvement «An ko Mali dron» de Mme Sy Kadiatou Sow, tandis que d’autres entités ont choisi de déjouer autrement la manœuvre que sous-tend la vague d’exclusions. En clair, l’objectif apparent de ramener le Comité stratégique à une unanimité autour de son président – et non moins Premier ministre – est loin d’être acquis, et pour cause. Les éléments sur lesquelles mises le Pm pour contrôler le M5 s’en sont retrouvés dans le collimateur de leurs mouvements d’origine qui leur ont tout simplement retiré tout mandat d’y siéger en leur nom. Tel en ont décidé par exemple les amis politiques de Cheick Oumar Sissoko qui ont choisi de retirer leur confiance à plusieurs lieutenants du pm siégeant au RFP au nom du mouvement MMK.
C’est l’effet boomerang de la manœuvre déclenché par le trop stratège président du Comité stratégique.
Bathily est-il poursuivable pour incitation à l’injure
Fraîchement arrivé de la terre sainte de l’islam pour le petit pèlerinage, Me Mohamed Ali Bathily n’est pas revenu qu’avec des bénédictions. En atterrissant à l’aéroport international de Senou, l’ancien ministre et membre du Comité stratégique s’est certes acquitté du devoir d’associer le pays et ses concitoyens à ses prières – mais il n’en a pas moins profité pour se mettre dans le bain du débat qui agitait la scène politique peu avant sa descente d’avion. Du passage de Choguel Maïga devant les membres du CNT, Me Mohamed Ali Bathily a surtout retenu deux sujets ayant défrayé la chronique ces derniers temps, en l’occurrence le retrait du Mali de la CEDEAO et la création d’une monnaie nationale, lesquels révèlent à ses yeux autant d’incohérences du Premier ministre et de ses hommes de main. Et pour cause, Choguel Maiga, contre toute attente, a ramé à contre-courant des sirènes favorables au retrait du Mali de la CEDEAO et de la zone franc CFA. Et, selon Me Bathily, une telle volte-face devrait logiquement l’exposer aux mêmes invectives et injures grossières que ses partisans avaient proférées en son temps contre d’autres membres du M5 pour leur hostilité au retrait du Mali du système sous-régional. Sauf qu’avec un procureur aussi sourcilleux comme celui de la Commune IV avec qui Me Bathily entretenait naguère des démêlées, une procédure pour incitation à l’injure n’est pas à exclure.
Mme IBK fortement pressenti au Gabon
L’ancien Première Dame, KEÏTA Aminata Maiga, serait sur le point d’emboîter le pas au reste de la famille en empruntant le chemin de l’émigration après le décès son époux, l’ancien président Ibrahim Boubacar KEÏTA. Alors que son veuvage n’est pas encore achevé, elle est annonce du côté du Gabon, un pays avec les dirigeants duquel son défunt époux avait toujours entretenu des relations très amicales. Le choix d’abandonner le confortable bunker de Sebenikoro pour une résidence à l’étranger devrait certainement lui être dictée par l’isolement d’une veuve pratiquement déconnecté de ses enfants sous menace d’ennuis judiciaires depuis le renversement d’IBK en août 2020. Au point que seul le cadet a pu effectuer le déplacement pour prendre part aux obsèques officielles aux côtés de la mère veuve. Comme quoi l’option gabonaise a le mérite à tout le moins de rapprocher un peu plus les membres d’une famille dont les enfants ont trouvé refuge à Abidjan.
Rassemblées par la Rédaction