Bulles :Le meurtre du serveur dévoué

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Notre très cher général président bien-aimé est franchement un homme trop cruel. ATT prend souvent de ces décisions que l’on peut assimiler à de l’assassinat, à un meurtre froid avec préméditation et il faut alerter Moreno Campo de la Cour pénale internationale pour adresser un avertissement à Koulouba. Sékou Diakité de la « Commine dé » de Bamako fait l’acquisition d’un serveur avec des « prestations intellectuelles » pour près de 1,5 milliard de franc CFA. Il équipe la CANAM avec cette technologie qui, dans le monde entier, ne se trouve qu’au Maroc. Il se bat comme un Seytane dans de l’eau bénite pour lancer son AMO (Assistance maladie obligatoire) et c’est ce moment qu’ATT choisit pour le renvoyer sec. C’est trop cruel, quoi. Dire que Sékou veut être candidat ADEMA est une excuse trop facile. Que fait l’AMDH ?

Diallo diéri

Nous sommes vraiment tristes à Option. Notre très grande amie et amie de Zine el Abidine Ben Ali, la très chic Mariam Flantiè Diarra a perdu son fauteuil de ministre des gratte-papier et des antennes de transmission. Ndeyssane ! Elle va nous manquer, surtout que nous commencions à apprécier sa moue et son point focal du PDES en Commune III. Qui va alimenter nos bulles après ? Au moins le grand-frère Baba Daga aura un bureau maintenant et Gilbert diminuera sa consommation de Dunhill. Et, pendant qu’on pleure une Diallo, un Diallo nous vient en mémoire. Ahmadou Abdoulaye qui était au Commerce. Le porte-parole de Bakoré Sylla ne verra plus une cohorte de reporters tourner autour de lui. Non, c’est un drame. Nous manquons de Kleenex à Option. Appel à la générosité de tous, des mouchoirs, SVP.

Embrouillamini

Parlant justement du grand-frère Baba Daga, nous croyons franchement que son grand-frère haut perché s’amuse à la persécuter. Après l’avoir congédié sans préavis du CESPA suite à une montée d’adrénaline de Mariam Flantiè, il s’est retrouvé chargé de mission au département de la même dame. Il n’a pas eu le temps de lustrer son bureau qu’ATT lui envoie comme ministre Sidiki Konaté, celui qui ne voulait pas le voir rôder dans la cour de l’ORTM. A ce rythme, ne soyez pas étonnés d’apprendre que Dag est nommé directeur d’ORTM Niafunké, même s’il n’y a pas trace de studio dans le coin ! L’essentiel, c’est de tourmenter plus faible que soi.

On veut Sissouma !

On ne comprend franchement rien à cette histoire de remaniement ministériel. Si le tout-Bamako informé s’accordait sur une seule prévision, c’est que Seydou Sissouma, conseiller image d’ATT allait devenir ministre et atterrir à la place de Flantiè-la-moue-de-la-BAD. Que nenni ! Il n’y a pas trace d’un Seydou de ce type dans le Gouvernement. Et c’est N’fa de Télé Bozola qui pourrait mener à bien la privatisation de 19% de la Sotelma-Malitel, parts qui seront offertes aux « investisseurs maliens », autrement dit, aux fonctionnaires corrompus et à leur prête-nom. Pourquoi le général est-il si cruel avec ses amis ? Personne de la Cellule com’ de Koulouba n’a émergé pour diriger un ministère et en plus, on leur a refilé un retraité de RFI comme boss. Les manœuvres militaires d’ATT sont des traitements inhumains et dégradants interdits par la Convention de Vienne relative aux maladies cardiaques !

