Bulles : Faim sans freins

0




Les trains de la faim sans freins sont en train de rouler dans les coins et recoins du Mali. Ils causent très souvent des congestions pour ne pas dire constipations dans les circulations socioéconomiques. Alors, on fait face à l’insuffisance dans la production alimentaire mais à l’abondance des besoins de consommation des produits vivriers.

Telle est la situation alimentaire problématique qui cause une condition humanitaire inquiétante face à laquelle, monsieur Yaya Nouhoum Tamboura Commissaire à la sécurité alimentaire a récemment lancé cette alerte : « selon les premières estimations, il nous faudra mobiliser environs 54 milliards de francs CFA pour faire face uniquement à l’urgence humanitaire. Il faudra plus de ressources dans le domaine de l’élevage, de la pêche, de l’agriculture… ». Sur ce plan de la bouffe, notre Mali qui n’a pas bien bouger commence à nous faire descendre dans cette époque : « Maliens, maliennes ! le mil est fini, le riz aussi est fini. Le seul sac qui reste est pour… » Donc maliens et maliennes, au lieu de faire autre chose, mettons des freins aux trains de la faim.

Oumar I.Touré bouté

C’est le monsieur que ATT, notre cher général président bien aimé, a été obligé de jeter hors du cercle fumé de ses ministres. Cela parce que OIT a trop mal manipulé l’argent des blancs qui a été donné pour bien entretenir le nerf de l’existence des maliens et maliennes: la santé.

Mais, dans le domaine politique, il paraitrait très important étant un membre fondateur du parti URD. Le capitaine et sélectionneur de ce parti, Soumaila Cissé dit Champion, est allé, en un premier temps, chez Oumar Ibrahim pour lui demander sa totale implication dans l’équipe URD lors du championnat politique dont la phase finale sera jouée entre fin avril et mi-mai 2012. Quelques semaines plus tard, les représentants du même sélectionneur champion sont allés signifier au même Oumar devenu politiquement incorrect, son exclusion de la même équipe URD. La raison : OIT est soupçonné de collaboration cachée avec Modibo Sidibé, un des adversaires de Soumi Champion. Ainsi bouté, OIT ne veut pas d’abord bougé. Déjà des chamboulements avant le commencement officiel du championnat. La politique, quand tu nous tiens, tu nous contiens ! 

Gênant Général Modibo Sidibé

Rappelez-vous qu’à quelques mois des élections présidentielles d’avril 2007, l’Adema de Dionkounda et l’Urd de Soumaila ont commencé à acheter des matériels de décoration du palais de Koulouba pour y faire leur fête d’accession au pouvoir en juin 2012. Ces deux chefs de parti se croyaient, chacun de son côté, mieux placer pour bien remplacer le général ATT. Mais un autre général, Modibo Sidibé, s’est subitement placé sur leur chemin avec la même ambition présidentielle. C’est normal. Mais ce qui est troublant pour Dionkounda et Soumaila, le général Modibo recrute ses combattants expérimentés dans les casernes politiques de l’Adema et de l’Urd. Décidément, Modibo est devenu un trouble-fêtes qui court le risque d’être lui-même troublé dans des cercles politiques de plus en plus turbulents.

Le CFA est usé

Si les nouvelles que nous avons glanées sur les grandes autoroutes de l’information s’avèrent exactes, le franc cfa perdra une importante partie de sa valeur dans moins de 25 jours. Le cours actuel des échanges se situe aux environs de : 1 euro = 655,55 Fcfa. À partir de janvier 2012, la France décidera de la dévaluer ainsi : 1 euro sera égal à 1000 Fcfa au détriment des pays membres de l’Umoa. Ce taux d’échange sera maintenu pendant combien de mois ou d’années ? Aucun citoyen, spécialiste ou dirigeant africains de la zone Cfa ne pourra précisément répondre à cette question épineuse. Cette dévaluation du Cfa serait due à la grande crise financière qui frappe plusieurs pays qui se sont maladroitement lancés dans des coûteuses guerres de domination géopolitique en Afrique. Citons seulement les récent cas ivoirien et libyen. Donc, c’est dans le cadre de sa lutte contre son déficit budgétaire que la France va dévaluer le cfa pour augmenter ses bénéfices à près de 40% dans le remboursement des dettes et les échanges commerciaux avec cette zone de l’Afrique. Pauvre Afrique, libre politiquement mais esclave économiquement.

Le Code corné puis corsé

Cette histoire de Code des personnes et de la famille au chapitre des  revendications par des manifestations populaires, restera longtemps gravée dans la mémoire collective des maliens. À un moment donné, les députés ont été convoqués à l’Assemblée Nationale en cession extraordinaire autour du Code des personnes et de la famille raccommodé par des « spécialistes» à la mesure des décideurs. Les élus, invités pour la cause, l’ont voté en grande majorité. Il ne restait plus que la signature du président du Mali pour sa mise en vigueur. La Société civile dans sa presque totalité et plusieurs associations musulmanes regroupées autour du Haut Conseil Islamique dirigé par le téméraire Mahamoud Dicko, ont contesté ce code. Quand ce groupement socioreligieux a mobilisé plus de 50 milles manifestants qui ont trouvé le code contraire « aux valeurs culturelles du Mali», le président ATT, par sagesse, a demandé une relecture du document à l’Assemblée nationale. Deux ans après, à moins de 5 mois des élections présidentielles et législatives, ces mêmes députés, soucieux de leur réélection, ont retouché unanimement le contenu du Code au goût de la majorité des populations. Ainsi le code corné a été corsé sur 49 articles dont les plus saillants sont : La reconnaissance juridique du mariage religieux ; Le chef de famille aura désormais le dernier mot sur les question de la Succession et de l’Héritage ; L’obéissance de la femme envers le chef de famille y est notifiée ; L’âge minimum de la femme pour contracter le mariage au Mali est ramené à 16 ans ; L’homosexuel n’est, en aucun cas, admis à adopter un enfant sous quelque régime que ce soit.

Commentaires via Facebook :