Bulles :Les belles de Tripoli

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On dit qu’elles ont été recrutées par un réseau bien huilé qui se livre au trafic de p… depuis une dizaine d’années et que le filon est très rentable. Tellement rentable que les filles sont souvent convoyées par vol spécial et l’on fait croire aux parents qu’elles vont travailler pour de riches familles libyennes. Impossible de connaître la vérité dans cette histoire. Mais, l’on se rappelle qu’une grande dame du Sénégal a déjà fait la prison pour une affaire similaire et qu’un Libanais a fui Abidjan à midi pile après la découverte d’un réseau de proxénètes « important » des gamines d’un pays maghrébin. Ah, le monde d’aujourd’hui : certains suent, d’autres encaissent. Et Allah voit tout le monde !

Haram pickpocket

Les Maliens n’ont peur de rien. Il y a des gens qui détroussent des morts sur les lieux d’un accident ; des agents de santé qui volent les médicaments des mourants ; des voleurs d’enfants pour des sacrifices rituels ; des usurpateurs d’héritage. On vient d’en apprendre encore. Des maliens arrivés traumatisés de la Libye ont été confrontés à des voleurs qui ont disparu avec les maigres effets personnels qu’ils ont pu sauver de l’enfer de Tripoli. Mais, oui, vous avez bien lu ! Les sacs de certains ont disparu, d’autres ont perdu des téléphones cellulaires et il y en a même qui se sont fait racketter parce qu’ils n’avaient pas de pièce d’identité. Commentaire d’Option : Même si Djahanèmè Malick débarque au Mali, il se fera voler ou escroquer !

Teint variant

L’amie d’Option et ex-fan du ministre Hamane Niang ( ?) revient à l’assaut à propos de son ancien chouchou. « Il est redevenu clair on dirait un Peul alors qu’il y a moins de deux mois, il ressemblait à un Wolof de Dakar-Pikine. Je ne veux pas croire qu’il utilise du xeessal mais je reste convaincue que la climatisation seulement ne peut produire un tel effet café au lait. J’espère qu’ATT va le chasser du Gouvernement pour qu’enfin je puisse transférer mes fantasmes sur quelqu’un d’autre. » Nous avons prévenu notre amie en vain : à quarante ans, il faut arrêter de fantasmer et prendre ce qui vous passe sous la main… clair ou pas ?

Le roi de Titibougou

Après avoir régné sur le Mali pendant dix ans, on dit qu’Alpha Oumar Konaré est maintenant le roi de Titibougou. Il reçoit, donne des conseils, donne son avis d’expert sur différents sujets et certains pensent qu’il pèsera lourd dans la désignation du candidat de l’ADEMA pour 2012 ou mieux, choisira avec ATT le prochain locataire du palais de Koulouba. Un jour, on raconte qu’il penche pour Modibo Sidibé, le lendemain, qu’il serait partisan de la neutralité et ensuite, qu’il est pro untel. Comme ancien président de la République, il se garde de tout discours public qui pourrait gêner. Mais, honnêtement, pour l’avenir, il est temps de se passer du concours éclairé des has been, marmonne un baron de l’URD qui compare AOK à Raspoutine. Quelle cruauté !

Champagne

Il se murmure à Conakry que le protocole de la République a de sérieux problème pour gérer les problèmes de champagne de quelqu’un qui vient de prêter serment après cinquante ans d’opposition. Pire, l’homme est tellement brouillon que ses audiences débordent et empiètent sans arrêt sur ses autres activités. Bon, avant lui, Dadis levait le coude dans un bar célèbre pour ses péripatéticiennes délurées ; Lansana Conté avait la vilaine habitude de vider immédiatement le bar de sa chambre d’hôtel dès qu’il arrivait dans un pays étranger; Sékou Touré vidait des poches de sang prélevées sur les « comploteurs » et autres membres de la « Cinquième colonne ». Ce n’est pas Bacchus qui mettra fin à la coutume…

Hooligans électroniques

Après la publication de notre papier sur le joueur de Barcelone Seydoublen, la boîte email de notre journal a été inondée de courriels. Il y a ceux qui nous donnent raison, ceux qui nuancent, ceux qui ne comprennent pas français et rapportent le contraire de nos propos et les cas lourds de psychiatrie qui pensent que Seydou Keïta nous a payés pour le venger. Sacré Mali où les gens vont à la Mosquée mais n’adorent que l’argent et le matériel. Personne, à la rédaction d’Option, ne connaît Seydoublen. Ni d’Adam ni d’Eve. Et personne ne connaît quelqu’un qui pourrait lui servir d’intermédiaire. Il y a tellement d’hypocrisie et de félonie dans ce pays que le mot « vérité » est chassé du langage quotidien. Nous parlions justement de cela dans l’article.