Gakou pilonnée

Il a gagné son bras de fer et savoure maintenant sa victoire. Le PDG de l’ACI, Yacouba Diallo qui ne pouvait blairer sa ministre de tutelle Salamata Gakou a remplacé cette dernière dans le fauteuil de ministre de l’Urbanisme, des Affaires foncières et du Logement. Le bras de fer qui avait tenu en haleine les initiés du monde foncier malien est terminé peut-on dire. Toutefois, il faut relativiser le triomphe du Peul, Mme Gakou est celle qui osé conduire en bateau ATT en le promenant sur les berges du Niger tout en lui faisant croire que le dossier de financement du Monument du Cinquantenaire était dans le sac. On ne se paie pas impunément la tête d’un général. Mais Diallo aurait tort de rire sous cape. Sa gestion à l’ACI et ses largesses au sein de l’ADEMA ont fait des jaloux qui ne rateront pas l’occasion de le couler… dans du béton.

Baba peut rire

S’il y a un homme qui flotte aujourd’hui sur son petit nuage de revanche mangée à froid, c’est bien Me Mountaga, patron inamovible du CNID- Faso tji ton. Il avait travaillé au corps notre très cher général président bien-aimé pour obtenir le renvoi de son fidèle ennemi, Ndiaye Bah qui trônait à l’Artisanat et au Tourisme. L’homme que Baba a sorti d’un obscur bureau de l’Imacy pour en faire un ministre de la République, repus après huit ans, n’avait rien trouvé de mieux que de claquer la porte pour flotter un moment et se retrouver au PDES. Bien sûr, il ne reste que 14 mois de fromage à grignoter avant juin 2012, mais Mountaga faisait de ce renvoi une affaire d’honneur même s’il n’en parlait jamais. On espère que Hamane Niang lui donnera un coup de pouce en fouillant dans le dos de Ndiaye Bah. Nous, on veut juste rigoler quand ça arrivera.

Boubeyage

S’il y a une nomination qui n’a pas fait beaucoup d’heureux au sein de la « grande famille ADEMA » où tout le monde aime son frère, c’est bien celle de Soumeylou Boubeye Maïga aux Affaires étrangères. Un persifleur qui, évidemment, voue une amitié sincère à Boubeye de se lamenter : « Non seulement on lui donne les moyens de se renflouer financièrement, de devenir arrogant, mais ATT lui donne l’occasion de se promener gratuitement à travers le monde pour se faire de solides nouveaux réseaux et nous causer des problèmes lors de l’investiture ». La jalousie est un péché capital. Qui a dit que SBM avait des problèmes de fin de mois difficiles et pourquoi lui prête-t-on toujours de mauvaises intentions ? « C’est un élève d’Alpha » marmonne l’aigri ! Et le douanier Zoumana Mory Coulibaly qui, de l’ADEMA, roule pour Modibo Sidibé, c’est le maître de qui ?

Pas de concert

Nous avons déploré le manque d’humour noir de notre très cher général président bien-aimé quand il s’agit de former un nouveau gouvernement. Expert en matière d’exhumation de cadavres propulsés à de « hautes fonctions », il nous ramène très souvent aussi des has been au sommet de l’Etat alors que ces gens n’attendaient enfin rien de la vie. Le chef de l’Etat n’a pas coopté dans son bus Jeamille Bittar, PDG de Bittar Transcasseroles, PDSeur, dérangeur des morts de Sogoniko, président de la Chambre de commerce, du CESC, ex-trafiquant d’alcool, soupçonné de fumisterie par l’ancien Vérificateur général. Dommage ! Il aurait pu animer le Conseil des ministres avec le bruit de ses casseroles et obligé Séméga à se taire de temps en temps.

No post !

Toujours dans le chapitre des déceptions, Mme Thiam Aya Diallo, fille de feu Boubacar Diallo (le beau-père de Moussa Traoré, général) et actuelle PDG des Aéroports du Mali ne pourra ajouter à son CV la mention « ancien ministre ». Malgré le barouf fait autour de sa compétence et de sa poigne, le général a décidé qu’observer, de son bureau, les décollages et atterrissages d’aéronefs était un job plus passionnant que la paperasse ministérielle. Son mari, l’ancien clown national Ousmane Thiam ne rivalisera pas avec le couple Sy (Ousmane et Kadiatou Sow) qui se succédaient dans les gouvernements AOK. Bon, ce n’est pas grave. Aya pourra au moins continuer à snober Hamed Diane Séméga, son ministre de Tutelle et causer direct avec le calife.

