Bulles : La colère d’ATT

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Notre très cher général président bien-aimé a piqué une colère (béret) rouge le samedi 31 juillet au stade omnisport de Bamako alors qu’il arrivait pour présider la finale de la coupe du Mali opposant le Réal ou CSK (1-0). Des cinq parachutistes largués pour impressionner les fans du ballon rond, deux seulement sont arrivés sur les pieds. Le major instructeur Mamadou Bah a eu une triple fracture au tibia et a fini à l’hosto. Un autre est arrivé sur la piste d’athlétisme au lieu du rond central. En voyant ses hommes du régiment para-commandos de Djicoroni atterrir comme des cailloux, il s’est tourné vers son aide de camp et para également, le colonel Abidine Guindo et crié : « Nin yé moun dé yé ? » (C’est quoi ça ?). Mon général, c’est juste des parachutistes en mal d’entraînement. Il est loin le temps ou un certain capitaine ATT faisait des merveilles !

 Le regard de Maharafa

Le 03 août, le Vérificateur général remettait son rapport à notre très cher général président bien-aimé. Il lui apprenait que 112 milliards de francs Cfa ont été volés au Trésor public, en 2009 seulement. Le ministre de la Justice, Maharafa Traoré, ne cessait de fixer du regard Sidi Sosso Diarra, le fustigeant. Les mauvaises langues disent que le Garde des sceaux avait une pensée pieuse pour ses copains du parti PDES, clients réguliers du Végal. Nous pensons, au contraire, que Maharafa Traoré pensait simplement au séjour en prison de Diarra en se disant : « La prochaine fois que tu y iras, personne ne se réveillera à minuit pour te tirer de là ! »

 Refus de coopérer

ATT a dit, dans sa réponse au Végal, que les employés de l’administration doivent fournir au Végal les documents que ce dernier demande. « Ce n’est pas une instruction, c’est une obligation » a-t-il martelé après avoir déploré la culture du secret. Il a félicité Sidi Sosso Diarra en insistant sur l’information à l’effet que 75% des recommandations faites de 2005 à 2008 ont été appliquées. Est-ce la raison pour laquelle le Végal a été expédié au gnouf par un petit juge d’un tribunal de seconde classe ? Anyway, le régisseur de la prison centrale est prêt à fournir tous les documents que veut Diarra.

 Le look de N’Deye Sissoko

La présentatrice du blabla d’actualités de Télé Bozola est une des rares journalistes potables coté féminin. Après avoir disparu un moment, disent ses fans, elle est revenue plus charmante, plus coquette et plus à l’aise. Un groupie explique : « Son visage luit, elle garde son teint naturel et ne touche pas aux monstrueux produits éclaircissants et… son buste a pris un peu de volume.» Subahanallahi ! Il paraît, d’ajouter un autre admirateur, qu’elle a trouvé mari et enfant. Bon, on va être gentil et concéder que N’Deye a des qualités mais elle n’avancera pas dans ce métier en récitant les audiences de Koulouba.  Parole sincère de confrères !

 Abdou Salam Ag Problèmes

Le président de la Chambre de commerce et de l’Assemblée régionale de Kidal, Abdou Salam Ag Assalat, par ailleurs homme le plus riche et mécène du rocher local a des problèmes. Après avoir été insulté et harcelé (téléphone et Internet) par des rivaux aigris, interdit de parole en France pendant un concert de chariteurs en faveur de sa région, il a subi un autre affront. Un certain M. Ag Aoussa, ex-rebelle et ex-ami d’Abdou l’a menacé de mort devant deux ministres de la République dont Kafougouna Koné à Kidal. L’impétueux a été arrêté illico après une plainte de l’offensé et transféré à la prison de Gao. On parie qu’aucun juge n’aura le courage de le condamner. Cette affaire se conclura à l’insu de tous, c’est-à-dire qu’il ne se passera rien.

 Les milliards du désert

On apprend qu’environ 200 jeunes Touareg de la communauté idnane, anciens rebelles pro-Bahanga qui ont déposé les armes, se partageront 1,5 milliards de francs Cfa en récompense de leur reddition. Cela fait un beau joli charmant lourd pactole de 7,5 millions par tête de pipe. Beau magot pour avoir tenu une kalachnikov pendant deux mois à travers dunes et rocailles. Il faut dire que la méthode marche et le Gouvernement ne peut rien refuser aux guerriers du désert. Il paraît que la paix n’a pas de prix même si elle a un coup (on alimente ainsi l’oisiveté et la délinquance). On ne respecte que la force dans ce Mali et ceux qui ont envie de justice peuvent toujours rêver, ou aller paître dans le désert. Au passage, le message du général Gassama à Ansongo est passé : plus de 400 armes ont été rendues par leur détenteur. Et la flamme de paix, fin août à Fafa ne servira pas à brûler des cartouches et des carcasses de bêtes tuées par la famine. Bravo, Général !

