Le sujet est devenu incontournable dans les « grins » informés de Bamako et on s’esclaffe à gorges déployées. Un ministre qu’on dit le plus « beau garçon » du Gouvernement a eu un enfant hors-jeu avec une maîtresse qui ne veut pas lâcher la proie pour l’ombre. Elle raconte urbi et orbi que son fils sera reconnu et dorloté, quitte à faire un esclandre pour y arriver. Option aimerait bien donner le nom du vagabond sexuel mais, vous savez, les affaires de maîtresse sont… disons… délicates dans ce pays. Comme le confrère qui en a parlé, nous préférons éviter de réveiller le proc’ Sombé Théra qui câline Morphée. Certains journalistes imprudents attendent encore leur procès en appel. Alors, nous ne savons rien, dè !
Koulouba et Narcisse
Les confrères mauritaniens qui interviewaient notre très cher général président bien-aimé au moment de la Tabaski, ne sont pas fair play. Ils rapportent dans leur introduction l’anecdote suivante. Le conseiller Com’ d’ATT, Seydou Sissouma, demande à tous d’évacuer la salle à l’exception des journalistes pour ne pas « cristalliser l’attention ». Et le général de répliquer à son collabo : « Tu te crois assez beau pour cristalliser l’attention ? » Les confrères ne disent pas si c’était sur le ton de la plaisanterie, mais rapporter à l’état brut, un commentaire présidentiel sur l’esthétique du grand-frère, c’est pas gentil. C’est le genre de bulles qu’on n’apprécie pas à Yorosso…
Temps maure
Les reporters maures, décidément en verve, rapportent que Sissouma leur a accordé péremptoirement 30 minutes à cause du Conseil des ministres qui suivait. Notre général président en inspiration de répliquer : « Je leur donne le temps qu’il faut. De toutes les façons, le Conseil ne peut commencer sans moi, et puis je peux bien décider de le reporter ! » Option mène sa petite enquête pour être sûr que le préposé au thé du chef de l’Etat n’a pas furtivement mis du Almoukaykay dans le verre présidentiel. Ce genre de langage autoritaire est tellement rare à Koulouba. Bon, ATT pouvait seulement avoir sauté du lit sur le pied gauche, l’appendice qui a encaissé la blessure de para. Enfin, tout ça est sans intérêt et ne compromettra pas le poste ministériel de Sissouma. Son humeur, oui…
Les marabouts maliens
Il paraît que le chef d’un parti politique malien a convoyé une dizaine de marabouts et féticheurs à Abidjan pour aider Alassane Dramne Ouattara à conquérir le palais de Cocody. Ado est un « ami personnel » de notre irrationnel en grand boubou brodé. Aux dernières législatives, le « parti » de notre samaritain n’a eu aucun député au Mali. Et le mec continue de croire en ces fadaises. Avec des amis aussi encombrants, Ouattara finira sa course dans la lagune, sans gilet de sauvetage.
Béliers téléphoniques
La compagnie de téléphonie mobile Malitel dont le réseau inflige une torture quotidienne aux usagers, a offert 20 béliers aux gagnants de sa tombola Tabaski. Il fallait recharger pour un minimum de 5000 francs CFA sa boîte à voix pour participer au tirage. Et un boss de Malitel de dire que son service est heureux de fêter avec ses clients. On espère, au moins sans humour marocain, que les vendeurs de minutes ne prennent pas leurs clients pour des moutons.
Voir Orange
Quant à la rivale de Malitel, Orange, elle continue son « wolofo baro » en nous racontant qu’elle a 4,5 millions de clients au Mali. On ne sait pas s’ils ont compté la ménagère illettrée de Toguèrekoumbé et le mort de Baguinéda. S’ensuit un tralala sur les investissements, le nombre d’emplois crées et les innovations techniques. Tout ce baratin aurait été monté par un franchouillard débarqué de Navarre et que l’on dit expert en marketing de comptoir. Les boss ne pipent pas mot des milliards qui sortent chaque année du Mali, au titre des bénéfices. C’est une affaire qui ne concerne que les Wolofs et les Toubabs.
Deux fois repos !
Le Syndicat national des « travailleurs » des administrations d’Etat (Syntade) nous apprend que les fonctionnaires membres de la secte oisive iront en grève les 6 et 7 décembre prochains. Ce sont des milliers de personnes qui ne pointeront pas les narines au bureau. Et l’Etat n’osera pas couper un rotin sur leur salaire. Les usagers peuvent se rassurer : ils ne constateront aucune différence. Un fonctionnaire malien qui travaille et un fonctionnaire malien qui ne travaille pas, c’est la même chose. Il ne fout toujours absolument nada !
