Bulles : La pénible blague du Général ATT

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Le conseiller militaire d’une ambassade occidentale ne décolère toujours parlant à propos de notre très général président bien-aimé : « Il y a eu un attentat contre l’ambassade de France à Bamako et, devant le monde entier, il se permet de faire des blagues, de plaisanter, en se moquant du terroriste qu’il qualifie d’amateur ou d’apprenti. Même George Bush n’a pas poussé la légèreté aussi loin ! Je n’en reviens toujours pas ! » Ne vous inquiétez pas, le terroriste était un Coulibaly et ATT en est revenu. Il s’attendait probablement à un terroriste « professionnel » pour reprendre le contrôle de son régiment para de Djicoroni. Bon, Ben Ali n’a pas fui pour ça et c’est de l’humour purement ATTéen et Option ne peut s’en passer. Mais, faut pas gâter la sauce : dire qu’un discours prononcé sur les ondes de l’ORTM sera vu par le « monde entier », quand même. Si Bozola en entier à vu, c’est déjà pas mal…

La honte plutôt que la mort en 2014

Vous vous souvenez de Ba Bemba Traoré (non, pas en chair et en os, juste au cours d’histoire) ? Il a popularisé la célèbre formule « la mort plutôt que la honte ». Eh, bien ! des Sikassois qui se disent des « centaines » ont inondé les médias d’une « motion » demandant à notre très cher général président bien-aimé de jouer les prolongations jusqu’en 2014. Ils se disent des « citoyens libres de toute contrainte » et demandent à Pharaon ATT de « parachever les très grands travaux pour le développement de notre très grand Mali. » Pour une aussi très grande ambition, nous pensions que les grands signataires du très grand manifeste auraient eu la grande décence d’avoir un peu d’intelligence et d’ambition. Pourquoi ne pas organiser un grand référendum très grand gagnant à 99% déclarant le très grand Amadou Toumani Touré éternel et indispensable ?

Un écrivain est né !

Décidément, on aurait tout vu dans ce pays, y compris des poules qui espèrent se promener un jour avec des défenses d’éléphant. Et si des demi-lettrés se mettent à l’écriture, pour le bien du Mali. Il paraît que l’ancien vendeur d’essence de San, imprimeur improvisé pour rafler le marché des bulletins de vote, PDESeur, président de n’importe quoi, transporteur de casseroles et Chauve national, Jeamille Bittar préparé un « livre » ou un tract. Notre boulimique du foncier veut apporter des arguments irréfutables au bilan de notre très cher général président bien-aimé et suggérant qu’il doit continuer. Jusqu’au naufrage ? On ne croyait pas le français aussi facile. Bittar ne sait pas correctement parler, maintenant, il veut écrire. Y a bon président à Mali qui ile doit contounoué mandat pour infracstrctires de déweloppema.

L’or d’Ali Baba

Décidément, nous sommes trop naïfs. Nous croyions que le Chauve national, Jeamille Bittar, transporteur de casseroles attitré de la République, abonné présent et régulier du Vérificateur général en toute impunité, gardait encore une once de réserve. Mais non ! Voici notre missi dominici de Sogoniko, ex-pompiste devenu chef de file d’une sordide affaire de livraison d’une médaille d’or à ATT. Et cette plaisanterie dans laquelle toutes les chambres consulaires ont embarqué coûtera 255 millions de francs CFA. Certes, moins que les milliards volés dans le sillage de l’affairiste imprimeur, mais, tout de même ! Le Smig malien étant à 28 000 Cfa par mois, Bittar veut affubler ATT d’un bijou valant 9 107 fois ce salaire mensuel de misère ou une paie pendant 758 ans. Reste-t-il encore un peu de décence à certains individus, dans ce pays ?

Les vœux aux Maliens

Le boss du RPM, IBK himself, a adressé aux Maliennes et Maliens ses vœux du nouvel An. Pratique inusitée dans ce pays quand on sait que les hommes politiques ont rarement le temps de prendre la plume et, a fortiori, écrire. IBK a évoqué les maux de notre société : école, gouvernance, Septentrion, etc. Il a souhaité une « lutte farouche contre la corruption ». C’est ce qu’on appelle un vœu pieu, surtout pas pieux ! N’est-ce pas Sékou Diakité de la « Commine 2 » ? En fait, ce fameux serveur, au moins il ne fait pas de bog…

La très Honorable Mariam Flantié

La ministre des porteurs de micro et téléphones portables, la très snobinarde Mariam Flantiè Diallo aurait été élue « point focal » ou boss ou quelque chose du genre en Commune III d’où elle prétend être originaire. La bourgeoise de la BAD de Tunis, débarquée à Bamako pour mépriser les journalistes devra désormais affronter la plèbe des trois Badialan, Ouolofobougou et Bolibana. En se bouchant le nez et les mains gantées ? Fera-t-elle la tournée des prolétaires du coin la nausée au cœur ? On attend de voir MFD en campagne au-dessus des égouts de Diafarana. Ça va vomir, en masse !