 Les calomnies de Poulo 

Housseïni Amion Guindo alias Poulo, est le cousin dogon qui dirige la Convergence démocratique pour le Mali (CODEM). Sa chapelle politique fait un tintamarre d’enfer ces temps-ci et ne perd aucune occasion de se taire. Récemment, des envoyés de la CODEM ont essaimé les villes et villages de la zone CMDT pour colporter une rumeur à l’effet que le chef d’un grand parti du pays est malade et sera frappé par la limite d’âge en 2012. Evidemment, lui Poulo est prêt à faire don de sa personne au Mali. Housseïni est sain de corps et d’esprit, il a juste le miroir fixé sur le nombril et quand sa cheville enfle, l’agité du Kénédougou débloque ferme.

Où est le PDES ?

Depuis le tapage ayant marqué leur congrès inaugural, les pères et mères fondateurs du PDES parti rasent les murs et marchent à l’ombre, croient des politiciens aigris. Une mauvaise langue de l’ADEMA s’épanche : « Ils ont des casseroles attachées aux chevilles et elles font tellement de bruit que les railleries arrivent à l’oreille de Koulouba. Depuis le 17 juillet 2010, nous savons qu’Ahmed Diané Séméga déguste tranquillement son stock de thé qui n’est pas prêt de finir ; Jeamille Bittar attend que les cheveux lui repoussent pour s’en servir comme masque et passer incognito et Maharafa Traoré bricole un nouveau Code satanique. Les autres ? Oui, les autres attendent une visite de courtoisie du procureur anti-corruption Sombé Théra. Certainement avant la fin de l’année. Nous vous accompagnons, procureur ! Humblement !

Bittar Transcasseroles

Jeamille Bittar, imposé président contesté et controversé de la Chambre de commerce, chef du Conseil économique etc. est aussi celui qui a ramassé une gamelle aux législatives de 2007 en Commune VI. Epinglé par la CASCA, il a récidivé dans les livres du VEGAL.  Il vient d’être élu proprement, triomphalement, avec honneur et dignité, premier vice-président du parti PDES. Un ami d’Option qui fait le trajet régulier Bamako-Koutiala à bord des cars Bittar Trans, nous rapporte l’information suivante : « Les cars de Bittar sont vieux et ils font un bruit bizarre sur la route, on dirait un concert de casseroles ». Non, c’est juste la vieille tondeuse qui ne trouve plus de cheveux à couper. Les allusions malveillantes sont bannies ici !

Le culot de Chéché

Le tout-Bamako intéressé par le flafla des artistes est au courant de l’inimitié intime qui lie désormais Babani Koné et Chéché Dramé, deux « chanteuses » dont la seconde fut l’apprentie et la choriste de la première. Après avoir ravi la vedette à sa « maîtresse » et contrainte Babani au quasi silence, Chéché serait devenue « très arrogante » se lamente une jalouse. « Elle n’a produit qu’un seul album et une seule chanson potable et elle se donne déjà des airs de diva » marmonne la désabusée. Patience, patience… si Chéché continue sur ce terrain, elle finira au nécropole des pétards mouillés.

Moctar One way

Le ministre malien chargé de se mêler des affaires des autres, le gentleman Moctar Ouane n’est pas au courant de tout ce qui se dit sur Al Qaeda au Maghreb Islamique parce que, raconte un vieux diplomate, « ATT a tout centralisé au palais et personne ne parle de ce dossier sensible. » Il a d’ailleurs remarqué que le ministre était absent à l’audience accordée par notre très cher général président bien-aimé au french doctor, Bernard Kouchner. Nous, nous sommes inquiétés pour une chose : depuis six ans qu’il est au Gouvernement, Mougou ne grossit pas et il paraît qu’il est trop souvent à Bandiagara. Nous ignorons quel rapport…

Hibernatus Sombé

Nos antennes pointées en direction du temple de Thémis, nous apprennent que le proc’ anti-corruption Sombé Théra s’apprête à sortir de son hibernation. Zorro sans épée, plus prompt à coffrer les journalistes que les prédateurs financiers va éplucher le dernier rapport du Végal. Le hic, c’est que beaucoup de membres du parti PDES sont parmi les lascars qui nous ont volé 112 milliards. Le patron de Sombé Théra est un dénommé Maharafa Traoré, ministre de la Justice et Secrétaire général du politburo de 127 membres du parti PDES. Alors, on conseille gentiment au procureur de ne pas faire du zèle, de faire semblant de dormir et si possible et feindre le ronflement.  Que La Grâce Divine vous Accompagne, procureur, vous êtes entrés dans l’antre de Koro Namakoro ! Prudence !

Hilarothérapie

On raconte que le 25 juillet, pendant le mariage de sa fille, Me Mountaga Tall a été pris d’un fou rire quand un plaisantin lui a parlé de Ndiaye Bah, l’ex-Secrétaire général du CNID et ministre des badauds étrangers qui a démissionné pour rejoindre le PDES. Question naïve de notre mouchard : « Prend-il désormais son ancien copain pour un bouffon ? » Non, nous pensons que c’est plutôt Ahmed Diané Séméga qui s’est caché pour mettre du almou kay kay dans le thé de Tonton.

Kafougouna au PDES ?