Général new look
Un fidèle persifleur des bulles d’Option nous fait remarquer que nous sommes injustes : « ATT est redevenu beau, son visage brille et luit, il est en forme, et vous ne le signalez même pas ! » Bon, notre très cher général président bien-aimé a retrouvé le goût des treillis et de la casquette étoilée. Il semble en bonne forme puisqu’il ne boîte plus. Sauf que, si nous insistons dessus, les esprits malins diront que nous avons bu du thé à Koulouba avant de descendre avec une lourde enveloppe. Or, tout Bamako sait que la générosité n’est pas le fort du général d’armée contrairement à la grande sœur. Alors, nous continuons à calomnier. C’est mieux pour le moral et le parachute… Surtout que le général ne lit pas Option, du moins pas encore…
Route du désert
Notre très cher général président bien-aimé est allé à Tombouctou pour lancer les travaux de la route asphaltée qui reliera les 333 saints à Goma-Coura, dans le cercle de Niono. C’est la preuve que le « Mali avance » d’ânonner les troubadours de service qui formaient la « délégation ». Les hagiographes qui accompagnaient le président ont fait le déplacement par avion. On n’est jamais trop prudent. Quand la moutarde monte au nez de Bahanga, il rôde dans les parages et il n’est pas sage de le croiser, tôt le matin, alors qu’il n’a pas pris sa viande séchée et avalé ses trois normaux.
Police des mœurs
Les citoyens (mâles) de la Commune IV peuvent respirer enfin. Les deux policiers (d’un commissariat) qui les terrorisaient ont été radiés après un passage en conseil de discipline. Nous tairons leur nom puisque même leur ministère n’a pas osé émettre un communiqué. Toutefois, les deux, des éthyliques et coureurs de pendelous, s’étaient spécialisés dans l’embastillement des hommes qui osaient chercher noise à leurs dizaines de maîtresses. Ils les enfermaient sans discernement et exigeaient de grosses sommes en guise de verbalisation. Ce n’est pas de l’abus de pouvoir, c’est juste courant dans un pays au pouvoir laxiste.
Le Magicien des cours
En restant justement dans ce registre, nous apprenons qu’un magistrat de la Cour d’appel, un autre ivrogne invétéré doublé d’un incompétent pistonné, se vante auprès de la gent féminine, d’être la « terreur » des hommes de Bamako. Toujours en train de pavoiser les bars et tripots en compagnie de gonzesses adorant suer des cuisses pour le fric, il garantit à ses conquêtes des procès gagnants en toutes circonstances. N’ayez surtout pas peur en lisant ce texte : une cirrhose du foie l’enverra bientôt devant celui dont le Jugement est sans arrangement et sans appel. Et là, même l’Association des gouines de Bamako ne pourra sauver le djahili !
Le fond du baril
Un enquêteur au fait du dossier sur le vol organisé autour du Fonds mondial de lutte contre le palu, est formel : « Tout ce que vous lisez dans les médias sur la corruption et le vol au ministère de la Santé dans le cas de ce Programme n’est que superficiel, la face visible de l’iceberg. Vous serez totalement désespérés du Mali et des Maliens quand vous saurez les noms des voleurs et de leurs complices. Ce n’est pas pour rien qu’Oumar Ibrahim Touré a le sourire. Il se sait intouchable dans cette affaire. S’il coule, ça va saigner ! ». Le chanceux imberbe de Goundam ! On ne veut pas qu’OIT coule à pic ou trèfle, on veut juste le voir défiler nu à Bamako, avec des moustiquaires imprégnées sur la tête en guise de turban…
Palace prison
Un jaloux nous informe que la prison centrale de Bamako, contrairement à sa réputation, n’est un mouroir que pour les pauvres. Après y avoir séjourné pour une vilaine affaire d’escroquerie, il s’épanche, en grattant le furoncle à la fesse qu’il y a attrapé : « Si vous avez l’argent, vous êtes le roi. Vous payez les gardes et ils vous laissent sortir, vaquer à vos occupations, avec promesse de rentrer avant la fermeture. Il y en a même qui se font faire du thé par les gardes ou ils les envoient acheter des cigarettes. » Bon, c’est un peu dégoûtant mais tant qu’ils n’obligent pas les gardes à emmener les clients du Vérificateur général, le Mali est tranquille.
Qui ose Blaiser ?
Un journaliste qui n’a pas encore perdu le feu sacré s’étonne du peu d’engouement suscité par les élections présidentielles au Burkina Faso. « Il y avait une indifférence totale au sein de la population. Les adversaires de Blaise Compaoré étaient timorés et personne ne parlait de son passif depuis le temps de Thomas Sankara. J’ai eu l’impression que les gens étaient pressés d’en finir pour passer à autre chose. » Non, les gens étaient juste pressés de rester vivants. Blaise a le don d’expédier au cimetière ses adversaires et il dort toujours quand ça se passe. Maintenant qu’il est devenu insomniaque…
Alpha Grimpeur
Le professeur Alpha Condé, après 50 ans de lutte épique, sans compromis avec la dictature, est arrivé au Sommet. Il a réalisé son rêve de devenir président de la République de Guinée. Et il envisage de faire de ce pays qui semble maudit par les dieux, un modèle d’intégration et de développement. Condé est celui qui a été baptisé « Alpha Grimpeur » par la presse guinéenne quand, encerclé par les sbires de Conté dans le Stade du 28 septembre, il a fait le mur pour échapper à la matraque. Cette fois, il entrera au Palais par la porte et nous espérons qu’il n’en sortira pas par la fenêtre.
Avant de clore, chers amis et ies, nous avons appris que le Dr Abdoulaye Néné Coulibaly, DG de Gabriel Touré, avant d’aller à la Mecque, a informé ses amis manœuvres et brancardiers, que son excursion touristique est financée par sa femme. Fifi Doucouré a mis les mains dans la sacoche. Quant à savoir qui porte la culotte à la maison, personne n’a osé poser au toubib une question impertinente.
La rédaction