Et Tunis ?

Parlant justement de Mme Diarra Mariam Flantiè Diallo, que devient son business de Tunis ? On sait que le grand esprit du Gouvernement Modibo Sidibé est fonctionnaire en disponibilité à la BAD et ce congé sabbatique devait durer jusqu’en octobre 2010. Oui, nous le savons, elle n’aime pas qu’on en parle puisque ça sous-entend la fameuse ironie d’Alpha Oumar Konaré sur le « vacancier ». Mais, Madame est tellement importante que son sacrifice pour nous émeut : laisser un fauteuil aussi douillet pour suivre les caravanes gnangnan d’Orange ou inaugurer des antennes Malitel est un sacerdoce. Et, au passage, elle s’est également habituée à la poussière et à la saleté de Bamako même si elle ne les voit qu’à travers les vitres fumées de sa Mercedes. Et Zine El Abidine, il va bien ?

Ben Ali Boli Biri Biri

C’est une blague qui fait beaucoup rire à Tunis et concernant le général fuyard Ben Ali alias « bac moins trois ». Une fois dans l’avion avec femme, enfants et belle-famille, le pilote lui annonce que l’appareil est trop lourd, le crash serait inévitable : « Il faut soit larguer du kérosène, soit vos médailles et décorations ou vos caisses d’argent… Sinon, nous serons obligés de revenir à l’aéroport de Tunis où les opposants vous feront pendre.» Ben Ali, tout-sourire, « réfléchit » quinze secondes et interroge : « Et si on larguait ma femme et ma belle-famille, je pourrais retourner triomphalement à Tunis ? »

Gratos et choukouran’ !

Pour marquer les 50 ans d’indépendance du Koweit et les 20 ans de sa libération des griffes de Sadam Hussein le pendu de Bagdag, le potentat de l’Emirat, un certain Cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah pour faire court, a décidé de livrer de la bouffe gratuite à ses 1,2 millions de sujets pendant 14 moins et chacun recevra, en outre, 1,7 million CFA en liquide. Le porte-parole du tyranneau précise que les 2,5 millions de bougnoules non koweitiens qui squattent le coin n’auront droit à rien. On espère au moins qu’ils pourront sucer les os, après les méchouis ou ça encore, c’est trop demander à la famille dont les images de la fuite en Arabie Saoudite sont restées dans la légende ?

Médailles aux revenants

Le 18 janvier 2010, jour de parution d’Option en plus, notre très cher général président bien-aimé a remis 74 médailles (décorations comme chevalier, commandeur et tutti frutti) à des Maliens dont la valeur galactique n’a d’égal que le dévouement et le sacrifice envers la patrie. Parmi ces intrépides, il y a Mohamed Alhousseni Touré, celui qui a remplacé Soumana Sacko aux Finances en 1986 et coupé de nouveaux les maigres salaires ; Djibril Diallo, ancien Secrétaire politique du Bec de l’UDPM ; Sidiki Diarra, président de « l’Assemblée nationale » au moment où Moussa Traoré tissait sa couronne d’enfer sur la tête des Maliens ; Mady Diallo, un autre ministre de GMT qui continue encore d’être un intime du tyran de Djicoroni et deux autres dizaines d’ex-sous-fifres. En outre, les Django Sissoko, Tiénan Coulibaly, Fagnanama Koné, Bouillé Siby ont bien pris racine dans l’élite. Après avoir récupéré tous les compagnons de Moussa, ATT parle de réconciliation. Il veut qu’on les parfume à l’encens du Carré des Martyrs ?

Modibo tout-terrain

On dirait que le Premier ministre Modibo Sidibé ne connaît pas la définition du terme « fusible ». Bon, il doit le confondre avec « fusil », le truc qu’il a appris à manipuler au moment où on expédiait encore les flics à l’EMIA. Il a été nommé, par décret présidentiel, à ce poste et il peut sauter à tout moment quand le courant électrique fait une masse à Koulouba. Pourtant, il refuse systématiquement de prendre le moindre survoltage et continue à grossir. Il faut se demander si la cheville également n’enfle pas avec la longévité politique. Toujours est-il que le général de la police nationale, juriste et criminologue, a raconté à un visiteur qu’ATT n’a pas besoin de défenseur face aux accusations concernant le paiement des salaires en Côte d’Ivoire et qu’il peut bien être son propre avocat. Visiblement, Modibo sous-estime la Cour royale de Koulouba.