Igor va bien

Le président Amadou Toumani Touré a envoyé un missile sol-air couper net l’ascension de Mamadou Diarra qui, après un passage comme PDG de la BIM, s’était retrouvé ministre de l’Energie et de l’Eau. Celui qui jurait que le Mali, « dans le cadre du PDES » allait boire de l’eau potable jusqu’à jeter le reste dans les caniveaux, a manqué de jus pour éclairer sa lanterne à propos du remaniement. Il a été mis dehors avec armes et bagages même si certains tentaient de convaincre son tonton qu’il avait un avenir radieux. Diarra avait demandé à Télé Bozola de ne plus ajouter l’alias « Igor » à son appellation. On attend la lettre qui autorisera les reporters à ressusciter le surnom, si jamais Igor a des chances de faire encore parler de lui. Davaï !

Le couvre-chef

Le jeudi 07 mars, la nouvelle PM, Cissé Mariam K. a réuni, pour la première fois son « staff » afin de phosphorer sur les attentes et espoirs placés en eux par notre très cher général président bien-aimé, l’homme aux décrets magiques. L’amie d’Option qui ne veut plus qu’on diffuse qu’elle était fan d’Hamane Niang de repartir dans sa médisance. Il faut dire que Mariam K. portait, sur la tête, un couvre-chef qui se mariait bien avec sa tenue bleue et blanc. Sauf que le hic, c’est que le fichu ressemblait étrangement à une serviette ou un torchon. Non, une PM ne peut se permettre une telle étourderie. Elle n’est pas sortie en catastrophe de la douche pour se rendre au conseil. Elle a décidé d’innover en se coiffant…

Tourner la langue

Le jeunot Salif Sanogo qui était chargé, par Télé Bozola, de couvrir la première rencontre entre Mariam K. et son équipe. Il nous a dressé un tableau de la situation, énoncé les défis et présenté de nouvelles figures. Tout allait bien jusqu’au moment où, dans son enthousiasme, il s’est laissé aller à l’imprudence en prononçant la phrase suivante : « Mme le Premier ministre est décidé à prendre les choses en mains ! ». Hum… Monsieur Sanogo, soyez plus précis dans vos allégations et ne laissez pas planer le doute : « Quelles choses » le PM est décidée à prendre en mains ?

Non ?

La rumeur a couru et couru et Bamako : Mme Diakité, Fatoumata Ndiaye, Secrétaire général du Gouvernement avec rang de ministre, pressenti pour être Premier ministre, aurait dit « non » à notre très cher général président bien-aimé. En langage poli, on dit qu’elle a décliné l’invitation. C’est terrifiant d’apprendre ce type de nouvelles. Il y a des gens dans ce pays qui sont prêts à des sacrifices humains pour devenir seulement député ou maire, pendant ce temps, on offre le paradis à d’autres qui refusent d’y rentrer. Voilà un cas intéressant de psychanalyse si jamais il s’avérait que la dame a osé snober le parachutiste. Mais, on raconte que c’est son mari qui a mis un veto formel. Si c’est vrai, on dira qu’il y a au moins un homme au Mali qui porte la culotte à la maison et le pantalon au bureau.

La virée de Nara

Ouf ! Enfin, elle a été chassée du Gouvernement après une présence des plus agaçantes. Il s’agit de Mme Maïga Sina Damba, ancienne ministre chargée de la Promotion des femmes, de la famille et de l’enfant, distributrice automatique de pagnes, de moulins et autres babioles. Devenue une vedette à Nara, son patelin où l’on commente encore sa « générosité », elle avait fait de son maroquin une affaire de famille. Elle a engagé un bras de fer avec nos confrères de Soir de Bamako qui l’accuse d’avoir placé sa cousine à la tête de la pouponnière, un orphelinat qui a vu plus de 30 enfants mourir en moins d’un an. Il paraît que la Grande sœur, de son bureau de la Fondation pour l’Enfance, a poussé un cri de dégoût en apprenant la nouvelle. Puisque c’est son mari qui signe les décrets, nous espérons que c’est elle qui a demandé le renvoi de Damba. Les parents de Nara qu’elle avait habitués à la vie facile reviendront sur le plancher des vaches et réapprendront à manger du couscous sec.

