Les médias maliens qui couvrent la présente session de la Cour d’assises de Bamako ont rapporté l’information suivante : Natié Pléa a été condamné à cinq ans de prison ferme pour viol sur la petite Aïssata Diallo, âgée de seulement 13 ans. Il se trouve que par malheur, notre ministre de la Défense est un certain Pléa Natié et ce dernier doit maudire le jour où les parents de ce criminel ont choisi de le baptiser ainsi. Des homonymies de ce type sont de nature à provoquer des boules de colère et une peur bleue de la confusion. Ne vous inquiétez pas, Monsieur le ministre, nous sommes assez intelligents pour ne pas faire un rapprochement de mauvais goût.
Du Rififi à Tonka
Tonka est un arrondissement enclavé des confins de Goundam, dans la région de Tombouctou. Dans le cadre du Cinquantenaire (non, cette fois, c’est pas dans le cadre du PDES de notre cher président bien-aimé), les notables et leaders d’opinion du village ont décidé de baptiser leur école publique. Ils ont donc envoyé une délégation à Bamako, convaincre les grands tonkois en vue. Sauf qu’il y a problème. Alors que Tonka dispose de figures historiques comme l’éducatrice émérite Anta Haïdara ou l’instituteur réputé Moussa Traoré qui ont transmis le savoir à des générations, la délégation était venue à Bamako avec un nom choisi d’avance : Aly Coulibaly, un jeune plein aux as qui dirige un projet sur place. Les délégués, a-t-on appris, sont arrivés ici entièrement pris en charge par le jeune ambitieux mais ils ont appris à leurs dépens que tout n’est pas achetable. Aly Coulibaly peut se rhabiller, il ne sera pas parrain. Les Maliens et l’argent !
Top étoiles filantes
L’émission de vendredi soir sur Télé Bozola est une succession de play back nases et d’âneries convenues qui plaisent beaucoup dans les foyers et donnent à ceux qui vivent pour le bling bling et l’apparence, une illusion d’importance. Les musiciennes et musiciens se succèdent à longueur de semaines, mais à part de rares vedettes du terroir comme Djénéba Seck, Fantani Touré, Mohamed Diaby, Yaye Kanouté ou Nahawa Doumbia, le reste est généralement constitué de croquenotes atroces genre Nafi Diabaté ou Babani Koné. Et on applaudit à tout rompre les coui coui catacata, ayayaya, hohoyoyo. Apprendre que Top Etoiles est l’émission la plus regardée de l’ORTM veut tout dire sur la qualité des productions de la boîte. Toutes nos excuses à Bazoumana Sissoko.
Ambassadeur au bar
Le président d’une association de Maliens dans un pays pas loin ne décolère pas contre l’ambassadeur du Mali dans ce bled. Sans doute assailli par la jalousie, il maugrée : « Il est plus facile de voir cette excellence au bar d’un quartier très connu que dans son bureau. Il tient compagnie à Bacchus toutes les nuits, jusqu’au petit matin. On ne doit pas nommer un ivrogne de cette espèce représentant officiel du Mali à l’étranger ! » Le concitoyen exagère. On a déjà vu un ambassadeur du Mali fumer un joint de marijuana dans un pays occidental et un autre prendre le postérieur de sa secrétaire pour un accoudoir.
Cortège funèbre
Dimanche dernier, un autre cortège de mariage est devenu une procession mortuaire à Bamako. Un jeune amateur de cascades a chuté de sa Jakarata (les mauvaises langues disent : lahara ta) pour se retrouver sur le tablier du pont Fahd et sous les roues d’un taxi. Il a perdu la vie. Depuis le temps que les autorités disent « lutter » contre ces mortelles escortes, les citoyens s’en moquent comme de leur dernière paire de chaussures et ils savent qu’il n’y aura aucune sanction. Cependant, les autorités sont toujours promptes, efficaces à mâter les marcheurs et autres revendicateurs de droits démocratiques. Il est vrai que l’injustice frappe toujours les plus faibles.
Recteur pour université fantôme
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de
Les anciennes rajeunissent
Le Festival identitaire de la femme africaine au Mali (FIFAM) a célébré sa première année au Musée nationale par une série de conférences, expositions, défilés et dégustation de mets. L’occasion aussi de retrouver ces femmes pionnières, du moins celles qui sont encore parmi nous. Il y avait là Sira Diop, Soumaré Assa Diallo, Diarra Safiatou Traoré et bien d’autres qui ont occupé de prestigieuses fonctions ou initié de grands projets. L’ex-maire de Ségou, Mamadou F. Simaga, 71 ans révolus, a retrouvé « certaines » de ses «ex-cavalières ». Elles ont certes vieilli les grandes dames mais elles ont encore le port altier. C’est vrai qu’à leur époque, la femme malienne savait se mettre en valeur et se faire respecter. Sadio Touré, ancienne de l’ORTM, ressemble encore à une quadra…
24 pour un fauteuil
Coups de pieds au c…
Le ministère de l’Equipement et des transports, plus précisément les individus chargés des plaques d’immatriculation méritent franchement un bon coup de pied là où ça fait mal. En 2010, alors que pratiquement tous les pays sérieux du monde ont trouvé une formule permettant d’immatriculer à l’infini leur parc automobile, nos braves experts sont arrivés à Z et donc en fin de liste sans avoir pris les mesures idoines. On voit de plus en plus de véhicules dont les propriétaires disent aux policiers : «Il n’y a plus de numéros disponibles ! » C’est pourtant une simple question de programmation et de math. Est-ce trop demander aux fonctionnaires de faire travailler le peu de matière grise qui leur reste ?
Vive Kadhafi, champion de l’expulsion
Mouamar Al-Kadhafi est un homme chanceux qui est tombé dans la marmite de la baraka à sa naissance. Voici un mégalomane omnipotent, despote qui ne supporte ni discussion ni contradiction, érigé en symbole de l’Afrique. Pire, le parano de Tripoli, reconnu pour ne point avoir d’égard pour tout ce qui vient d’Afrique au Sud du Sahara, fait arrêter, bastonner, emprisonner et expulser des Maliens par centaines. Qu’apprend-on à Bamako pendant qu’à Paris des français authentiques manifestent en faveur des Maliens devant son ambassade ? Le bédouin sera … l’invité d’honneur du Cinquantenaire du Mali. Ah, l’argent ! Que ne ferais-tu pas faire aux hommes. Bienvenue, cher Guide éclairé et que ceux qui tremblent pour ton fric en aient pour leur portefeuille.
Maudite chaleur
Une des ministres les plus en vue du gouvernement Modibo Sidibé aime bien les missions à l’intérieur du pays, les caméras de télévision et les places pas loin du président de
La rédaction