Djéliba Konaté

Un confrère, sans doute un aigri, ne décolère pas s’agissant de Sidiki Konaté, inamovible PDG de l’ORTM. NFa, père de Télé Bozola, a envoyé une équipe spéciale de reportage à Bamako Sénou pour couvrir l’arrivée des joueurs de l’équipe nationale de la Libye qui rencontrait les Comores (3-0). Sidiki aurait reçu des ordres de la Fédération malienne de football, du Comité national olympique et du ministère de la Jeunesse et des sports. « Tout ce cirage de pompes pour faire plaisir aux « amis » de Kadhafi ? », dénonce le jaloux qui ignore sûrement l’ampleur de la catastrophe financière que causera la chute de Kadha. Et parlant justement de pompes à lustrer, le stock de cirage de Sidiki est terminé, il fait de la teinture maintenant.

Les cheveux de la première dame

L’amie d’Option et ex-fan du ministre Hamane Niang était en verve cette semaine. Affalée dans son fauteuil, la mine déconfite, elle se lamentait en suivant le journal télévisé du Cameroun : « As-tu vu la coiffure de cette Chantal Biya ? Mais, ma foi, c’est quoi cette tignasse de folle qu’elle accumule sur le crâne et ces couleurs bizarres de punk ou yéyé ? Comment le protocole d’Etat peut-il laisser une épouse de président de la République se coiffer ainsi et porter des tenues affriolantes pour paraître en public ? » Nous savons que « Chantou » a trente cinq ans de moins que Popaul, mais Option n’a pas les reins assez solides pour s’embarquer dans ce genre de médisances et on laisse à notre amie la pleine et entière responsabilité de ses propos…

Mara le sage

L’encyclopédique Moussa Mara, après avoir retrouvé son fauteuil de maire de la Commune IV, apprend tranquillement la discrétion et la modestie, à moins qu’il ne s’agisse d’un leurre. Il se garde de toute fanfaronnade, ne terrorise plus ses collaborateurs et se prend de moins en moins pour le Grand-Esprit du Mali. On dit qu’il se donne même la peine de sortir de son fauteuil pour tendre la main aux visiteurs qui croient en sa mission messianique. Il traficote quelque chose avec l’autre Grand-Esprit du Mali, Housseyni Amion Guindo de la CODEM. Ensemble, les deux étoiles montantes pensent qu’ils sont la jeune génération pleine d’ambition qui va propulser le Mali vers les sommets du bien-être. Deux caïmans dans le même marigot, ce sont les Bozos qui doivent s’inquiéter.

Le baiser de Judas…

Le Vérificateur Général, Sidi Sosso Diarra a plié bagages après sept ans de production de rapports inutiles et un séjour en prison. Et c’est d’ailleurs un magistrat qui le remplace. Lors de sa dernière rencontre avec notre très cher général président bien-aimé, il a plaidé pour le renforcement des pouvoirs de son ancien bureau et des moyens plus étendus. Il n’a réclamé aucun carré VIP. Têtu comme une mule, il a répété que cette année, le « manque à gagner », autrement dit le vol, s’est élevé à 35 milliards. Après lui avoir dit ses vérités et insinué que Sidi Sosso faisait un travail de charretier, ATT lui a balancé une médaille au cou, genre Chevalier de l’ordre national. On appelle ça, de l’ironie militaire.

Elle est Joly

Par une de ces coïncidences bizarres, le jour du bye de Sidi Sosso Diarra, l’ex-juge anti-corruption de France, Eva Joly venait de se faire recevoir par notre très cher général président bien-aimé. Celle qui, par ses enquêtes sur la nébuleuse Elf, les trafiquants d’armes et de drogues, les ténors des réseaux mafieux de la Françafrique, a ébranlé le monde politico-affairiste français avant de jeter l’éponge a aussi dit, dans son dernier livre, que les indépendances en Afrique francophone sont une « mascarade ». A-t-elle osé le répéter devant le général parachutiste ? Elle est contente d’avoir plaidé pour l’arrêt d’un projet d’uranium au Mali. Elle ne veut pas qu’on se développe, la jalouse ?