La petite naïve

Qui prétendait que les jeunes n’aiment plus la politique ? Que celui qui le pense retourne à ses chères études ! Mariam Coulibaly, jeune étudiante de la Flash à Bamako, candidate à la licence d’anglais, brigue un poste de conseiller municipal sur la liste PIDS aux élections en Commune IV. Elle raconte, dans Les Echos du 19 avril qu’en politique « il faut savoir s’imposer. » Avant d’enchaîner : « Je demande aux jeunes qu’on soit solidaire afin que la lutte soit efficace ». Bon, la gamine a 21 ans, elle entre dans une fosse aux lions mais garde sa candeur. Qui peut lui en vouloir ? Si elle n’arrive pas à s’imposer, elle aura juste à opiner du chef et applaudir. Moussa Mara, le pharaonique penseur omniscient est près et peut lui servir de Guide éclairé.

Des nouvelles d’OIT

Depuis son renvoi du Gouvernement, Oumar Ibrahim Touré, ancien gestionnaire des moustiquaires imprégnées, des BCG et ARV a disparu des écrans radars. Les limiers du Fonds mondial de lutte contre le palu sont à la recherche des traces de six milliards environ qui auraient été utilisés, disons, par des pirates des fonds publics. Puisque les journalistes sont toujours désintéressés et généreux, un confrère a retrouvé le bonhomme, non pas à Goundam mais à… Tunis. Pas chez Ben Ali, ce filou despote a déjà fui. Non, OIT raconte qu’il y est pour soigner sa mère malade. Nous souhaitons bon rétablissement à la vieille en espérant qu’OIT reviendra avec une paire de menottes comme étrennes à offrir au proc’ funambule Sombé Théra.

Petit Bâ de BMS

C’est un informateur grossier d’Option qui nous rapporte l’information suivante. Des clients, agglutinés autour d’un comptoir bancaire, aperçoivent un autre attroupement autour d’une personne que nul ne voit de loin. Un curieux avance, jette un regard par-dessus les épaules et lance un juron de charretier : « C’est Babaly Bâ, le PDG de la BMS. Il est petit, gros et très riche. » Option qui déteste les commentaires pernicieux sur le physique des humains rectifie : Babaly Bâ est une personne de taille irrégulière qui fait une légère surcharge pondérale, handicap naturel et divin qui ne doit point susciter des interprétations malicieuses.

D’ailleurs, nous souhaitons boucler parachever l’éducation politically correct de certains goujats avec des conseils avisés et gratuits qui feront plaisir aux spécialistes des séminaires, symposiums, colloques et ateliers qui renforcent sans arrêt les capacités et permettent d’enrichir la langue française. Ainsi donc :

Ne dites plus « Touareg », mais minorité visible au Sud du Mali et invisible au Nord;

Les « bidasses » sont dorénavant des porteurs d’uniforme au service de la défonce nationale ;

Les « flics » sont des agents armés en mission de maintien d’ordre et d’interruption de la circulation pour fins de racket ;

Les « voleurs » sont des travailleurs nocturnes en délicatesse avec les agents armés en mission de maintien d’ordre ;

Les « fonctionnaires voleurs » sont des éléments démotivés par la pingrerie absconse et incurable du Trésor public ;

Les « moustiquaires imprégnées » d’Oumar Ibrahim Touré sont des instruments de couverture imbibés à l’huile frelatée de Goundam et interdites d’audit par des étrangers ;

Le « serveur » de Sékou Diakité est une prestation intellectuelle hypertrophiée suite à une avarie des oreilles de perception monétaire ;

Les « analphabètes » sont des personnes vivant en compagnie des professeurs avec des difficultés d’écriture et de lecture ;

Les « idiots » sont des individus en retard de développement intellectuel et psycho-somatique de récurrence avérée et irréfutable ;

Les « paresseux » sont des êtres vivant avec une embolie musculaire limitant leur mobilité ;

Les « grosses têtes » sont des personnes souffrant d’une excroissance anatomique supérieure devenant une surcharge risible ;

Les «  tailleurs » sont des techniciens en didactique de matériaux souples destinés à camoufler des protubérances anatomiques honteuses quand elles sont à l’air libre ;

Au lieu de « vieux » dites personnes respectables ayant collectionné des dizaines de calendriers et plus ou moins rapprochés de l’achéron.

La vie est courte, profitez-en parce que quand vous ne serez plus de ce monde, d’autres riront à votre place. Pas dans la tombe, ni à travers le serveur de Sékou Diakité, encore moins sous les moustiquaires d’Oumar Ibrahim Touré, non, dans un car de Bittar Transcasseroles…

La rédaction

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