Elles ont refusé l’étiquète de femme au foyer autrement appelées les ménagères. Même si elles ne sont pas instruites, elles se sont adonnées à des activités lucratives pour contribuer aux dépenses de leurs foyers conjugaux. Ainsi, elles exercent des métiers saisonniers de vendeuses de mangues, d’oranges, de bananes et surtout de bois sec de cuisine. Il s’agit ici des femmes villageoises en général et particulièrement celles de Samanko, une banlieue proche de la grande ville de Bamako.
En cette période de saison sèche plusieurs femmes de Samanko, en plus de leurs occupations conjugales deviennent des vendeuses saisonnières de bois de cuisson.
En plus de leurs durs efforts de coupe de bois à l’aide des coupe-coupe et de hache sous le soleil ardent, ces femmes « samankoises» louent des charrettes pour transporter leurs fagots de bois. Elles marchent près d’une dizaine de kilomètres à côté de ces charrettes tirées par des ânes vers différents lieux de vente dans les environs des quartiers très proches de Bamako : Kanadjiguila, Mamaribougou, Sébénicoro et autres. Elles vendent une charrette de bois à, environ, 4500 francs cfa.
Le vrai calvaire de ces femmes se trouve dans la surenchère des agents des eaux et forêts qui, par moment, les arrêtent et leur imposent une contravention variant entre 5000 et 10000 francs, nous a confié un habitant de Samanko. Selon ce dernier, plusieurs fois témoins de la scène, les agents les soutirent ces montants sans leur donner de reçu de payement sous prétexte que ces braves femmes ne possèdent pas de permis de coupe de bois. Ces vendeuses de bois payent un droit d’entrer dans la forêt ( 1000 francs) pour la coupe limitée à certaines espèces de bois contrairement aux coupeurs qui transportent dans les gros camions dont l’autorisation coute plus cher. Le fait que les montants des contraventions ne sont jamais précisés expose les vendeuses de bois aux abus des agents des eaux et forêts qui ne font qu’à leur tête. Cette situation de perception incontrôlée irrite ces vendeuses et les font crier à l’injustice tous les jours. Les vendeuses de Samanko qui sont aux abois n’entendent pas rester les bras croisés. Quoi faire ?
1er Anniversaire d’une démission ou dérision ?
Du dimanche 08 avril 2012 au lundi 08 avril 2013, il y a de cela juste un an. Un triste anniversaire de fin de règne du général président ATT qui a passé 09 années et 10 mois sur la colline du pouvoir. Une fin lamentable que le général ATT, lui-même et ses compères de la Cédéao ont tenté d’entourer de confusion en organisant une cérémonie de déclaration de démission après sa brutale éjection du fauteuil présidentiel. À cette occasion notre très cher général président bien aimé et bien tombé a déclaré malgré lui : « …Cette situation a atteint son paroxysme les 21 et 22 mars 2012, lorsqu’une violente mutinerie de la garnison militaire de Kati m’a mis dans l’impossibilité d’exercer mes fonctions de président de la République.
C’est pourquoi, dans l’intérêt supérieur de mon pays, j’ai l’honneur de demander qu’il vous plaise de recevoir ma démission et, subséquemment, de constater la vacance de la présidence de la République conformément à l’article 36, alinéa 2 de la Constitution susvisée…Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma considération très distinguée. Amadou Toumani Touré »
Quelle bizarre comédie faite de déraison et de dérision mise en scène par les présidents Blaise Compaoré et Alassane Ouattara intronisés respectivement par les présidents français François Mitterrand et Nicolas Sarkozy. Car, leur complice ATT n’avait plus ni de mission ni de poste. Alors que la démission signifie : Affirmation de sa volonté de ne plus exercer une fonction, un poste. ATT n’a pas volontairement quitté, il a été chassé par le capitaine Amadou Haya Sanogo meneur d’une « violente mutinerie de la garnison militaire de Kati».
Il y a trois sorte de démission : A- Démission pour divergences de vues( presque inexistant en Afrique). B- Démission par convergence ( fin du temps de mission convenue ). C- Démission par connivence (Déclaration, verbale ou écrite, d’un abandon de poste faite par un fautif ou fugitif pour tenter de sauver la face).
C’est ce dernier genre de démission émaillée de déraison et de dérision que le général ATT a fait avant d’aller se réfugier à Dakar au Sénégal.
Ambassadeur Rouyer s’est-il rouillé ?
Un ambassadeur constitue les yeux, les oreilles et la bouche d’un pays dans un autre. Christian Rouyer a été envoyé par la France depuis mars 2011 au Mali pour jouer ce triple rôle. Bien sûr qu’il est reconnu pour son franc-parler pour avoir qualifié en juillet 2012 le système malien de « démocratie de façade ». C’est véridique. Mais, le représentant de la France au Mali utilisait plus sa bouche dans le développement des relations entre ces deux pays. Il n’a pas bien apprécié l’intervention militaire de son pays comme voie de résolution de la crise malienne. Il a aussi manqué de droit de réserve face à certaines situations de brouille en maliens en demandant aux autorités locales de prendre leur responsabilité sous prétexte que « l’armée française n’est pas venue au Mali pour amuser la galérie ». En se plaignant des comportements de la police malienne, il a interdit à celle-ci d’assurer la garde de tous les locaux diplomatiques de la France au Mali. Cette prise de position a certainement dérangé les dirigeants maliens qui n’ont pas pu réagir.
Son excellence Rouyer manquait d’excellences dans ses propos même sur les affaires de sa France natale. Il approuvait auprès de qui voulait l’entendre les critiques acerbes de Nicolas Sakozy contre l’intervention militaire de la France au Mali décidée par l’actuel président François Hollande. Car, lui Rouyer a été nommé ambassadeur au Mali par Sarkozy. On dit au Mali qu’une personne impliquer par sa bouche (la parole) a peu de chances de se sortir d’affaires. Donc l’approbation de la position de Sarkozy et la désapprobation de la décision de Hollande ont largement contribué à rouiller la bouche diplomatique de Rouyer. Ne pouvant plus mettre de nouvelles et propres paroles dans une bouche rouillée de Rouyer, le président François Hollande l’a remplacé par un nouvel ambassadeur, monsieur Gilles Huberson.
La rédaction, Option.