Vraiment des jeunes

Un vieux routier de l’Assemblée nationale se lamente à propos de la corruption et du népotisme qui n’épargne presque plus aucun domaine de la vie nationale. Le « parlement des jeunes » est devenu maintenant un business réservé aux rejetons de la nomenklatura. « Même dans ce machin aussi symbolique, il faut être fils ou fille de quelqu’un bien placé pour être coopté. On parle de mérite scolaire, mais ces jeunes ne ressemblent en rien au gamin malien ordinaire. C’est juste à cause des voyages et des jetons qu’on leur jette de temps en temps.» Par gamin malien ordinaire, voulait-il dire fils de paysan ou ménagère ? Qu’est-ce que le broussard inculte de Yangasso viendrait chercher dans un parlement de jeunes ? Il faut laisser tranquille les enfants des gens d’en haut !

Espionnage toubab

Les 25 et 29 mars derniers, des Maliens ont organisé des marches de protestation contre les bombardements occidentaux en Libye. Les organisateurs étaient, en majorité, des membres d’associations musulmanes. On a constaté que dès l’arrivée des protestataires devant l’ambassade de France, des policiers français, en uniforme ou en civil, ont sorti des appareils photo ou vidéo et commencé à filmer les manifestants. Il y en avait même qui étaient perchés sur les toits de le la chancellerie, envoyant des dizaines de flashes. C’est probablement juste pour garnir l’album mondain de Nicolas Sarkozy et Carla Bruni. En voilà qui n’auront jamais un visa pour le paradis…

Avis de recherche

Option cherche à retracer le toubab qui a failli se faire lyncher le 25 mars dernier, devant le cabinet d’architecture CIRA sis à l’ACI 2000. Des manifestants pro-Kadhafi qui se dirigeaient vers l’ambassade yankee ont pris à parti un pauvre occidental qui, selon les uns, serait un espion français qui tentait une mission d’infiltration et, pour d’autres, un simple apprenti drumologue qui suit des cours de tam-tam au Carrefour des jeunes. Il n’a dû la vie sauve qu’au réflexe d’un chauffeur qui l’a littéralement arraché du sol pour le mettre dans la cour de CIRA et à la vigilance de la police qui a réussi à calmer la foule parmi laquelle les plus excités criaient « Allahou Akbar ». Voilà le meilleur moyen de passer pour des illuminés et donner raison à ceux qui pensent que Kadhafou n’a pas d’amis sincères, rien que des laudateurs intéressés.

Oumar et les femmes

Après avoir disparu des écrans-radars depuis son renvoi du Gouvernement en décembre dernier, l’ancien ministre de la Santé, Oumar Ibrahim Touré, a fait un comme back. Et comment ? Il s’est présenté à une manifestation des femmes URD pour exhiber sa sympathique bouille aux camarades qu’il voulait rallier à sa cause. C’est tout un symbole de voir l’ancien responsable des moustiquaires imprégnées et du Fonds de lutte contre le palu serrer les mains de ces dames et sourire à tout vent. Combien parmi elles ont eu la vie sauve grâce aux moustiquaires d’Oumar ? Toujours est-il que le procureur Sombé Théra n’a encore reçu aucune paire de menottes et prend son temps avant d’interroger le boss des fonctionnaires qui croupissent en prison.

Les derniers jours de Laurent…

Le temps de publier cette édition d’Option, nous avons eu de bonnes nouvelles sur Laurent Gbagbo, ancien président de Côte d’Ivoire. Il s’apprête à publier ses mémoires. Il paraît que ses deux femmes, Simone Ehivet et Nandy, nullement préoccupées par la fin prochaine de leur mari commun, continuent à se disputer les nuits. Simone raconte que Dieu lui a dit des choses et elle a organisé un meeting géant pour narrer ses conversations avec le Tout-Puissant. C’est à ce moment que Nandy a compris qu’elle se battait contre une timbrée pour contrôler un mari qui a son avenir derrière lui. Elle aurait donc décidé de laisser Gbagbo à Simone et aux forces républicaines pour tenter une aventure du côté de son cousin Ouattara Alassane, ressortissant également de Korhogo. Le chef des escadrons de la mort aurait alors dit à Simone : « La rebelle, je la tue si je l’attrape ! » et Simone de répliquer : « Non, rends-lui son mari, je ne veux plus de cabri mort, je discute avec le pasteur Moïse Koré et ensemble, nous allons nous convertir à la religion de Ouattara pour qu’il me prenne en mariage. Au moins, lui, musulman-là, son affaire est claire avec beaucoup beaucoup de femmes ! »

Sur ce, nous présentons nos condoléances les plus attristées aux anciens ministres, aux croyants dans les promesses, à ceux qui ont vainement attendu la sonnerie du téléphone et aux futurs cardiaques qui n’arrivent pas à avaler leur déception. Pardon, Yakoooo !

La rédaction

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