Iba en campagne

Ancien numéro deux du Gouvernement, Iba Ndiaye fait partie de la charrette de virés que le général a envoyé au musée des éléphants. Ce n’est franchement pas très gentil puisqu’en matière de loyauté et de fidélité, ATT ne pouvait avoir mieux dans ce pays. Cependant, les mauvaises langues racontent que Ndiaye, contrairement à d’autres ministres congédiés, n’a tenté aucun forcing pour garder son fauteuil. La raison : ATT l’a convaincu qu’étant candidat aux primaires de l’ADEMA pour désigner le porte-drapeau des Abeilles en 2012, il devrait se libérer pour mieux préparer sa campagne. Et Iba aurait accepté cette version. Autrement dit, il est tellement naïf qu’ATT aurait pu le convaincre que décrocher la lune est une séance de pêche à la ligne.

Fatoumata Qui ?

Il s’est passé un drame épouvantable dans une famille et personne au Mali ne s’en est rendu compte : Fatoumata Guindo, ministre chargée des Relations avec les institutions et benjamine du Gouvernement a été virée avec armes et bagages ! Elle était la porte-parole du Gouvernement, mes chers frères et sœurs et son sourire ravageur avait fini de convaincre ses collègues qu’elle avait une place prépondérante en Conseil des ministres. A Option, nous sommes des réalistes et rien ne nous impressionne. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons bon repos à Mme : au Gouvernement, elle ne servait à rien. Appelée bientôt à d’autres fonctions, elle sera utile. Il faut prendre ce qui nous passe sous la main…

La ronde est finie

On s’est bien marré à Bamako avant l’annonce des heureux élus. La farce avait atteint un tel point que la liste de ministrables avait l’air d’une balade aux noix de karité. On a appris que Mme Zouré, celle qui a fini de faire le tour de tous les partis politiques du Mali depuis l’UDPM croyait en sa chance. Il y a aussi l’avocat Baber Gano qui aurait harcelé des pontes du monde politique pour que son CV monte au nirvana. Me Tapo croyait revenir sous les néons avec un maroquin important. On enquêtait d’ailleurs auprès des amis de Guimba pour savoir si le comédien avait renoncé à un destin national. Finalement, tout ça pour çà ? Les maladies du cœur vont exploser dans les prochaines semaines. Et il y a de la place dans les cimetières. Le Mali fait 1 241 023 km2.

Nous ne pouvions conclure cette ronde hebdomadaire des miracles maliens sans avoir une pensée pieuse pour la plus grande oubliée de ce charivari, la méga star, diva du Wassoulou, promotrice d’hôtel, de taxi et de tacots, son altesse sérénissime, la princesse Oumou Sangaré en personne. Imaginez que le Mali, « pays musulman » n’aurait même pas eu la honte de payer le champagne avec le budget national. Elle est déjà en compagnie de Bacchus au réveil. Nous n’aurions pas eu à payer pour sa sape. Ses tenues moulantes qui mettent en exergue le galbe démoniaque d’une partie de son anatomie inférieure nous suffit. Nous n’aurions pas eu de véhicule à lui offrir, elle a déjà une Hummer du tonnerre. Et surtout, « Maaalaaamiiinnnne je… t’ai…..me…. » est sans façon quand il s’agit de déclarer sa flamme. C’est une femme libérée et libérable. C’est le voisin perfide qui a raison : Mariam Flantiè aurait arraché une brique de la Fondation pour l’Enfance pour assommer Django Sissoko en apprenant qu’Oum Sang allait occuper des fonctions ministérielles. Oumou, ne t’occupe pas des aigris et continue ton chemin « wélé wélé hic ! »

La rédaction

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