Un gros bonnet du pays qui mange à Soud’Baba se fait ingrat en plaisantant perfidement à propos du PDES, le parti : « Je pense qu’ils ont un problème de crédibilité et peinent à se faire prendre au sérieux, à imposer le respect ou l’admiration. Ils doivent tout faire pour recruter Kafougouna Koné ou Sadio Gassama et se donner une allure martiale. A peine de respect, ils susciteront au moins la crainte. » Il y a trop de félons dans ce monde. Nous pensons simplement qu’une bonne journée avec Guimba rendrait la bonne humeur à tout le monde.  Avec du thé en plus. Pas vrai l’ami Parolier d’ATT.

La veste de Modibo Sidibé

L’amie d’Option et admiratrice du ministre Hamane Niang (Jeunesse et sports) s’est enfin trouvé une tête de Turc en la personne de Jimmy, noter super flic de Premier ministre. « Je suis soulagée de voir qu’il ne porte enfin plus sa veste jaune à carreaux. On dirait qu’il n’en possédait pas une autre. Ses grands boubous ne sont pas encore très classe mais il peut s’améliorer. Quant à moi, je lui conseillerai d’essayer les sahariennes, il peut être très élégant avec ça. » Notre mauvaise dame qui est encore célibataire à 35 ans est pathétique de triper maintenant sur des sexagénaires. 

Dogon voleur

Sur un chantier de Kalaban Coro, un maçon dogon a trouvé la géniale idée de voler trois sacs de ciment à son cousin bozo. Après avoir juré sur l’honneur ne pas être le filou, le maçon a fait, sur le chemin de sa résidence, un accident de moto qui a failli lui coûter la vie. Convaincu que la malédiction de son cousin le suivait, il a rapporté illico le ciment volé et présenté ses plates excuses. Le Bozo ne l’a pas envoyé en prison. Autrefois, chez les Dogons, Bozos, Bobos, Sénoufous ou Miyankas, les hommes d’honneur avaient la réputation de préférer la mort à la honte de l’accusation de vol. Oui, oui, sauf que c’était, à l’époque, d’un autre Mali. Hélas.

Mariam Flantiè Tunis

Il paraît que la ministre des antennes de transmission et des scribouillards, Mariam Flantiè Diallo, est atteinte de la tentation de Tunis. Au lieu de rester à Bamako dans un gouvernement où elle peut sauter à tout moment, elle a préféré aviser ses boss de la Banque africaine de développement (BAD) qu’elle rejoint le cocon à la fin de sa disponibilité de trois ans, en octobre prochain. Mais avant de déguerpir, elle souhaite boucler le dossier de la vente de 19 des 49% restants du capital Sotelma-Malitel à des privés maliens, ces privés étant surtout la nouvelle race des milliardaires de la démocratie. Le Premier ministre fait de son mieux pour qu’elle échoue dans cette œuvre. Elle pourra rejoindre le pays du timonier éclairé Ben Ali avec la haine de Jimmy, c’est au moins ça de gagné.

Van pas de garde-à-vous

Le 31 juillet 2010, lors de la finale de la coupe du Mali, un militaire de la vieille école a noté que le général de police Modibo Sidibé qui serait aussi Premier ministre du Mali, n’a pas fait le salut pendant l’exécution de l’hymne national. ATT et tous les autres militaires, en uniforme ou en civil, l’ont fait. Commentaire du vieux compagnon de Diby Sillas Diarra : « Voilà des choses impossibles en notre temps. Il faut saluer l’hymne debout et droit quand on est porteur d’uniforme. Ce n’est pas la démilitarisation de la police qui doit pousser le fils du capitaine au mépris des couleurs nationales ! » Le PM n’est pas méprisant, il est indifférent, nuance. Nature humaine.

Je parle faranché

On nous dit que le français est la langue officielle du Mali. Bon, on va faire avec… Mais il faut bien se demander si certains de nos « cadres » ont été à l’école avec leurs « perspectives d’avenir », « geshon des biens publics », « situashon d’urgence » ou « foncshonnaires de l’Etat », le charabia est interminable. Le président ATT lui-même ne cesse de répéter « je les ai parlé » au lieu de « je leur ai parlé ». On ne demande à personne d’être l’émule de Senghor mais un minimum d’efforts s’impose. Ne réclamez surtout pas un exercice pédagogique à Télé Bozola, certains reporters de la boîte sont les pires assassins de la langue de le Pen.

Plantons, plantons

Le gouverneur de la région de Kayes et colonel de son état, Mahamadou Maïga, a lancé une vaste opération de plantation d’arbres entre la chaleur et les rails de son patelin. Il veut 5 millions de plants d’ici la fin de l’année et son slogan, dans le cadre du Cinquantenaire du Mali, est : «  A chaque citoyen de Kayes, son arbre. » On ne veut pas être mesquin, mais la région de Kayes ne compte que moins de deux millions d’habitants. Nous supposons donc que pour les trois millions restants, les djinès, woclos et autres seront sollicités.  On nous apprend dès l’adolescence qu’avant de parler, il faut…

Pour conclure ses méchancetés en récitant les sourates rédemptrices, nous avons appris la mort de vingt éléphants dans le Gourma. Après décompte et autopsie, Djibril Tangara n’en fait pas partie. Amen !

 

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